Pacte des mi-putes mi-soumises

Les mi-putes mi-soumises reconnaissent comme principe premier le féminisme post-moderne. Produit du féminisme tel que théorisé dans les années 60, le féminisme post-moderne se propose de le réformer. Car, la manière dont nous gérons nos relations avec les hommes le prouve : l'esprit d'indépendance qui devrait nous animer vis-à-vis des individus masculins n'est en aucun cas achevé. Et, si nous voulons être honnêtes, nous n'en avons aucune envie. C'est pourquoi nous proposons une philosophie radicalement différente. Nous sommes mi-putes, parce que nous l'assumons. Mi-soumises parce que nous le regrettons. Et vice versa. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors.... autant en profiter. Vous êtes cordialement invitées à partager vos expériences de mi-putes mi-soumises avec nous. Soeurellement, Les mi-putes mi-soumises

mardi 15 janvier 2008

Trop vieille pour les jeunes, trop jeune pour les vieux


J’ai une copine qui a l’impression d’être née entre deux générations.

Pourtant elle a tout pile l’âge officiel et démographique du concept générationnel : 25 ans. Sauf que depuis presque une décennie, elle a l’impression de ne jamais rencontrer ses pairs millésimés 1983. Bien sûr il y a ses copines des petites classes, qu’elle a la chance d’avoir toujours à ses côtés. Comme elles sont entrées au CP en même temps, elles ont le même âge. Mais en dehors de l’école primaire de son village, où se cachent tous ces jeunes gens qui vont fêter leur quart de siècle cette année ? Elle en rencontre pourtant plein, des gens, ma copine. D’un premier coup d’œil elle tente de soupeser le passé de ses interlocuteurs en nombre d’années. Et puis les masques tombent : « quand j’ai passé le bac il y a deux ans… », « je suis en fac de socio… 1ère année, pourquoi ? », « ma grande sœur, qui a 21 ans… »… Ma copine a la fâcheuse tendance à s’aguicher de jeunes hommes. Très jeunes, trop jeunes. On dit que l’amour n’a pas d’âge ? Elle commence à penser que l’amour qui marche, si. Et il ne peut pas être plus jeune qu’elle. Récemment la roue du temps a tourné. Presque la trentaine. Un homme, un vrai ! Avec des diplômes en poche, un appartement à lui avec grille-pain, four, plantes vertes et machine à laver. Et des fiches de paie qui dépassent le montant des indemnités forfaitaires de stagiaire. Elle s’est laissée choir avec volupté dans ces grands bras protecteurs. Sans rien connaître de son passé, elle s’est quand même dit que l’expérience a du bon. Il avait l’air de savoir. Savoir faire, savoir dire. Jusqu’au soir où l’expérience a trop parlé : « hey bichette, toi à trente ans, tu seras au top, tu sais ! » Décidément, même à trente ans on y connaît toujours rien.