Pacte des mi-putes mi-soumises

Les mi-putes mi-soumises reconnaissent comme principe premier le féminisme post-moderne. Produit du féminisme tel que théorisé dans les années 60, le féminisme post-moderne se propose de le réformer. Car, la manière dont nous gérons nos relations avec les hommes le prouve : l'esprit d'indépendance qui devrait nous animer vis-à-vis des individus masculins n'est en aucun cas achevé. Et, si nous voulons être honnêtes, nous n'en avons aucune envie. C'est pourquoi nous proposons une philosophie radicalement différente. Nous sommes mi-putes, parce que nous l'assumons. Mi-soumises parce que nous le regrettons. Et vice versa. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors.... autant en profiter. Vous êtes cordialement invitées à partager vos expériences de mi-putes mi-soumises avec nous. Soeurellement, Les mi-putes mi-soumises

lundi 11 juin 2007

Rencontres sur le lieu de travail

J'ai une copine qui est journaliste. La bonne pratique de son métier suppose qu'elle rencontre tout un tas de gens, dans le cadre de ses reportages. Comme cela arrive à tout le monde, il lui arrive souvent de se faire draguer, sur ce lieu de travail qu'est pour elle la place publique. Comme toute drague, c'est parfois lourd, parfois bien agréable et parfois (il ne faut pas se mentir) cela l'aide à obtenir les informations dont elle a besoin.
Hier, ma copine faisait un reportage télé, elle portait la caméra. Forcément, ça attire l'oeil. Elle se trouvait devant un palais de justice et avait besoin d'une image de personnes qui sortaient du tribunal.
Arrivent deux hommes. La cinquantaine, propre sur eux, beaux costumes, l'oeil qui frise... Bref, des avocats. Le petit, les cheveux plaqués en arrière, l'assurance des cinquantenaires fortunés, lui fait un compliment bidon. Elle est polie, et elle sent le potentiel "client". "S'il-vous-plaît monsieur, est-ce que ça vous embêterait de sortir à nouveau du tribunal ? J'ai besoin d'une image."
Il refuse. Mais lui prend sa main libre et l'embrasse. Elle insiste. S'il lui fait un baise-main, ne peut-il pas jouer un peu pour son reportage ?
Non. Mais il l'informe qu'il est "un des plus grand avocats pénalistes du barreau de X."
Elle s'en fout.
"Allez, monsieur, vous ne voulez pas vous montrer sur un écran, c'est ça ?" Elle sourit, plaisante, elle va bien finir par l'obtenir son foutu plan, si elle sourit !
Et là, il finit par lâcher. "Moi, ce que je veux vous montrer, c'est mon sexe !", dit-il. Et il s'en va, rigolard, avec son ami.


QUOI ? Mais pour qui il s'est pris ce gros porc ?


Bon, tant pis, il va bien falloir le finir ce reportage. Elle n'a pas le temps de lui asséner un gros coup de caméra sur sa tête de con triomphant.


vendredi 8 juin 2007

You're beautiful

C'est pas la taille qui compte


J'ai une copine qui a parlé cul avec des mecs. Autour d'une cigarette, à l'abri de la pluie. Sans aucun sous-entendus, ils ont échangé sur ce qui nous turlupinent tous...la taille du sexe. Elle les écoutait, amusé, le nez dans sa bière, délibérer si oui ou non, la taille comptait. Elle est restée évasive, lorsqu'elle était prise à partie ne sachant pas à qui, ni à quoi elle avait à faire. Elle se disait qu'elle n'aimerait pas être un mec, parce qu'ils doivent se poser encore plus de questions qu'elle. Elle, elle subit, mais à la rigueur elle peut changer, varier, consommer, échanger. Si ce n'était pas l'extase, elle pourra toujours dire que c'était de la faute de l'engin, qu'il était trop petit, trop dégoutant, trop tordu ou trop rapide, sans jamais, oh non jamais se remettre en question. Lorsqu'on a un sexe comme outil et non comme receptacle, on doit se faire artisan. Si une sculpture est moche, on critiquera l'artiste...on ne pensera jamais que la pierre puisse être molle, qu'elle s'effrite au contact du marteau, ou qu'elle se casse en deux à peine l'a-t-il effleuré de son stylet. Alors, elle s'excuse d'être aussi directe, elle a conscience qu'elle peut briser les vies et les sexualités entières de ses lecteurs. Mais juste pour jouir de ce petit pouvoir donné aux femmes, elle leur répondra par ce blog interposé : oui, messieurs la taille compte. Il n'y a pas que ça, certes, l'amour ça compte aussi. Mais ça ne fait pas le même effet.

Blablabla

J'ai une copine qui est en train de penser à l'homme qu'elle aime. Elle a passé sa soirée avec des mecs sympas qu'elle connait à peine, relatant ses écartades et ses déboires. Ses coups d'un soir et ses aventures. Elle riait. Elle aime cette vie, elle mentirait si elle disait le contraire.
Mais, elle est rentrée parce qu'elle avait envie d'écouter Cold Play, REM, James Blunt et toutes ces conneries qu'on a envie d'écouter quand on sent une goutte de mélancolie, juste pour avoir le plaisir de recevoir une vague de tristesse en pleine gueule. Et elle s'est mise à penser à Lui, à ses bras et ses souvenirs. Seule, elle avait le droit d'être elle-même pour une fois. Sans se cacher derrière ses rires et ses histoires, elle pouvait penser secrètement à Lui. Elle se disait qu'elle était bien compliquée, pour elle, pour eux et pour Lui. Et elle se disait qu'elle aimerait être romantique des fois sous ses airs de fille que rien ne touche et rien n'émeut. Elle rêve que tout soit plus simple... Et pour la première fois de sa vie, elle est persuadée que la simplicité ne l'ennuierait pas.

lundi 4 juin 2007

Femme libérée...?


J’ai une copine qui sépare très bien l’amour et le sexe.
Lorsqu’il lui arrive de se laisser aller en charmante compagnie, elle se dit toujours qu’elle n’aurait pas pu vivre à une autre époque, que sa génération est celle de la libération sexuelle – la vraie. Quand elle ne porte pas de soutien-gorge c’est parce que les hommes la préfèrent sans.

Alors elle joue, elle brille, elle se sent exister. Elle maîtrise les règles du jeu. Elle le quitte au matin, légère, chérissant à nouveau l’époque bénie qui l’a vue naître. Il lui demande son numéro. « Ah ? Si tu veux…. », dit-elle, détachée. Elle jubile.
Sur le chemin elle se dit qu’il lui a plu, mais que c’était loin d’être parfait, bien loin.

Elle raconte à qui veut l’entendre qu’il est hors de question qu’elle le revoit… Qu’il faut vraiment que ça vaille « le coup » pour enfreindre la règle sacrée du rendez-vous unique. En l’occurrence, le jeu n’en vaut pas la chandelle…

Quelques heures plus tard, deux appels en absence… de son frère. Elle se surprend à chercher son adresse e-mail sur Internet. Tiens, un message sur le répondeur… sa cousine.

Le vent tourne.

Elle se dit qu’elle aurait peut-être dû le prendre ce numéro, pour pouvoir décider de ne pas le rappeler… à moins que.


Rencard quand tu nous tiens...


J'ai une copine qui a eu un vrai rencard. Un rendez-vous préalablement préparé par un texto d'invitation. Un rencard comme elle pensait que ça ne se faisait plus. Après une énumération détaillée des quelques banalités qui les rapprochent, il s'est lancé sur le sujet qu'elle redoutait tant : ses sentiments pour elle. "Tu es dans mon coeur depuis des mois", lui a-t-il balancé.
Silence. Elle s'en doutait, mais elle n'avait rien préparé.
Alors, elle se met à rire, comme elle le fait toujours quand elle ne sait pas quoi dire.
Que voulez-vous répondre à cela? Qu'est-ce qu'il pouvait attendre ce brave garçon? Qu'elle lui dise qu'elle l'avait toujours attendu? Qu'elle se jette fougeusement sur lui pour l'embrasser?
-Ecoute, je suis assez déconcertée... On ne m'avait jamais dit ça avant!
Elle se reprend : on ne lui avait jamais dit comme ça. Sur une terrasse, au soleil couchant, autour d'une table.
- C'est vrai? Je suis flatté! qu'il s'exclame.
Il ne devrait pas, qu'elle pense...
Il poursuit : "Et ils font comment d'habitude?"

Que voulez-vous qu'elle lui dise? "eh bien, écoute, je pense que c'est le genre de choses qui se préparent, par des oeillades, des faux rendez-vous amicaux qui installent une complicité sensuelle."
Mais, franchement d'habitude, elle sort...elle se laisse enivrer par la musique ou par l'alcool. Ils l'embrassent, elle rentre chez eux, après elle retient leur nom, et ensuite dans le meilleur des cas elle apprend à les connaître. Et là, seulement après quelques mois, si tout se passe bien, il a le droit de la mettre "dans son coeur".

En fait, ce soir, elle est un peu honteuse et désemparée parce qu'elle ne savait même pas ce que c'était "un vrai rencard", qu'elle n'en avait même jamais eu, et qu'elle est vraiment nulle la-dedans. Elle croyait que ça ne se faisait que dans les films, mais apparemment, c'est la normalité. Alors, elle se demande comment font les gens "normaux", et ce qu'ils auraient répondu à ça.
Son partenaire de rencard l'aurait sûrement ramenée devant sa porte et se serrait penché pour l'embrasser. Il n'aurait pas pensé à la baiser, et elle ne lui aurait même pas donné l'opportunité de lui laisser penser. Elle aurait répondu d'un baiser tendre et timide, et se serait faufilée chez elle, prude et sans regret.
Mais comme elle ne sait pas faire ce genre de choses, elle lui a fait vite fait la bise dans le métro avant d'arriver à sa station. Et au fond de son lit, elle se demande ce que c'est, en vrai, "la normalité".