J’ai une copine qui est vaccinée.
Cela fait 10 ans que c’est toujours la même histoire, chaque année ma copine attrape une bonne grosse déception amoureuse. Alors cette année, elle a décidé de se vacciner. Tremblements, larmes, insomnies, nœuds dans l’estomac, cris, pleurs, nez qui coule, voix qui flanche, ma copine a décidé d’en finir avec ces terribles symptômes qui lui pourrissent la vie à chaque petite rechute. Elle sait que ces microbes sont souvent très contagieux, et qu’en fonction des saisons, les épidémies peuvent être ravageuses. Mais ça n’est pas si facile que ça de se faire vacciner, et les grosses aiguilles font plutôt peur à ma copine. Elle a quand même décidé de s’infliger une dose de distance, une ampoule d’indifférence et un flacon de raison. On ajoute une pincée fierté et d’amour propre, deux ou trois patiences par semaine et la voilà parée à affronter les méchants virus de l’amour. Romance, fièvre et passion n’ont qu’a bien se tenir, elles ne passeront pas par ma copine cette année. Aidée par ses comprimés, elle lutte et combat tous les signes avant-coureurs de l’infection : terminés textos et appels illimités, démolies rêveries et attentes passionnées, désinfectés les sourires béats et battements de cils non contrôlés. Cette année sera aseptisée.
Une petite voix lui rappelle pourtant un sage conseil : les antibiotiques, c’est comme les histoires romantiques : si on en prend trop, on devient accro.
Cela fait 10 ans que c’est toujours la même histoire, chaque année ma copine attrape une bonne grosse déception amoureuse. Alors cette année, elle a décidé de se vacciner. Tremblements, larmes, insomnies, nœuds dans l’estomac, cris, pleurs, nez qui coule, voix qui flanche, ma copine a décidé d’en finir avec ces terribles symptômes qui lui pourrissent la vie à chaque petite rechute. Elle sait que ces microbes sont souvent très contagieux, et qu’en fonction des saisons, les épidémies peuvent être ravageuses. Mais ça n’est pas si facile que ça de se faire vacciner, et les grosses aiguilles font plutôt peur à ma copine. Elle a quand même décidé de s’infliger une dose de distance, une ampoule d’indifférence et un flacon de raison. On ajoute une pincée fierté et d’amour propre, deux ou trois patiences par semaine et la voilà parée à affronter les méchants virus de l’amour. Romance, fièvre et passion n’ont qu’a bien se tenir, elles ne passeront pas par ma copine cette année. Aidée par ses comprimés, elle lutte et combat tous les signes avant-coureurs de l’infection : terminés textos et appels illimités, démolies rêveries et attentes passionnées, désinfectés les sourires béats et battements de cils non contrôlés. Cette année sera aseptisée.
Une petite voix lui rappelle pourtant un sage conseil : les antibiotiques, c’est comme les histoires romantiques : si on en prend trop, on devient accro.