Pacte des mi-putes mi-soumises

Les mi-putes mi-soumises reconnaissent comme principe premier le féminisme post-moderne. Produit du féminisme tel que théorisé dans les années 60, le féminisme post-moderne se propose de le réformer. Car, la manière dont nous gérons nos relations avec les hommes le prouve : l'esprit d'indépendance qui devrait nous animer vis-à-vis des individus masculins n'est en aucun cas achevé. Et, si nous voulons être honnêtes, nous n'en avons aucune envie. C'est pourquoi nous proposons une philosophie radicalement différente. Nous sommes mi-putes, parce que nous l'assumons. Mi-soumises parce que nous le regrettons. Et vice versa. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors.... autant en profiter. Vous êtes cordialement invitées à partager vos expériences de mi-putes mi-soumises avec nous. Soeurellement, Les mi-putes mi-soumises

vendredi 28 septembre 2007

Un rap engagé

Pour que les Mi-putes mi-soumises ne sombrent pas le glauque, une autre Mi-pute... leur offre ce petit moment de détente. Elle a pensé que ça en ferait rire au moins certaines d'entre elles.


Groland -- Diams
envoyé par lulumaster

jeudi 27 septembre 2007

7ème ciel

J'ai une copine qui s'est fait lourdement draguer au milieu des nuages. Elle rentrait crevée de dix jours de rando. A peine arrivée dans l'avion, elle se pose contre le hublot, et s'endort. Elle ne sent même pas son voisin s'installer, elle ne sent même pas l'avion décoller, elle n'en peut plus. Lorsque le commandant annonce la descente, elle se réveille brusquement, et constate avec surprise que ledit voisin a la main carrément posée sur sa cuisse à elle. OK, il dort ou il fait semblant, il a l'air très séduisant, mais il ne lui a pas demandé son avis avant de garer ses doigts sur son jean.
Gentiment, elle lui enlève la main. Autant ne pas risquer l'incident diplomatique. Lui se réveille, et avec un sourire très naturel, et entame la conversation. Il est joli, mais pas très malin. Il n'intéresse pas ma copine. Et d'un air faussement gêné, il lui demande s'il n'a pas été trop envahissant dans son sommeil, "parce que, vous comprenez mademoiselle, j'ai fait des rêves humhum avec ma copine dedans...".
Oh, le gros lourd, il arrive à trouver des excuses pourries à ses mains baladeuses. Alors elle dit "non,non, mais quand même faites attention". Pas de problème, il réplique. Avant de l'inviter à prendre le petit dej' ensemble à l'aéroport, "et plus si affinités". Avec un sourire banane, comme s'il venait de lui proposer un truc aussi inconséquent que son magazine Air France.

Ma copine regarde ce mec qui doute de rien et lui rétorque, non merci, elle est crevée et elle a la migraine. C'est pas très subtil comme réponse, mais c'est lui qui a commencé à la jouer gros calibres. Et dans l'espace exigu de la rangée d'avion, la gène s'installe jusqu'à l'immobilisation complète du véhicule...
Aux bagages, il est déjà en train de brancher une autre fille...
Classe.

Petit florilège

J'ai plein de copines mi-putes mi-soumises. Petit hommage.
J'ai une copine qui tombe toujours amoureuse des mecs qui habitent loin mais qui n'aime pas les relations à distance.
J'ai une copine qui recherche l'homme parfait à tout prix. Celui qui sera un bon père et un bon mari, et ça l'empêche de voir tous les mecs biens, mais moins bons sous tout rapport, qui peuvent croiser sa route.
J'ai une copine qui aime les mecs plus vieux qu'elle. Tellement mûrs, que le dernier qui a touché son coeur a la quarantaine passée et six gamins.
J'ai une copine qui se rend folle parce que son mec l'a trompée mais il lui a promis qu'il l'aimait quand même. Elle lui a pardonné, mais elle n'a pas réussi à oublier.
J'ai une copine qui a été demandée en mariage. Mais, comme elle avait peur de l'engagement, son prétendant l'a prévenue : qu'elle ne s'inquiète pas, c'est pour divorcer dans deux ans.
J'ai une copine qui dépense des centaines d'euros pour appeller son mec tous les mois. Et lui? Eh ben, il lui en est très reconnaissant. Et elle se satisfait de ça, parce que de toute façon elle ne peut pas vivre sans entendre sa voix.
J'ai une copine qui s'est fait larguer. Puis récupérer. Et qui s'est dit qu'elle ne jugerait plus jamais les copines à qui ça arriverait.
J'ai une copine qui n'arrive pas à rester plus d'une nuit avec un mec, parce qu'au petit matin il la saoule déjà. Elle sait qu'au fond, il faudrait essayer, mais elle n'y arrive pas.
J'ai une copine qui noit ses deceptions amoureuses dans le travail. En fait, non, j'en ai plein.
J'ai une copine qui se trouvent pas belle alors qu'elle est magnifique, juste parce qu'il est parti pour une autre.
J'ai une copine qui a oublié le monde entier le jour où son mec lui a dit qu'il l'aimait. Aujourd'hui, son mec l'a quittée et le monde entier l'a oubliée.


Comme quoi, on est pas seules à avoir des vies bordéliques...


Il pleut, il pleut bergère


J'ai une copine qui est triste aujourd'hui. En plus, il fait froid et le ciel est tout gris. Ça annonce l'automne et les journées d'hiver qu'elle déteste. Mais, si elle a le moral à plat, c'est qu'elle sent la fin. La fin de l'été, et la fin de son histoire d'amour. C'est bizarre cette impression, sans fait particulier, sans signe annonciateur. Juste un sentiment. Que tous ces rêves, ces projets avec cet homme vont s'effondrer bientôt. Encore une fois. Elle s'était promis de ne plus retomber dans le panneau. Et puis, la vie est beaucoup moins drôle si on fait pas semblant d'y croire un peu. Et même si dans le fond, on se dit "pourquoi cette histoire serait-elle différentes des autres?". Même si on sait qu'il n'y a pas grandes chances que ça marche, on oublie pour faire semblant d'être heureux au moins un temps.

Les histoires d'amour finissent mal...Elle aimerait un jour avoir la preuve du contraire. Qu'on lui donne, s'il vous plait. Quand c'est pas la vie qui sépare ceux qui s'aiment, c'est le temps, la jalousie, l'habitude, les doutes, et les regrets. Y'a jamais trop de raisons à chercher. L'amour s'en va, comme ça, aussi vite qu'il est venu. Sans responsables, ni coupables. Juste des victimes.

jeudi 20 septembre 2007

Décidement, Carrefour


J'ai une copine qui est allée acheter des crevettes au stand poissonnerie de Carrefour. D'abord, soulignons que les mi-putes mi-soumises ne sont pas subventionnées par la marque de grande distribution. Mais c'est un fait, Carrefour est (malheureusement) l'avenue de notre quotidien.

Bref, il était très tard, et comme l'autre copine qui va acheter son papier toilettes, si elle ne se décide pas à aller remplir son frigo, personne ne le fera à sa place. Le poissonnier était en train de ranger ses étals, mais elle a eu une envie soudaine de crevettes, alors elle a insisté pour qu'il la serve quand même.
- C'est à cette heure-ci qu'on fait ses courses?
- Eh! je travaille mon bon monsieur...
- Et votre homme, il peut pas vous donner un coup de main?
Et voilà, c'est reparti... A croire que le monde entier vit à deux... Elle se défend : "Oh, vous savez, on est jamais mieux servie que par soi-même..."
- Ah oui, je vois. Il s'installe devant la télé avec une pizza et quand vous rentrez vous devez cuisiner pour vous. Quelle société!
"Putain, il va me les servir ces crevettes? Il a pas compris que j'ai pas de mec sur mon canapé? Que d'ailleurs, je n'ai même pas de canapé?"
Elle allait quand même pas s'afficher au rayon poissons de Carrefour, non?
- La vie est compliquée, vous savez mon bon monsieur!
Et il a eu ces mots. Fatals. "Non, la vie n'est pas compliquée. On la rend compliquée, c'est tout."
Il a peut-être raison cet homme au tablier bleu...
Sans faim et sans envie, elle a décortiqué ses crevettes.
Et elle s'est endormie avec les doigts qui puent.

mardi 11 septembre 2007

Ca existe...


J'ai une copine qui est tombée sur un mec bien. Si elle réfléchit bien...elle a pas eu trop l'habitude jusqu'à présent. Ca lui fait bizarre.

A vrai dire, elle a un peu sauté sur ce pauvre garçon. Elle est allée l'aborder, il était canon. Ils ont discuté. Ils sont allés se promener dans de vieilles ruines romaines, c'était romantique. Il l'a embrassée, timidement, un peu gauche. Il embrassait bien. Et là, elle savait que si elle lui avait dit aurevoir, il l'aurait raccompagnée chez elle, en toute morale tout honneur. Mais non, elle avait d'autres idées derrière la tête. Tout son jeu alors consistait à tester la faiblesse d'un homme face à une femme qui sait ce qu'elle veut...Et évidemment, ça a marché. (Et entre parenthèses, ça l'a pas rassurée sur la faiblesse des hommes, même prétendu "biens".)

Bon, ne le faisons pas passer pour victime non plus. Il lui a dit les mots qu'elle voulait entendre. "Carpe diem...on verra bien ce que nous apportera demain." Du coup, dans son esprit à elle, c'était bon. Pour elle, ça voulait dire : "Allez, on s'amuse et on se rappellera pas." Mais il a eu la délicatesse de ne pas le dire. Parce qu'elle ne l'aurait pas assumé quand même.
Et, franchement, ma copine, ça lui allait tout à fait. Les histoires d'amour, les mecs gentils, sensibles, tout ça...elle en a pas trop envie en ce moment. C'est comme ça.
Alors, elle lui a lancé : "Ca marche! On essaie ta moto?" Et ils sont partis, casques au coude...chez lui.
Belle soirée, bonne compagnie. Le lendemain, elle ne regrettait -presque- pas.
Mais voilà...il veut la revoir. Il la rappelle. Et il veut savoir pourquoi elle est si froide et distante. Elle n'en a même pas l'explication. Elle ne sait pas. Au total, elle a passé plus de 2h45min à le convaincre, que "Non, c'est sûrement pas une bonne idée que l'on se revoit." Mais que "Non, ça n'avait rien avoir avec lui". Et que "Non, elle a pas de mec."
- Mais alors, je comprends pas..., dit-il penaud...
Et là elle redoute la fatale question qui va revenir sur le tapis, et qui engendrera tout son argumentaire une nouvelle fois...
Il poursuit : "Mais alors, pourquoi?"
Et c'est reparti pour 20 minutes supplémentaires...
C'est comme les gamins de trois ans qui demandent à tout bout de champ, "mais pourquoi le ciel il est bleu?" "Et pourquoi il faut boire de l'eau?" "Pourquoi Cécilia Sarkozy elle habite pas à l'Elysée?"
Y'a des choses qui ne trouvent pas de réponses...c'est comme ça, un point c'est tout.
Elle a été gentille avec lui. Déjà, elle décroche à chaque fois qu'il l'appelle...car non, elle ne sera pas lâche. Elle réserve ça aux mecs. Après une longue discussion, elle a pris sa plus douce voix pour lui dire qu'elle était fatiguée. Elle a abrégé très cordialement en lui souhaitant une belle nuit, et en osant un improbable..."bon, ben écoute, à la prochaine, hein?"
Elle a raccroché. Et là, c'est sorti tout seul : "P*****, il me casse les **** lui!"
Un homme la croisait au même moment sur le trottoir, le regard accusateur d'une si ignoble hypocrisie.
Et là, elle a eu honte. Elle s'est rendu compte qu'elle était devenu un gros connard.

jeudi 6 septembre 2007

Faire une connerie

J'ai une copine qui a fait une connerie. Elle peut en parler maintenant par ce que la connerie a eu une fin heureuse. Elle avait fait l'amour - non, baisé, c'est plus juste - sans préservatif. Il y a trois mois. Pendant trois mois, elle avait dû attendre de pouvoir faire le test.
Ces trois mois sont un temps d'incertitude assez insupportable. Durant lequel on ne parle du sida que par euphémisme : "Faire une connerie" (laquelle ?) ou "faire le test" (de quoi ?).
Elle admire ces gens qui assurent n'avoir jamais fait cette connerie-là. Qui sont capables de dire toujours non au cas où la capote viendrait à manquer, au cas où elle l'empêcherait de bander et "qu'il ne peut pas faire avec", au cas où le désir l'emporterait.
Bref. Elle n'en est pas toujours capable et pourtant elle est très informée. Elle sait. Par exemple, elle sait bien qu'il faut attendre trois mois avant de faire ce fameux test.
Non, ce n'était pas la première fois qu'elle n'était pas sûre d'elle, mais cette fois-ci, elle a eu particulièrement peur. Des angoisses incroyablement puissantes. La certitude que si elle étit déclarée séropositive, elle n'aurait jamais la force de le dire à ses parents. Ou pire, à ceux qu'elle désirerait aimer, plus tard.
Mais tout est en ordre. Elle souffle. Elle sait que tout le monde n'a pas cette chance.

Et elle intime ses copines et ses copains à faire attention.