Pacte des mi-putes mi-soumises

Les mi-putes mi-soumises reconnaissent comme principe premier le féminisme post-moderne. Produit du féminisme tel que théorisé dans les années 60, le féminisme post-moderne se propose de le réformer. Car, la manière dont nous gérons nos relations avec les hommes le prouve : l'esprit d'indépendance qui devrait nous animer vis-à-vis des individus masculins n'est en aucun cas achevé. Et, si nous voulons être honnêtes, nous n'en avons aucune envie. C'est pourquoi nous proposons une philosophie radicalement différente. Nous sommes mi-putes, parce que nous l'assumons. Mi-soumises parce que nous le regrettons. Et vice versa. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors.... autant en profiter. Vous êtes cordialement invitées à partager vos expériences de mi-putes mi-soumises avec nous. Soeurellement, Les mi-putes mi-soumises

samedi 28 juin 2008

J'ai une copine qui se demande si elle devrait s'épiler. Dans quelques heures, elle va sortir. Elle sera bientôt imbibée d'alcool et en même temps que sa clairvoyance, elle aura perdu tous ses principes. Là, maintenant, tout de suite, alors qu'elle est en plein ménage, l'idée de rentrer avec un inconnu ne la séduit pas. Mais elle se connait depuis toutes ces années de célibat libertaire : dans l'excitation de la soirée elle trouvera toutes les excuses pour se pardonner son comportement léger.
Mais en même temps, s'épiler, c'est une sacrée présomption sur l'avenir. Quand ça marche, on se sent très fière d'exhiber un corps impeccable. Mais quand ca ne marche pas, tout ce qu'on a gagné c'est que les poils ressortiront encore plus épais et plus noirs. Comme des nuages menaçant après un violent orage.
Ca lui est déjà arrivé à ma copine de rentrer chez elle, épilée jusqu'au dernier poil... mais toute seule. Elle s'était sentie vraiment très bête quand elle a défait son lit, qu'elle avait soigneusement bordé "au cas où". Bête d'y avoir cru. Bête d'y avoir pensé. Bête de ne pas avoir réussi.
Il n'y avait pas un seul de ses poils pour lui tenir chaud dans cette longue nuit solitaire. Pire, pendant une semaine, sa peau imberbe continuait à trahir la naïveté qui lui avait fait croire que ce soir, ce serait le bon. A chacune de leur apparition, les petits poils semblaient se moquer d'elle. Elle les entendait la narguer: "t'y as cru!" "mais quelle prétentieuse!"...."il était bien lui pourtant, et t'as même pas osé lui parler!"

Du coup, aujourd'hui, elle ne sait pas quoi faire. L'idéal serait de pouvoir emmener un petit rasoir de poche dans son sac à main, et si l'occasion se présente, hop! Mais, dans le feu de l'action, c'est quand même pas très glamour : "Dis t'as pas de la mousse à raser chez toi? Sinon ca me fait des allergies et ça me gratte toute la nuit!"...
Mais si ce soir, c'est le bon? Si elle rencontre l'homme de sa vie, ou le meilleur homme de sa nuit? Elle croit qu'elle va s'épiler tout compte fait, juste parce qu'en ce moment, elle a envie de mener une vie avec des "SI". C'est bien plus drôle qu'avec des "de toute façon".

mardi 17 juin 2008

Underground boy

J’ai une copine qui aime bien regarder les gens dans le métro. Des fois, elle baisse le son de ses écouteurs, pour écouter des conversations en douce. Elle ne peut pas s’empêcher de lire le journal de son voisin parce qu’il a l’air finalement beaucoup mieux que le sien. Elle aime bien aiguiser son esprit critique en jetant un œil sur des chaussures trop sales ou des cheveux trop gras. Et plus que tout, dans le métro, ma copine ce qu’elle préfère, c’est mater…

A chaque quai, elle fait défiler ses yeux pour voir qui va rentrer dans sa rame et faire qu’un joli minois fasse passer son ennuyeux trajet un peu plus vite. Et puis un jour, son vœu a été exhaussé. 1m90. Les yeux clairs. Le teint mat. Très mat… Décontracté. Sportif. Un peu transpirant, il sortait visiblement de son entraînement de basket. Elle s’est dit qu’elle allait continuer jusqu’au bout de la ligne, et tant pis si elle l’emmenait aux tréfonds du 93.

Lui restait ostensiblement debout devant elle. Et elle, assise bêtement sur son strapontin dégueulasse, les mains sur les genoux, elle avait fermement décidé de lui faire comprendre ses intentions. Alors, ils se sont regardés. Il a soutenu son regard et elle lui a envoyé ses yeux. Et innocemment, il s’est assis sur le siège en face d’elle. Il a commencé à remonter les pans de son short. C’est vrai qu’il faisait chaud dans ce satané métro... Et il voulait sans doute être plus confortablement assis. L’entraînement avait du l’épuiser… Mais il insistait vraiment et continuait à tripatouiller là où sa mère avait du lui dire de ne jamais aller en public. Et là elle a compris ce qu’il cherchait dans les entrailles de son short de basket… Un short décidément trop large pour être honnête.

Du coup, ma copine, elle ne savait plus du tout où poser ses yeux. Ils étaient happés par cette ombre pendante, et cherchaient l’ultime conviction qu’ils faisaient une erreur. Il avait l’air tellement normal ce garçon, et le voilà qui regarde par la fenêtre pendant que sa bite se balance au bord d’un strapontin, décidément dégueulasse. Ma copine était très gênée, elle a détourné les yeux, prétendant que non… elle n’avait jamais regardé ce mec. D’ailleurs, elle n’avait rien vu du tout.

Et puis, les stations ont défilé et il a continué son petit jeu. Après quelques rougeurs, ma copine s’est dit que ce n’était pas elle qui devait être la plus gênée des deux, et a décidé de rentrer dans son petit jeu vicieux. Alors elle a fait l’aller-retour entre ses yeux et son short relevé, et lorsque le jeune homme a croisé son regard, elle n’a pas pu s’empêcher un petit sourire moqueur… accompagné d’un geste discret qui fait toujours mal : elle évaluait la longueur de la chose : 5, 6 cm ? Et comme un automatisme, c’est effectivement redescendu à 6 cm. Il a serré les cuisses et rabaissé les pans de son short. Elle a sourit, elle était arrivée. Finalement, elle n’est pas allée au bout de la ligne.