Pacte des mi-putes mi-soumises

Les mi-putes mi-soumises reconnaissent comme principe premier le féminisme post-moderne. Produit du féminisme tel que théorisé dans les années 60, le féminisme post-moderne se propose de le réformer. Car, la manière dont nous gérons nos relations avec les hommes le prouve : l'esprit d'indépendance qui devrait nous animer vis-à-vis des individus masculins n'est en aucun cas achevé. Et, si nous voulons être honnêtes, nous n'en avons aucune envie. C'est pourquoi nous proposons une philosophie radicalement différente. Nous sommes mi-putes, parce que nous l'assumons. Mi-soumises parce que nous le regrettons. Et vice versa. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors.... autant en profiter. Vous êtes cordialement invitées à partager vos expériences de mi-putes mi-soumises avec nous. Soeurellement, Les mi-putes mi-soumises

mardi 20 mai 2008

Pourquoi le printemps ?


J’ai une copine qui n’aime pas les jardinières. Et voilà le printemps qui arrive sur la grande ville. Les jardinières fleurissent comme les minijupes, pour le plaisir des yeux. Partageant un grand appartement avec ma dame de 65ans, aussi ma copine ne fut-elle pas étonnée de trouver, un beau matin, des beaux géraniums sur le balcon du salon. Normal pour une dame qui se respecte, elle et son 120 m². Voilà d’où proviennent les jardinières. Une dame, une petite abeille et hop là. Ou du moins voilà ce qu’elle croyait.

Ma copine : « Sinon t’as fait quoi ce weekend ?
- une jardinière.
- … »
Et Vlan ! De la même manière qu’on apprend que le lapin de pâques, autre bestiau de printemps, n’existe pas, on apprend aussi que les jeunes couples parfaits de 25 ans, qui vivent dans leur petit nid d’appartement parfait, passent leur weekend parfaits, à parfaire des jardinières. Le bestiau incriminé ? l’X avec un grand x.
« ben quoi, elle est trop bien ma jardinière.
- …
- Et toi t’as fait quoi ce weekend ?
- Rien. De la merde, enfin, du terreau pour parler ta nouvelle langue.
- Ah c’est bien, rien faire, aussi…
- … "
Et là ma copine, elle les a imaginés, les deux lapins de pâques, à se frotter les pattes dans le même petit sac de terreau, en se regardant dans le blanc des yeux en attendant de pouvoir regarder pousser sur leurs futurs géraniums hideux. Ma copine, un jour, elle a tué un cactus.
Alors désolée mister constant gardener, ma copine adorerait pouvoir te jeter des fleurs, mais non, elle ne se sent pas la main très verte ce printemps.

dimanche 18 mai 2008

Réponse à un anonyme


On a des copines qui ont envie de dire ce qu'elles pensent des commentaires, laissés par un courageux anonyme sur leur blog. Au début, elles avouent, elles ont eu envie de les supprimer. Se faire traiter de salopes c'est jamais très marrant, surtout chez soi. Et puis, en les lisant un par un, ça les a fait rire, parce qu'elles se sont dit que ce jeune homme n'avait rien compris. Elles se sont même demandé ce qu'il foutait là, ce lecteur perdu sur leurs pages. Elles se sont dit qu'il avait du tomber là par hasard, en cherchant un site porno sur google. Pour un valeureux défenseur de la cause des femmes, ça le fout mal. Et puisqu'il s'est quand même forcé à lire tous les posts de ce blog, malgré toutes les choses "immondes et débiles" qu'il peut renfermer, elles se sont demandé si ça l'avait pas fait bander de lire tout ça. De pouvoir pénétrer dans la psychologie féminine, autrement que par des hypocrites confidences sur l'oreiller de sa petite amie si parfaite. 

Alors, courageux anonyme, si quelqu'un doit te répondre, c'est bien notre copine. 
Oui, notre copine aime le cul. Et ce n'est pas pour ça qu'elle se considère comme "un trou", comme tu le dis si gracieusement. Oui, elle aime les hommes d'un soir, et ce n'est pas pour ça qu'elle les considère comme des "bâtons". Et laisse moi te dire, cher anonyme, qu'aimer le cul, vulgairement, ou bien pourrait-on dire tout simplement, le plaisir, ce n'est pas renier le combat de nos grand-mère. C'est l'honorer. Oui, les femmes ont le droit de jouir et d'aimer ça. Désolée pour toi. 
Elle pense que son cerveau va très bien, elle t'en remercie. Quant à son combat contre la faim dans le monde et contre les guerres civiles, elle attend toujours que Miss Monde vienne sauver la planète. Et elle te demandera de ne plus l'attaquer sur ce sujet, parce qu'au fond... ben tu ne la connais pas notre copine. 
Son coeur aussi va très bien. Figure-toi que plus que le cul, elle aime l'amour. Mais c'est beaucoup moins marrant et ses histoires de coeur n'auraient pas tant de succès. Parce qu'on les connaît trop bien. Elle aussi elle les connaît trop bien, ses histoires de coeur pour pouvoir les raconter sur la toile. 
Elle aimerait connaître ta vie, jeune homme si courageux, et savoir ce qu'est la perfection intellectuelle et sentimentale que tu nous vantes tant, pour ne jamais l'atteindre et devenir un jour aussi rabat-joie que tu peux l'être. 
Elle sait, que dans le fond, ça a du t'exciter de lire tout ça. Que tu as du te dire, merde, moi aussi je suis "un bâton", dans ce monde de "trous" et de "bâtons". 
Assume ton bâton mon ami, aussi petit qu'il doit être pour être aussi frustré, et la vie te paraîtra plus légère. 

jeudi 15 mai 2008

Douce nature...

 J'ai une copine qui s'est fait draguer par un héron. Elle se promenait dans un parc, une légère brise dans les cheveux. Puis quand elle a vu ce joli petit ruisseau, cette herbe vert parsemée de pâquerettes, elle a décidé de s'asseoir et de profiter du printemps. Immobile, assise en tailleur, elle réfléchissait sur sa vie. C'est con, le renouveau du printemps, ça fait toujours ça. Elle se disait que son mec lui manquait, qu'elle aurait adoré partager ce moment avec lui. Elle essayait de ne pas voir tous ces couples bras-dessus bras-dessous, qui avait l'air, ma foi, bien heureux sous le soleil du printemps.

Et puis, elle a levé les yeux. Et sur l'autre rive, elle aperçut un héron. C'est beau un héron, c'est majestueux. Il accepte la solitude le héron, on dirait même que la seule chose qui lui importe c'est de becqueter un poisson. Qu'il ne peut vivre que d'eau fraîche". Mais pas au printemps.
Il a relevé une aile. Ma copine s'est dit qu'il s'aérait les aisselles. Qu'il faisait chaud. Puis, il a relevé l'autre. D'un geste solennel. Mais quand elle a vu qu'il faisait de drôles de mouvements de gorge, et qu'elle a perçu quelques roucoulements, elle comprit : le héron ne vit pas que d'eau fraîche. Lui aussi, il a besoin de cul. Et ma copine, en train de philosopher naïvement sur sa vie était sa proie. 

Au début, elle trouvait ça plutôt marrant. Cette pauvre bête ne devait vraiment rien avoir à se mettre sous le bec pour faire la courre à un humain. Elle se disait que dans le monde des hérons, il devait être un gros looser qui saute sur tout ce qui bouge. 
Et puis, elle a regardé plus en détail. Au coeur son plumage noir et argenté, elle a distingué un petit bâton rouge. Petit... tout rouge... Oui le héron bandait. Il était en train de lui dévoiler impudiquement son érection, comme ça, en plein jour, à la vue de tous. Elle a détesté ce héron exhibi. Elle l'a trouvé dégueulasse et plus du tout majestueux. Surtout quand un de ces couples niaiseux est passé derrière elle, morts de rire... et qu'ils ont décidé de prendre la scène en photo. 
Ma copine, elle ne s'était jamais sentie aussi seule au beau milieu des pâquerettes.