Pacte des mi-putes mi-soumises

Les mi-putes mi-soumises reconnaissent comme principe premier le féminisme post-moderne. Produit du féminisme tel que théorisé dans les années 60, le féminisme post-moderne se propose de le réformer. Car, la manière dont nous gérons nos relations avec les hommes le prouve : l'esprit d'indépendance qui devrait nous animer vis-à-vis des individus masculins n'est en aucun cas achevé. Et, si nous voulons être honnêtes, nous n'en avons aucune envie. C'est pourquoi nous proposons une philosophie radicalement différente. Nous sommes mi-putes, parce que nous l'assumons. Mi-soumises parce que nous le regrettons. Et vice versa. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors.... autant en profiter. Vous êtes cordialement invitées à partager vos expériences de mi-putes mi-soumises avec nous. Soeurellement, Les mi-putes mi-soumises

vendredi 31 août 2007

Les dragueuses des supermarchés


Piqué sur Rue89, un article de Guillemette Faure, qui devrait faire un tour du côté de Mi-putes mi-soumises... Vu que l'introduction même de son article ressemble à celui des posts d'ici !

(De New York) J’ai une amie qui se remaquillait avant d’aller faire ses courses. "Sait-on jamais, si tu y vas après le travail, c’est l’heure à laquelle les célibataires y vont". A New York, le supermarché bobo Whole Foods y a vu un filon. Mardi soir, celui de Houston Street, organisait sa première soirée pour célibataires.
Pas de courses de caddies entre les rayons comme je l’avais imaginé. La soirée a lieu à l’étage. Des hôtesses distribuent des étiquettes sur lesquelles elles écrivent prénoms et numéros. Un peu plus loin, un panneau sur lesquels les inscrits se laissent des messages. "14, you’re hot!" dit le premier d’entre eux.
"Ici c’est mieux pour rencontrer des gens, c’est moins bruyant que dans un bar", m’explique Haley, 23 ans, pourtant installée à côté du DJ, qui passe James Brown à fond. Des hôtesses distribuent des échantillons de glace pour la briser.
C’est quand même pour des occasions comme ça qu’on a inventé l’alcool, mais la loi new-yorkaise interdisant de vendre des boissons alcoolisées dans les supermarchés, il n’y a là qu’un serveur qui fait goûter des mélanges à mojito et à cosmopolitan, dans lesquels il n’y aurait plus qu’à rajouter de l’alcool.

Deux millions de New-Yorkaises célibataires

Les participants arrivent par dizaines, ou plutôt les participantes. New York compte effectivement deux millions de femmes célibataires pour un million et demi d’hommes célibataires. Cela en fait, selon le démographe Andrew Beveridge, le plus grand supermarché à célibataires des Etats-Unis.
Pourquoi autant de femmes célibataires ? Déjà parce que les New Yorkaises n’ont pas le même profil que les femmes qui vivent dans le reste des Etats-Unis, m’explique Andrew Beveridge. A Manhattan, les deux tiers des femmes âgées de 25 à 64 ans ont fait quatre ans d’études supérieures (dans le reste des Etats-Unis c’est un tiers).
Or les femmes diplômées sont statistiquement moins souvent des femmes mariées. Notamment parce qu’elles sont plus diplômées, les New-Yorkaises de 20 à 30 ans gagnent plus que les New-Yorkais. "Elles ont les moyens de vivre seules."

Sur le tableau, quelqu'un a écrit: "Où sont les mecs?"

Le sentiment d’abondance de rencontres que donne New York est donc complètement trompeur, à en croire un groupe de copines venues en bande au supermarché. L'un d'elles m’explique que "dans Sex and the City, la seule chose fidèle à la réalité, ce sont les chaussures".
Ce soir-là, chez Whole Foods, le ratio n’est pas d’1,4 femme par homme, mais plutôt de sept pour un. "Pas étonnant, c’est un supermarché, pas un stade" râle Harlie, 27 ans. "Les supermarchés bios, c’est comme les musées, les librairies et les opéras, il y a peu d’hommes et si vous en voyez ils sont probablement gays", ajoute Julia, en jolie robe rouge.
"Mais bon, ici, dans le pire scénario, j’aurais fait mes courses", dit-elle en raclant le fond d’une assiette d'échantillons de chocolats. Sur le tableau de l’entrée, en énorme, une main a rajouté au marqueur "Où sont les mecs?"

Pour les femmes comme pour les confitures, trop de choix tue le choix

Dans ces conditions, les rares hommes présents devraient sortir le caddie plein de conquêtes. Pas du tout. J’ai vu Greg parcourir le supermarché, jetant des coups d’œil sur les femmes qui l’entouraient. "Je ne sens pas d’étincelles là, pas d’étincelles là non plus." Max, ingénieur système, était assis à une table loin de tous. "C’est trop intimidant, le nombre de femmes, je serai plus à l’aise s’il y avait plus d’hommes."

Tout cela m’a rappelé une phrase du comédien Jerry Seinfeld qui expliquait pourquoi il s’était marié si tard: "Le problème de New York, c’est que vous ne quittez jamais le magasin." Cette idée est encore mieux développée dans un livre de psychologie publié récemment, The Paradox of Choice : Why More is less ("le paradoxe du choix, pourquoi plus c’est moins").
Son auteur, Barry Schwartz, un professeur de théorie sociale, explique que l’augmentation du nombre d’options est en fait un handicap. Vous n’arrivez pas à vous décider, et quand vous le faites, vous vous dites que vous avez fait le mauvais choix.
Il donne deux exemples d’une série d’études titrée "quand le choix démotive". D’abord une vente de pots de confitures dans une épicerie fine. Dans un premier cas, les clients du magasin pouvaient goûter six pots de confiture. Dans le deuxième, ils pouvaient en essayer goûter vingt-quatre. Résultat: 30% des goûteurs sont repartis avec un pot quand ils avaient le choix entre six, et seulement 3% quand ils pouvaient choisir entre vingt-quatre.
Autre expérience cette fois avec des étudiants à qui on demandait de goûter des chocolats et de leur donner des notes. En compensation, ils pouvaient, au choix, être payés ou recevoir des chocolats. Non seulement les étudiants du premier groupe ont mieux noté les chocolats, mais ils étaient aussi quatre fois plus susceptibles de repartir en demandant des chocolats que de l’argent.

Autrement dit à New York, plus il y a de célibataires, plus il y a de célibataires. Avec 3 millions et demi de célibataires en liberté, cela fait beaucoup trop de pots de confiture, et au final, aucun ne sort du magasin.

lundi 27 août 2007

Le malheur des uns...

J'ai une copine qui croyait que ce serait mieux de garder un chien ce week end. Elle discutait avec une collègue vendredi dernier, qui lui racontait qu'elle gardait le chiot terrier de son cousin. Qu'elle était trop heureuse d'avoir un nouveau venu si mignon dans son foyer qu'elle partage avec son futur mari. Qu'ils allaient promener le chien, main dans la main, lorsque le soleil amorçait sa fraîche descente. Et devant tant de bonheur, ma copine a été jalouse de sa collègue. Elle lui a dit qu'elle aussi, elle aimerait bien faire du "toutou sitting" avec son chéri qu'elle n'a pas. Que c'était peut-être finalement ça le bonheur. C'est pas du tout son genre normalement, mais quand elle a vu le sourire angélique de sa compagne de pause café, elle a craqué. Et si c'était ça la vraie vie en fait? Et si elle faisait fausse route avec sa vie de célibataire sans principes?
Et puis, le vendredi est passé. Elle a décidé de partir en road trip improvisé avec deux copines déjantées sur les routes ensoleillées de France. Elles ont mis la musique à fond dans la voiture. Elles faisaient signe aux mecs qu'elles doublaient sur l'autoroute pour faire hurler leur copine assise sur le siège passager. Et le regard accusateur de la nana impuissante les faisait beaucoup rire. Elles ont fait du topless sur la plage, avec les lunettes de soleil sur le nez. Ma copine est sortie avec un basketeur professionnel, et elle lui a dit qu'elle le rappellerait le lendemain. Ce qu'elle a oublié de faire finalement. Bref, elle a continué à mener sa vie déjantée de célibataire sans principes.

De retour au boulot lundi matin, l'euphorie redescendue avec le taux d'alcool, elle s'attendait à morfler. Elle imaginait déjà sa collègue heureuse lui raconter combien elle était...heureuse. Et là, elle l'a trouvée les larmes aux yeux. En train de tirer profondément sur sa clope. D'ailleurs, elle n'avait jamais remarqué avant que les ongles de la future mariée étaient encore plus rongés que les siens.
Alors, elle s'est approchée et timidement, elle lui a demandé comment ça allait. Sa collègue a levé les yeux vers elle. Elle a inspiré profondément, puis elle s'est lancé. Et dans un souffle, elle a avoué : "le chien est tombé du 4ème étage".

Petit coeur palpitant


J'ai une copine qui se surprend en ce moment même à ressentir ce petit frémissement annonciateur de l'amour. Pour une fois, elle a décidé de ne pas s'embarrasser de questions inutiles, elle a rejeté sa peur absolue de l'engagement. Elle a décidé de profiter de la présence de ce jeune homme si gentil, si doux, si drôle et (ça n'est pas accessoire) si doué en la matière sexuelle.
Il n'est pourtant pas beau. Il a un peu de ventre. Il a le visage un peu marqué par des excès de jeunesse. Enfin, ce dernier trait lui plaît plutôt. Elle a toujours aimé les garçons un peu tordus. Son appartement n'est pas de la première propreté (elle sait, elle ne devrait pas penser à ça, mais c'est un fait, ça la gêne).
Il est d'une douceur absolument suprenante. D'une gentillesse rare.
Bref.
Elle se sent bien avec lui.
Bizarre.
Il y a sûrement quelque chose qui cloche, non ?

dimanche 26 août 2007

Profession misogyne


J'ai une copine qui a envie de vous faire part d'une dépêche AFP du 8 juillet 2007...
Y a du boulot, les filles ! A noter aussi que cette dépêche, personne n'en a parlé et qu'elle est classée en priortié 4 par l'AFP...


8/07/07-16h07 priorité 4 Social-société-femmes-medias,PREV
Le journalisme, une profession féminisée mais toujours misogyne (ENCADRE)

PARIS, 18 juil 2007 (AFP)-

Les femmes journalistes sont de plus en plus nombreuses, souvent en première ligne sur le terrain, mais elles occupent moins de 10% des postes de direction stratégique dans les médias, une "situation exceptionnelle en Europe", selon un rapport publié mercredi.
Le "plafond de verre", cette barrière invisible qui bloque l'avancement, "joue à fond dans le journalisme", affirme la Délégation aux droits des femmes du Sénat dans son rapport 2006-2007.
Les femmes représentent aujourd'hui plus de 42% des journalistes et 60% des effectifs des écoles de journalisme.
Elles sont particulièrement présentes sur le terrain, dans les zones de conflit, souvent plus disponibles que les hommes, note le rapport, pourtant leur situation reste marquée par l'inégalité.
Les femmes occupent moins de 10% des postes de direction "stratégiques": 9,76% pour les chaînes généralistes de télévision, 7,41% pour les radios généralistes, 3,85% pour les quotidiens nationaux et 14,8% pour les magazines.
Elles sont entre 20 et 30% dans les postes de responsabilité au sens large, et plus présentes dans les postes de "second cercle" (productrices, responsables de programmes, postes commerciaux ou responsables de publicité).
Les femmes sont souvent "cantonnées dans des spécialités moins prestigieuses" ou des médias moins convoités.
Le journalisme politique et économique reste une spécialité à dominante masculine, et les femmes sont moins nombreuses que les hommes dans la presse quotidienne (1 pour 4,6), ou à la télévision (1 pour 3,4). En revanche, elles sont en nombre presque égal dans la presse professionnelle et technique et majoritaires dans la presse féminine.
Si l'égalité salariale est en principe respectée, les indemnités liées aux responsabilités, plus souvent attribuées aux hommes, ont pour conséquence de créer des inégalités qui vont en s'aggravant au fil de la carrière, souligne le rapport.

AFP
(c) 2007 AFP/Tous droits réservés/Toute reproduction interdite


Faire ses courses seule: un acte féministe


J’ai une copine qui a un coup de blues. L’élément déclencheur ? Un rouleau de papier toilettes, à la sortie de Carrefour. Ma copine sort d’une semaine exténuante, la pression, le boulot, bref. Son frigo est vide, elle vit seule. Si elle ne se traîne pas à Carrefour un vendredi à 20 heures, personne ne le fera pour elle. Avant le papier toilettes, il y a eu la bouteille de rosé. Cette innocente chose lui a asséné sa première baisse de morale. Ma copine, elle boit un verre de vin, seule chez elle, le soir. Oui, ça lui arrive souvent, et alors ? Elle n’est pas alcoolo : elle aime le vin, ça la détend. Mais Dieu sait ô combien elle aimerait ne pas le savourer seule, ce bon Tavel 2006.

Ma copine, en sueur, avec ses trois sacs de courses, s’est rendue compte qu’y en a certaines pour qui l’épreuve « Carrefour » n’est pas autant un périple que pour elle. En l’occurrence, une nana, jolie, hauts talons (impossible de porter ça pour ma copine qui peine avec ses trois sacs), ne porte que le rouleau de papier- toilettes. J’ai bien dit, que le rouleau de papier-toilettes ( un lot de six en plus !) Avec en prime, le bras protecteur de son chéri la tenant tendrement par la taille. Ma copine, là, elle a craqué (en son for intérieur, pas dans Carrefour).

Deux heures plus tard : ma copine, elle l'a bu toute seule son verre de vin, en écoutant de la musique à fond. Et elle s’est à nouveau sentie dans le même état d’esprit que comme dans 90% du temps : célibataire et heureuse de l’être.

Elle a réalisé que ce qui lui est arrivé, faire ses courses seule, pour elle toute seule, ça n’aurait pas été possible avant: avant, quand les célibataires étaient perçues comme des pestiférées, des filles de mauvaise vie, dans la France du XIX siècle.
Elle a senti que faire ses courses seule, sans l’aide d’un homme, c’était un acte féministe. Qui se savoure. Ma copine, elle a pensé à toutes ces femmes en Arabie Saoudite, au Yémen ou en Afghanistan, qui ne peuvent pas faire leurs courses seules, encore moins vivre seules.

Ma copine, elle a réalisé qu’elle ne devait tout simplement pas se morfondre sur son sort, ni sacrifier ses idéaux féministes sur l’autel des valeurs traditionnelles qui font d’une femme un être soumis : Chouchou qui pousse le caddie, Bo-bonne avec le rouleau de papier-toilettes mais… Bo-bonne en contrepartie qui lave les chaussettes, repasse, cuisine, balaie…Maintenant, c’est ce que ma copine se dira toutes les fois où elle fera ses courses seule.

vendredi 24 août 2007

Deux amies et un homme marié


J’ai une copine qui a vécu une situation cocasse. Ou incongrue. Enfin, elle a jamais bien su la différence entre ces deux mots. Elle sait juste que pendant une heure, elle s’est retrouvée dans une panade bien spongieuse. Ma copine, en fait, elle est plus mi pute que mi soumise. Mi pute, parce que les gens doivent penser qu’elle est individualiste. Elle, elle préfère se qualifier d’amorale. Elle se dit qu’elle peut être avec n’importe quel mec, tant que personne ne souffre. Elle assume tous ses actes, et essaye d’avoir ni remords, ni regrets. Et ce soir là, elle s’est rendue compte qu'elles étaient bien jolies toute ces histoires de femme libérée, mais que ça tenait pas trop la route.

Ce soir-là, ma copine s’est retrouvée dans un bar, par hasard, avec une de ses meilleures potes...et le mec marié avec qui elle avait baisouillé pendant quelques mois. Ils étaient tous les deux. Lui, fou amoureux et elle, persuadée que c'est l'homme de sa vie. Pas un bon coup ou une bonne partie de baisouillerie. Non, c'est l'amour de sa vie.
Alors ma copine, elle s’est retrouvée vachement mal. Bien entendu, sa pote, toute heureuse d’être avec son nouveau chéri, marié ou pas, a voulu partager son bonheur. Ma copine, elle risquait pas de dire à sa pote qu’elle connaissait déjà l’anatomie (parfaite) du Jules en question. Un coup, même bon, c’est une chose. Une histoire d’amour, même bancale, ç’en est une autre.
- Et tu sais quoi? Je crois bien qu’il s’épile, enfin, tu vois, là, en bas, mais j’en suis pas sûre!
Et là, ma copine s’est sentie obligée de dire « noooooooon, arrêeeeeeeeeete », alors qu’elle aurait pu lui donner la marque de la crème épilatoire qu'il utilise tous les trois jours (parce qu'après, ça pique). Le type, pas con, a bien compris ce qui se tramait. Et elle s’est pas sentie très bien, alors que dans sa tête, c’est LUI qui trompe sa femme, c’est LUI le responsable. Elle, elle est libre. Elle déteste l’hypocrisie, et puis, de toute façon, elle ne sait pas mentir. C’est pour ça qu’elle a abrégé la soirée. Non pas qu’elle ne supportait pas les confidences sexuelles de sa pote sur le mec qu’elle s’était déjà tapée. Après tout, elle s'en fout de ce type, elle ne l’a jamais aimé. Mais sa pote, si. Et elle n’arrivait plus à la regarder en face. Et mentir à une amie à cause d’un gars, elle peut pas faire. Ma copine est rentrée chez elle en vélo, et elle s’est tapée tous les feux rouges. Une punition divine, probablement.

Mi-personne

J'ai une copine qui a passé le week-end avec un couple d'amis. Sauf qu'à la base c'est pas le couple son ami, c'est Elle. Mais depuis quelques années, Elle est toujours avec Lui. Toujours. Non pas que ma copine ne l'aime pas, Lui, au contraire. Il est drôle, intelligent, très gentil et ils ont plutôt les mêmes délires. N'empêche, qu'à la base, c'est Elle sa copine.
Donc, elle les a invités à venir quelques jours chez elle, en vacances. Ça lui faisait sincèrement plaisir, ça faisait longtemps qu'elle ne les avait pas vu et elle avait envie de faire la fête.
Mais après une journée passée avec eux, ma copine s'est faite, comme à chaque fois, la même remarque : elle en a marre de La voir toujours avec Lui. Elle aimerait bien ne voir qu'Elle, parfois. Parce que là, ça fait un bail. Elle a marre de se dire tout le temps qu'elle va voir « Elle et Lui » et jamais juste « Elle ». Toujours ensemble. Toujours, toujours, toujours. Enfin quoi, des copines, ça se voit parfois sans les mecs, non ? Même souvent...

Comme Lui aussi est devenu un ami avec le temps, bah c'est un couple d'amis de fait. Mais tellement fusionnel que ça en devient un ami-couple, comme on peut avoir une amie fille ou un ami garçon. Ma copine, elle a un ami-couple. Sympa.
Déjà, elle trouve que c'est tout à fait déloyal de compter pour un seul à deux. Elle, elle compte bien pour un à elle toute seule. Mais surtout ma copine, y'a un truc qu'elle ne comprend pas. Si Ils comptent pour un à deux, ça veut qu'Ils comptent chacun pour une moitié? Et on dirait que ça leur convient! N'être plus que la moitié de soi-même ? Et puis quoi encore, ça va pas non ?! Et surtout, elle ne comprend pas comment Elle accepte. Elle considère ça limite comme un affront à tant de luttes pour le droit à la femme d'être une demi-personne à part entière. Lui, à la rigueur, elle s'en fout, il fait ce qu'il veut, s'il veut être une demi-portion, c'est son problème (d'ailleurs ma copine elle se dit qu'Il n'a pas besoin d'Elle pour ça …).
Mais Elle! Elle, avec qui elle a fait ses armes de mi-putes mi-soumises. Elle, qui a même parfois été son mentor en la matière. Ma copine, elle ne comprend pas : quitte à être une « mi », mieux vaut être une mi-pute qu'une mi-soumise, non ?"

lundi 20 août 2007

Incompréhension totale


J'ai une copine qui ne comprendra jamais les mecs qui ne comprennent rien aux filles. "...Il faut toujours leur expliquer que A+B=C. Dès qu'on essaie de se faire comprendre subtilement ou d'être gentille, tu peux être sûre que tu vas devoir recommencer le lendemain. C'est comme si, dans leur cerveau y'avait pas de place pour les sous-entendus, l'ironie, ou les non-dits.

"...Tu lui dirais bien que t'as pas envie de lui, mais ça le vexerait. Alors, dans un acte de charité tu prétends que t'as mal à la tête, tu te tournes doucement, sans oublier le petit bisou, dont t'as pas envie, mais qui fait "je t'aime bien quand même, tu sais, t'es super excitant". Mais non, au bout de deux minutes, il remet ses mains visqueuses sur ton dos...et t'es obligée de lui balancer en pleine face que, non, t'as pas envie de lui. Que si t'avais un orgasme avec lui à chaque fois, tu te laisserais bien tenter, mais que là...franchement tu préfères pas prendre le risque de te salir pour rien."
"...Quand tu te rends compte que t'es sortie avec un naze par excès d'alcool, ou par manque de tendresse, tu lui expliques longuement que tu sors d'une histoire difficile. Simple pitié. Tu ne veux pas qu'il le prenne pour lui, alors que dans le fond, s'il avait été trop canon et super drôle, t'aurais vite oublié ton ex avec qui t'as cassé depuis 3 ans. Tu feinds de pleurer. Il te console, te dit que ça va aller, qu'il comprend ta situation. Tu te dis que c'est gagné...et vlan, le lendemain, MESSAGE : "tu sais, je suis pas comme les autres. C'est pas de ma faute si les hommes t'ont fait souffrir avant. Quand est-ce qu'on se revoit?" Et voilà, y'a tout à refaire..."

C'est à peu près ce qu'elles se racontaient avec sa copine, oubliant qu'à table y'avait deux mecs qui écoutaient discrètement. Et celui à sa gauche de raconter :
- Non mais c'est vrai, les filles vous êtes trop compliquées. Moi je vous comprends pas. Mon ex, elle m'a dit avant de partir en vacances qu'elle était pas sûre qu'on soit ensemble quand elle revient. Attends...ça veut dire quoi? Si elle a plus envie qu'on soit ensemble qu'elle le dise!"
-Ben, tu sais, en langage fille...ça veut juste dire qu'elle voulait se garder une roue de secours au cas où le maître nageur préfèrait la blondasse de la serviette d'à côté...c'est tout.
- Super. Eh ben, elle a du se le taper le maître nageur, puisqu'elle m'a largué en rentrant... Je lui ai demandé pourquoi, elle a pas su me répondre. Elle était pas prête, ou je sais plus quoi...
Mais par contre, à toutes ses copines, elle leur a raconté que j'étais trop "entreprenant". Elles me l'ont dit. Super, du coup, je passe pour un "gros chaud de la bite" (je m'excuse platement devant mes lectrices pour cette expression immonde mais ce sont ses dires exacts...d'un coup on comprend son ex, hein?...)
Ma copine, elle a rien dit à ce pauvre garçon. Elle a fini son café en silence. Parce qu'il a toujours pas compris que les copines aussi ont été "subtiles" avec lui. Elles ne lui ont pas dit qu'aucun mec ne sera trop entreprenant...s'il est un bon coup.

Heureusement pour cette jeune fille, le maître nageur est passé par là.

dimanche 19 août 2007

girls, girls, girls



J'ai une copine qui passe l'été loin de ses copines. Et elles lui manquent trop. Dans le meilleur des cas, elle réussit à en voir une un week end par-ci par-là, ou en coup de vent sur le quai de la gare. Sinon, elle passe ses soirées au téléphone à déblaterer sur sa vie minable du moment, mais elle préfèrerait étaler sa morve sur leurs épaules consolatrices. Elle écoute Radiohead sur Radioblog, mais toute seule, c'est déprimant. Alors elle met Shakira, mais danser toute seule dans l'appart, c'est ridicule. Elle fume trop, et elle n'a personne à qui promettre qu'elle arrête demain. Sur la plage, elle mate, mais elle doit garder pour elle son opinion sur le beau gosse de la serviette d'à côté, ou sur les seins refaits de la nana qui sort de l'eau. Sans ses copines, elle n'a plus envie de draguer, parce qu'elle n'aura personne à qui le raconter. Elle n'a pas envie de se faire un thé en rentrant du boulot, parce qu'il faut attendre que ça refroidisse, en fixant la tasse, et en faisant défiler toute sa journée en silence. Elle ne peut plus faire de sa vie un roman. Sans ses copines mi-putes mi-soumises, elle se sent ni-pute ni-soumise. Juste une fille parmi les autres.

samedi 18 août 2007

36 calories


J'ai une copine qui engraisse depuis qu'elle est célibataire. Seul avantage de sa nouvelle condition de vieille fille en devenir, plus besoin de se pouponner en sortant du travail. Elle ne voit plus son cher et tendre. Maintenant, elle peut rentrer chez elle et profiter de sa solitude absolue pour se goinfrer de macdo, laisser patauger ses neurones dans de la vase télévisuelle cheap et... culpabiliser de cultiver son gras. Quand elle se regarde dans le miroir, elle entend dans sa tête la voix réprobatrice de sa mère qui soupire : "C'est pas comme ça que tu vas trouver quelqu'un, tu t'es vue?"
"Oui maman", se dit ma copine, très consciente de sa parfaite non glamouritude, mais bon, c'est plus fort qu'elle... Elle ne résiste pas aux cacahuètes du sundae au chocolat. Un soir, pour essayer d'entamer une phase plus positive de sa vie et arrêter de ruminer du gras et des souvenirs, ma copine a décidé se surfer sur les pages du site de Elle, histoire de refaire son placards et de dénicher un truc, une histoire, un régime, une crème, n'importe quoi en fait qui la sortirait de sa maussaditude et qui soulagerait sa balance. Cest con comme idée, d'aller sur le site de Elle pour changer de vie, mais ma copine est un peu au fond du gouffre...
En lieu et place de régime ou d'idée miracle, elle tombe sur un test à la con. "Maîtrisez-vous l'art de la fellation?" Ma copine n'a plus aucun amour propre. Alors dans son vieux pyjama, le ventre encore vibrant de ses aventures caloriques dont les souvenirs, des boîtes de macdo puantes et moisissantes, s'entassent sur la table basse du salon, a décidé qu'elle n'avait plus aucune fierté et qu'elle pouvait répondre aux questions de ce test. A la question "suis-je obligée d'avaler son sperme?", elle répond "non", parce qu'elle est mi-soumise mais quand même... et son ordi se met à clignoter "bonne réponse" avec le texte qui suit :
"Beaucoup d'hommes sont excités par le fait de voir leur partenaire avaler mais vous avez tout à fait le droit de ne pas trouver sa semence à votre goût. Pour certaines femmes avaler ne pose aucun problème tandis que d'autres sont dégoûtées par l'aspect et le goût parfois amer du sperme. Sachez en tout cas que le sperme n'est pas du tout calorique (environ 36 Kcal par éjaculation). Vous n'avez donc aucun risque de grossir en l'ingérant."
Quelle bonne nouvelle! Tailler une pipe serait moins calorique que de s'offrir un kinder bueno. C'est bon à savoir. Pour le petit creux de 11h, le matin, à la place du café-clope-gras du distributeur, elle pourrait aller offir ses services à son chef de service et n'ingérer que 36 calories...
Merci, Elle, pour cette information capitale! Non, franchement, c'est vrai que c'est bon à savoir. Si un jour ma copine a un vrai mec, malgré ses kilos en trop, et qu'elle veut lui montrer ses talents d'amante ès-fellationeuse tout en poursuivant son régime, elle aura toutes les clés en main pour bien s'occuper de son copain en même temps qu'elle fera attention à sa ligne!
C'est bon d'être une femme... Toujours mi-pute et au moins autant mi-soumise. C'est triste, mais c'est comme ça.

jeudi 16 août 2007

Ca fait longtemps qu'on l'attendait celui la...


J'ai une copine qui pense que les mecs sont tous des connards. Facile? peut-être. Trop ressassé? sûrement. Plein de stéréotypes et de généralités injustes? ça c'est sur. Mais ça fait du bien quand même de le prétendre. De le dire. De le hurler. TOUS DES CONNARDS!!

Pleine d'innocence, et d'espoir, elle se voue corps et âme pour ce qu'elle pensait être l'homme de sa vie... Elle le pensait gentil, doux, prêt à tout pour elle. Elle n'a jamais regardé ailleurs. Il l'a trompée. Allez, ça arrive.
Elle a mis la faute sur elle, se disant qu'elle ne valait rien. Qu'elle ne méritait que des connards, que les filles belles et bien on leur faisait sûrement pas ça. La preuve, il s'est marié depuis. Alors, elle s'est lentement ériger un mur anti-sentiment autour d'elle et surtout autour de son coeur. Elle n'a trouvé que des connards, des vrais de vrai cette fois. Mais forcément, là elle ne s'attendait pas à mieux. Des hommes mariés, des hommes maqués, des hommes d'un soir.

Et puis un jour, un autre est apparu. Il le portait sur sa tête de beau gosse qu'il fallait s'en méfier. Elle a redoubler de méfiance. Elle a enduit son mur de Tefal, une paroi anti-adhésive, juste pour être sûre. Elle se croyait en sécurité. Aucune chance. Un mois, deux...Un an, deux. Elle a baissé la garde. Il a réussi à trouver la faille. Et hop, ça a fait comme Berlin en 89! Toute nue. Coeur à vif.
Elle essaye vainement de rafistoler le truc, de rajouter deux trois briques prises au hasard dans la rue. Mais tout s'écroule dès qu'elle croise son regard ou qu'elle entend sa voix.
Et voilà, maintenant son coeur est tout nu et il a froid dès qu'il est tout seul. Sans rien pour le protéger, il souffre rien qu'à l'idée d'avoir mal. Il attend la blessure tellement fort, qu'il peut déjà en ressentir la douleur aiguë. Il la connaît, c'est celle d'un coup de poignard rapidement enfoncé, et qui reste planté là. Pendant des mois. Il est déjà plein de cicatrices son coeur.

Ce mec, c'est un connard. Elle s'en doutait, mais ce soir elle en est sûre. Même si elle ne sait pas très bien ce que "connard" veut dire en fait. Pour elle connard, ça se résume seulement à "celui qui va la faire souffrir". Et ce soir, c'est fait.
Elle ne prétend pas que les filles sont mieux. Mais c'est juste qu'elle s'en fout ma copine, les filles ne lui enfonceront jamais de poignards impossible à enlever.

Elle ne sert pas qu'à "ça"


J'ai une copine qui s'est toujours amusée avec les attributs de notre gent préférée. Elle leur a toujours affublé des petits surnoms, parce qu'elles les trouvent "mignonnes". Alors, ma copine, elle a juste eu envie de vous faire partager les fous rires qu'elle ne peut réprimer à la vision de ça:

mardi 14 août 2007

Fermer les yeux


J'ai une copine qui trompe l'homme qu'elle aime. Aimer et tromper? Vous pensez que c'est contradictoire, que c'est de la connerie, que ma copine "elle l'aime pas vraiment". Eh ben si. Mais des fois la vie, elle est plus compliquée que ça.


Elle s'était dit, cette fois c'est fini les écartades. Elle était pleine de principes et de résolutions. Elle l'attendrait. Toute sa vie s'il le faut. Et puis, la vie suit son cours. Elle sort dans la rue, les couples la bousculent et la regardent de haut. Elle va voir des coucher de soleil, mais elle a l'air conne toute seule, les écouteurs dans les oreilles quand tout le monde se roule des pelles autour d'elle.

Alors elle a appellé son "amant". Celui qui est toujours là quand elle a besoin. Elle sait qu'elle ne l'aime pas. Lui, surement. Elle a beau chercher, elle ne sait pas pourquoi elle fait ça. Elle lui fait de la peine, elle se torture l'esprit, et elle trompe la confiance son mec. Son amant va traverser la France pour venir la voir. Et maintenant, elle aimerait revenir en arrière, lui dire qu'il ne faut pas. Qu'il ne faut pas qu'il s'attache à elle, que c'est un piège. Mais c'est trop tard. Elle aimerait lui envoyer un message. Mais pour lui dire quoi? "Viens me voir, à la seule condition que tu ne m'aimes pas. Que tu ne m'aimes jamais" C'est ridicule. Elle se trouve ridicule ce soir.
Elle essayait d'être tendre avec lui au téléphone. Mais elle n'y arrive pas. Quand il lui dit des mots tendres, elle rit, incapable de lui en donner en retour. Elle sait que s'il vient, elle pensera à l'autre. Qu'elle fermera les yeux pour voir l'autre. Elle n'écoutera pas ce qu'il lui dit. Elle devrait lui envoyer un message...

Mais elle a besoin d'un mec qui la serre dans ses bras, et d'entendre des mots tendres. Elle a envie d'aller voir des coucher de soleil aussi. Elle a envie de fermer les yeux. Pour oublier et pour se souvenir.

Mets de l'huile!


J'ai une copine qui se dit qu'elle est forte quand même. Ce week-end, elle a dû ouvrir le capot de sa voiture pour vérifier le niveau d'huile. La classe, non? C'est son père qui lui a dit de vérifier, et sa mère disait "tu peux pas demander à un copain ou un collègue de le faire?" Et là ma copine a bien senti le ton accusateur genre "si t'avais un copain c'est lui qui le ferait... moi à ton âge j'étais mariée et j'avais deux enfants, et c'est pas moi qui m'occupe de la voiture..."
Mais ma copine ne voulait pas demander à un homme de peur que ce soit interprété comme un coup de la panne... Ou pire, qu'on lui dise "ben ton mec peut pas le faire?!?!" Ou encore "ah les gonzesses et les bagnoles!!"
Alors en soulevant le capot elle a eu envie de pleurer en se disant que merde si elle avait un mec c'est lui qui ferait ça. Non, parce que c'est bien connu : les femmes et la mécanique...
Mais elle a réussi à trouver la petite tirette à soulever. Elle était fière d'elle. Mais elle avait le coeur gros.

Elle devrait pas faire ça, ni adorer faire de l'enduit pour réparer les trous dans les murs, ni adorer monter des meubles toute seule, ni adorer allumer un barbecue, ni jouer à la pétanque... C'est "des trucs d'homme ça", comme disent les gens. Mais c'est pas de sa faute, elle adore faire des trucs de mec. C'est plus fort qu'elle. Et c'est peut-être pour ça qu'elle est toute seule : les hommes doivent se dire qu'elle n'a besoin de personne. Et pourtant...

lundi 13 août 2007

Les puissants de ce monde montrent tout


J'ai une copine qui m'a fait prendre conscience qu'une nouvelle tendance politique vient d'apparaître : la transparence.
D'accord, la transparence n'a rien de réellement neuf. Elle a toujours fait partie des promesses des hommes politiques. Et l'URSS n'était pas en reste avec la Glasnost.
Aujourd'hui, Vladimir Poutine nous a tout montré de lui (ou presque). Un torse bien développé, de quoi affronter les froids sibériens avec son autre ami démocrate, le prince Albert II de Monaco. La transparence politique en Russie, non. Mais que la vigueur de son dirigeant s'étale dans la presse, bien sûr.
Poutine n'est pas le seul à s'être montré ainsi ces derniers jours. Notre omniprésident Sarko aussi. Il affichait quant à lui de petites poignées d'amour que des joggings répétés n'ont semble-t-il pas réussi à effacer.
(En passant, on devrait réclamer plus de transparence justement sur les joggings auxquels s'adonnent l'omniprésident. On nous en a tant parlé que ma copine s'imaginait qu'il devait être mieux bâti que ça le petit Sarko).
La transparence n'est donc plus désormais un slogan politique. Non, elle est une pratique de communication. Est-elle destinée d'abord à nous, femmes mi-putes mi-soumises ?
Il y a eu une époque où la seule présence des rois équivalait à un geste politique. Désormais, c'est leur nudité qui s'affiche pour que nous les regardions. Mais le frisson n'est pas là. La transparence n'est pas l'érotisme.

jeudi 9 août 2007

Tous ces hommes...


J'ai une copine qui ne sait plus où donner de la tête. Elle se remet d'une déception amoureuse (qui fait toujours aussi mal même avec le temps qui passe). Mais elle s'est dit qu'il fallait qu'elle reprenne du poil de la bête. Nouvelle ville, un boulot pour l'été, bref un peu une nouvelle vie. Alors elle regarde les hommes. Mais elle ne fait rien. Même pas un petit bisou. Rien. La poisse la suit.
D'abord elle a commencé par en trouver un très charmant sur son lieu de travail. Drôle, brillant. Tout pour plaire. MAIS. Avec femme et enfant. Raté.
Ensuite elle a regardé au bureau d'à côté. Charmant, mimi tout plein et adorable. Avec une alliance. Raté.
Un autre de ses collègues n'est pas mal non plus... MAIS il a 3 enfants ! à 32 ans!
Et, un jour, elle a rencontré un autre homme. Vraiment sexy, un corps de rêve. Mais maqué, et un enfant.

C'est terrible de craquer sur tous ces hommes "murs". Et ça va pas s'arranger avec le temps. Mais les minets ne lui plaisent plus, c'est tragique.
Alors elle a flashé sur un autre. Charmant, adorable, gentil, très drôle. Mais bon. Elle lui fait des sourires. Et à part ça elle ne sait pas trop quoi faire. Elle a perdu l'habitude... Lui, il n'a pas d'enfant. Quant à une éventuelle copine, elle n'en sait pas plus.

C'est fou de craquer sur tous ces hommes en un mois... Et c'est sans compter tous ceux qu'elle croise dans la rue en se disant "tiens, il est beau gosse lui". Surtout qu'elle regarde mais ne fait rien. Frustrant de voir tous ces hommes qui donnent envie sans pouvoir y goûter...

Le Hip-Hop peut nuire à la santé sentimentale



J'ai une copine qui écoute trop de Hip Hop. Et plus elle fait des progrès en anglais, plus elle se dit que c'est surement la clé de tous ces problèmes sentimentaux et relationnels avec les hommes. Akon, avec ses bling bling aux oreilles, c'est son fantasme. Elle kiffe se promener en Merco, la musique à fond, juste pour le fun. "Get laid" sur un grand lit recouvert d'un drap en velours, ça la fait grimper aux rideaux. Ses copines, c'est ses "p'tites biatches". Mais voilà, il faut bien l'avouer, les paroles ne sont pas à la gloire de la gente féminine.

En boîte, elle lève les bras, quand Ludacris hurle : "Move bitch get out the way". Elle shake her bootie quand Shakira le demande, et elle "smack that". Snoop la fait rire quand il se prend pour un mac entouré de culs rebondis. Et elle rêve que son dieu Akon lui susurre à l'oreille "I wanna fuck you, I'm here to put that dick on you"...Et comme si la mysoginie ne suffisait pas, il rajoute "A pussy is just a pussy"... (et oui, on a toutes danser dessus les filles sans vérifier les paroles sur Internet!...)

Alors, voilà, elle se dit de plus en plus qu'elle devrait faire une cure de désintox. Ecouter deux tubes d'Hélène Ségara matin, midi et soir. Peut-être alors qu'elle arrêterait de sortir avec des salauds. Elle arrêterait de penser que le romantisme c'est pour les loosers. Elle adorerait qu'un mec lui dise que son père a volé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans ses yeux. Peut-être qu'elle trouverait Christophe de la Nouvelle Star trop canon. Et sa vie serait tellement plus simple!
Mais cette copine c'est pas la pire. J'en ai une autre qui connait par coeur les paroles (en français) de girlfriend de TTC. Elle les chante fièrement, les revendique et les assume. A chaque fois qu'elle est bourrée, c'est parti pour "J'aime les chattes. Quand je rentre dans la boite J'ai la trique. Toutes les chattes des putes sont moites, C'est pratique."
Toutes les deux elles savent que c'est pas bon pour elles, mais elles peuvent pas s'en empêcher.
Parce que Christophe, c'est vraiment pas leur genre en fait. Et puis, il y a 20 ans, Patrick Swayze dans Dirty Dancing, il choquait les âmes sensibles. Alors, si ça se trouve, le RnB c'est l'eau de rose de la future génération...

PS : miss you my Girlfriend :-( Spéciale dédicace :

Get on the bus, in the driver we trust


J'ai une copine qui prend le bus tous les matins et tous les soirs pour ce rendre au boulot. Cette traversée de la ville ne lui est pas pénible. Dans le bus, elle finit sa nuit, écoute sa musique, regarde la petite vie des gens.
Aujourd'hui, dans le bus, il y avait une femme avec ses deux enfants. L'un dans la poussette. L'autre brinquebalant dans les allées au rythme des virages. Non, il l'a décidé, il n'ira pas s'asseoir et tant pis s'il s'ouvre le crâne. La mère râle, crie et menace.
Ma copine traverse le bus pour trouver une place tranquille. Elle déplie son journal et entame sa lecture.
Avant même d'arriver au bout de la première colonne, l'homme assis en face d'elle l'interpelle :
"C'est chiant hein ce bruit. Elle là, qui n'arrête pas de crier !"
"Hum, oui, c'est vrai", concède-t-elle. Elle veut continuer sa lecture.
"Tu sais, toi aussi quand tu auras quarante ans, tu seras comme ça ! Une emmerdeuse. Tu crois que tu es la plus belle du monde c'est ça ? Et ben nan. Attends de voir, tu vas finir bavarde comme toutes les femmes, une vraie concierge !"

Une bonne jounrée qui commence...

mercredi 8 août 2007

Jeux d'eau


J’ai une copine qui kiffe un ami d’enfance. Quinze ans qu’elle le connaît, six ans qu’ils se tournent autour. Mais ma copine n’est pas amoureuse, ce qu’elle ressent à son égard est beaucoup plus complexe. Il est beau, intelligent mais cette petite flamme, cette chose indicible qui fait battre le cœur, qui nous donne des sueurs froides quand on est amoureuse, elle ne l’a pas. Elle a cru l’avoir, et s’est efforcée de construire une relation avec lui. Mais ça n’a pas marché, bien sûr. D’autres rencontres, le désir, ont pris le pas sur les sentiments, non pas inexistants mais… qui n’étaient pas et n’ont jamais été complètement de l’amour.

Et puis ma copine adore ce gars. Ce week-end, ils sont allés à la plage entre potes. Et là… torse nu, bronzé, corps d’éphèbe, elle avait envie de lui. Là, tout de suite. Ils se baignaient souvent, chaleur oblige, alors qu’il nageait loin du rivage, loin des regards, elle le suit. La première fois, elle n’ose pas lui faire part de ses intentions, il se contente de la jeter à l’eau, elle boit la tasse, rigole. Bon, c’était loupé.

Deuxième baignade : quand il s’approche d’elle pour la jeter à l’eau, elle prend son regard le plus sensuel, évocateur, bref le regard qui dit « j’ai envie de toi » et lui dit : « Si tu ne me jettes pas à l’eau, j’te fais tout ce que tu veux ». Pas décontenancé pour deux sous, il lui rit au nez et la jette à l’eau. C’est ça de cultiver l’ambiguïté avec des amis…

mardi 7 août 2007

Chucky


J'ai une copine qui s'est retrouvée nez à nez avec une poupée gonflable. Elle rentrait tranquillement chez elle...enfin, chez elle, dans le nouvel appart qu'elle sous-loue pour l'été. Elle y vit seule puisque tous les locataires sont en vacances. La porte d'un des mecs qui habitent là était entr'ouverte. Première surprise puisqu'elle se souvient l'avoir fermée. Elle s'approche dans la pénombre, et en plein dans sa ligne de mire...un corps nu sur le lit! Elle prend peur, demande s'il y a quelqu'un...pas de réponse. Elle va voir, sur la pointe des pieds. Elle a cru voir un mort. Franchement elle n'aurait pas eu moins peur. Une femme, la bouche grande ouverte, avec des seins énormes, les jambes écartées était étendue sur le lit. Et comme si cette vision d'horreur ne suffisait pas, il lui a rajouté un gode noir énorme à la ceinture...

Le coeur battant, elle a refermé la porte. Et est partie, loin, le plus loin possible à l'autre bout de l'appartement. Elle a visité cette chambre il y a deux jours. Elle l'aurait vue cette pute gonflable. Et personne n'est censé entrer dans l'appart! Bref, elle a les jetons.

En plus, elle va partager l'appartement la semaine prochaine avec son charmant propriétaire. Et ça, ça la fait encore plus flipper. Parce qu'un mec qui trouve du plaisir dans un bout de plastique qui ressembla à un cadavre, ça doit être un taré. Ce qui la rassure un peu, c'est qu'apparemment il aime les gros sexes noirs...
Alors, ce soir, elle va essayer de s'endormir tranquillement. Elle va essayer d'oublier qu'il y a un cadavre en plastique plein de sperme à côté d'elle. Et surtout oublier que les mecs sont vraiment des porcs.

Remède radical


Pour ma copine qui ne sait pas comment oublier son mec. Il y a des remèdes radicaux, que nous offrent les nouvelles technologies. http://link.brightcove.com/services/link/bcpid988327350/bclid1037705321/bctid1114191318

samedi 4 août 2007

Réponse à "Comment l'oublier"?


Faire du tricot. Aller à la plage et enlever le haut. Regarder un beau coucher de soleil. Faire une randonnée à cheval, ou à pied si on a peur. Ecouter son mp3 à fond dans la rue. Prendre toute la place dans le lit, et s'enrouler dans la couverture. Aller en haut d'une colline, et hurler. Rire. Sourire à tous les hommes qu'on croise, même s'ils sont super moches, au moins ça leur fera plaisir. Aimer le monde entier. Sauf lui. Mais tout lui pardonner.


Aller manger iranien ou libanais entre copines avec une bonne bouteille de rouge. Aller prendre l'apero en terrasse après le boulot. Danser sur le podium en boite avec un décolté plongeant. Rire. Partir en vacances avec sa meilleure amie (ça, ça marche vachement bien). Faire un câlin à sa maman. Acheter un bon vibro masseur (oups, pardon la transition!) Rire, et pleurer des fois en écoutant With or without you de U2. Penser à lui en regardant le ciel et se dire qu'on ne regrette rien. Se dire que ce n'est pas si grave dans le fond. Et puis, rire à nouveau. Aimer le monde entier, encore plus fort. Se faire un ciné, et aller voir un film sud-coréen qu'il aurait detesté. Se dire qu'il ressemblera à son père dans 30 ans. Et que tu aurais eu sa mère sur les bras tous les dimanches. Qu'il avait les pieds qui puent et qu'il ne t'avait jamais fait jouir, sauf bourrée. Ne pas lui en vouloir de t'avoir fait mal, lui trouver des excuses qui n'en sont pas, et peu à peu l'oublier.


Créer un blog avec ses copines. Faire semblant d'être mi-putes mi-soumises. Ecrire qu'on deteste les hommes même si on en pense pas un mot...

God bless


J'ai une copine qui est sortie avec un Américain. Oui, alors, jusque là...rien d'extraordinaire. Il était en voyage en Europe, elle était en vacances en Espagne, ils se sont rencontrés en boite, elle l'a embrassé sur Promixous girl de Nelly Furtado. Rencontre banale. Il était pas terriblement beau, et elle n'en avait pas terriblement envie, mais il était sympa et il lui payait ses bières.

Ils se sont donnés rendez-vous le lendemain au Parc Guell. C'est pas qu'elle avait super envie de le revoir, mais bon, un rendez-vous galant au Parc Guell, elle en rêvait depuis l'Auberge espagnole. C'était sympa. C'était les vacances, l'été. Pas de soucis, pas de problèmes et elle a même mangé un Magnum au chocolat blanc.
Elle lui a dit aurevoir, parce que le lendemain il devait partir pour Rome. "Shaaaaaaaame", elle lui a dit avec un large sourire.
Et bien sur avant de partir, ils ont échangé les contacts. C'est drôle un Américain qui échange ses contacts. Elle se serait contentée du portable, Mais non! il a pris une page entière : téléphone poratble, fixe, celui du bureau, ses deux adresses email, son adresse msn...et comme si elle allait le perdre de vue avec tout ça, il s'est senti obligé de rajouter son adresse de Yahoo! messenger. Elle s'est sentie d'un autre temps...

- Il faudra que tu viennes à Chicago, tu adorerais cette ville.
(oula, mon chéri, j'en suis pas si sure...)
- Je t'aiderai si tu veux
"Bye Bye", elle a tourné les talons, l'air de Dalida dans la tête "Parole, Parole, Parole"
Deux mois après, il ne l'a toujours pas oubliée. Il lui envoie des mails pour prendre de ses nouvelles. Il l'invite à Chicago pour de vrai cette fois, il attends son accord pour valider la réservation. Il n'arrete pas de penser à elle et il veut donner une chance à cette histoire "extra-ordinaire".
Mais pourquoi c'est pas son mec qui ferait ça??? Pourquoi ce sont toujours ceux qu'elle n'aime pas qui ont de l'argent, des initiatives, des mots délicats et l'envie folle de la revoir??? Elle en avait pas super envie, mais elle s'est dit qu'un voyage gratos aux States, ça pourrait être sympa quand même...

Après de longues réflexions, elle s'est rappellée qu'il n'était quand même pas terrible, et qu'il avait de trop grands pieds... Et puis, elle ne peut quand même pas sortir avec un mec qui rigole quand on s'insurge à la phrase "work more to earn more". Il était de gauche, mais un Americain de gauche, ça aime quand même Saroky. Alors, elle restera chez elle, chez les fromages qui puent, en rêvant que son altermondialiste de copain ait un jour assez d'argent pour lui payer un billet d'avion...

jeudi 2 août 2007

Comment L'oublier ?...


J’ai une copine qui ne sait plus quoi faire pour oublier celui qu’elle aime. Ma copine s’est d’abord persuadée qu’ils vivaient une mauvaise période et que oui, ils étaient faits pour être ensemble, et que oui, l’été, la distance, les vacances, ça fait un peu perdre la tête à tout le monde. Mais ma copine est descendue de son nuage et a réalisé que « Lui », celui qu’elle idolâtrait, était comme les autres. Il ne l’aime pas, la preuve : il l’a fait souffrir, en employant les mêmes termes et en lui manquant de respect de la même manière que les autres. Une fois la prise de conscience passée (dure étape), il faut l’oublier. Mais là, ça coince.

Aller voir ailleurs, ça marche pas. C’est avec « Lui » qu’elle veut être. Pourtant, elle en a trouvé des BSTR (Biens Sous Tous Rapports).

L’appeler soit pour s’assurer que c’est un idiot fini, soit pour faire marche arrière, non, hors de question, il l’a déjà envoyée paître d’innombrables fois.

Voyager ? Non plus. Plage, soleil, fêtes arrosées, elle a beau changer d’horizon, « Il » ne part pas d’un yota de son esprit.

Alors, que faire ? En fait, ma copine, j’pense qu’elle est sûre qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Allez comprendre…

mercredi 1 août 2007

Vieille fille ou vieille folle, le choc des générations

J'ai une copine qui a du promettre à son grand-père qu'elle ne finirait pas vieille fille. Elle y avait jamais pensé à être "vieille fille". Jusqu'à présent, elle se considérait comme "célibataire", un terme neutre. Ou "fille libre et indépendante", ça fait bien. Ou encore "symbole de sa génération émancipée"...ça c'est quand elle veut se rassurer, ça lui donne de l'importance. Mais pour son grand-père, né dans les années 20, tout ça, ça veut rien dire. Tout ça, ça se résume à être... "vieille fille". Et quand il a prononcé ce mot, "vieille fille", il a eu une moue de dégoût qui lui fait peur...à elle.
Il a rajouté, comme pour qu'elle prenne pitié, qu'il ne serait peut-être plus là pour le voir. Mais qu'elle devait faire ça, au moins pour sa grand-mère. Bonjour la pression familiale!
- Toutes ces histoires de carrière, c'est de la connerie. Tu sais ce qu'on en dit au village des vieilles filles? Que ce sont de "vieilles folles".
Bonjour la pression sociale...

Non mais! d'accord, peut-être que les excuses de carrière c'est une excuse à la con... mais est-ce que c'est sa faute à elle si tous les mecs sont des connards? qu'ils ont brisé son petit coeur à chaque fois qu'elle leur offrait sur un plateau d'argent? Et puis, qui c'est les plus folles? Les vieilles filles qui passent leur vie à chercher leur chat, ou celles qui continuent à popoter pour un dégueulasse qu'elles ont épousé il y a 40 ans?
On est toutes la folle de quelqu'un...

Alors, elle lui a expliqué tendrement que ça ne dépendait pas d'elle, que ça dépendait plutôt de ce que la vie allait lui réserver. Elle lui a fait croire qu'elle attendait encore le prince charmant... Même si, entre nous, elle y croit plus des masses.
Et il a répondu que ça aussi, c'était de la connerie, qu'il vaut mieux se marier dans tous les cas. Même s'il n'est pas pour nous. Tout est mieux que de finir toute seule. Au moins, on peut faire des gosses pour s'occuper. Chouette...
Ses grands-parents, ça fait 60 ans qu'ils sont mariés. De quoi donner le vertige. Elle trouvait que c'est beau l'amour quand même... Mais elle a compris que ça fait juste taire le voisinage!