Pacte des mi-putes mi-soumises

Les mi-putes mi-soumises reconnaissent comme principe premier le féminisme post-moderne. Produit du féminisme tel que théorisé dans les années 60, le féminisme post-moderne se propose de le réformer. Car, la manière dont nous gérons nos relations avec les hommes le prouve : l'esprit d'indépendance qui devrait nous animer vis-à-vis des individus masculins n'est en aucun cas achevé. Et, si nous voulons être honnêtes, nous n'en avons aucune envie. C'est pourquoi nous proposons une philosophie radicalement différente. Nous sommes mi-putes, parce que nous l'assumons. Mi-soumises parce que nous le regrettons. Et vice versa. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors.... autant en profiter. Vous êtes cordialement invitées à partager vos expériences de mi-putes mi-soumises avec nous. Soeurellement, Les mi-putes mi-soumises

samedi 29 décembre 2007

Mythomania


J'ai une copine qui a raconté plein de mythos à un mec en boite. Ça l'a toujours fait marrer de s'inventer des vies entre deux boules à facettes. C'est comme chez le coiffeur. Qu'est ce qu'elle en a à taper cette nana avec une paire de ciseaux dans les mains qu'on soit étudiant, qu'on habite chez nos parents ou ce qu'on peut faire de nos vies? Elle fait juste semblant d'être aimable pour qu'on revienne se faire couper les cheveux chez elle. Une demi-heure plus tard, ou deux heures si on fait des mèches et qu'elle est pas trop mauvaise, un autre client sera assis à notre place, et elle recommencera son interrogatoire en pensant à ce qu'elle va se faire à manger le soir. Alors pourquoi lui déblatérer toute notre intimité? Le coiffeur, c'est l'unique occasion de pouvoir changer de vie pendant deux heures de temps.

Ben pour les mecs en boîte, c'est pareil. Pas besoin de savoir s'il a fait Bac+4 ou -2 pour lui rouler trois pelles sur le dance floor. D'ailleurs, ma copine, elle ne pose jamais de question, de peur qu'ils lui répondent -4. C'est ce qui s'appelle "faire la politique de l'autruche" et, par expérience, elle sait que dans 90% des cas, ça vaut mieux. Quand ils sont trop curieux, elle se met à imaginer une vie super palpitante, qu'elle n'est pas Française mais qu'elle a perdu son accent à force de longues de travail, ou alors qu'elle fait un métier trop impressionnant comme "présentatrice télé" ou "chirurgienne". C'est ce qu'elle a fait avec ce mec. Mais le problème c'est que le jeune homme avait Bac+6, et qu'il s'est révélé être très sympa, très drôle et très beau, qu'ils se sont revus, et que c'est devenu... son mec...

Et maintenant, ma copine ne sait plus ce qu'elle lui a raconté de vrai, de faux, ce qu'elle a inventé ou ce qu'il sait déjà. Alors, elle ne dit rien sur sa vie et retourne toutes les questions. Quand il lui demande, sur l'oreiller, de raconter son enfance, elle embraye sur une autre question : "ah oui, d'ailleurs, où est-ce que tu as grandi toi?" Des fois, elle esquive des trucs au hasard et très vagues, comme "hier j'étais chez mes parents". Et au moment où il fait des yeux tout ronds, elle comprend qu'elle a dit une connerie. Mais il est déjà trop tard. "Ah bon, ils venus te voir en France pour Noël???" ("merde...trouve un tuc trouve un truc...ou avoue, c'est le moment...") Mais évidement, pour rattraper le coup, elle réinvente, et c'est reparti : "oh ben tu sais...ils ont déménagé...y'a quelque temps...."
- Ah oui? Et ils se plaisent en France? C'est pas trop dur le décalage?
- Oh oui, enfin... euh...non ça va. Et les tiens? Ca va? Parle moi donc de ta mère...je suis sûre que c'est une femme exceptionnelle...
Le pire, ce n'est pas vraiment qu'elle se soit inventé une vie, mais c'est surtout que malgré la musique, le champagne, et le temps qui est écoulé... eh ben, il se souvient encore de chaque détail. Et bien sûr, mieux qu'elle.
Plus le temps passe, et moins elle sait quoi faire. Si elle lui avoue tout, elle va passer pour "une-fille-inintéressante-qui-n'a-pas-de-vie-en-fait, ou au pire pour une débile. Et puis, s'il a fait pareil? Et que dans ce moment déballage unique, il lui avoue que tout ce qu'elle croit être pure perfection n'est que mensonge éhonté? Qu'il n'a pas du tout Bac+6, que sa mère est en hopital psychiatrique, qu'il porte des fausses dents, et qu'il repique toutes ses blagues à Elie Semoun?
Elle préfère encore vivre une fausse vie d'autruche palpitante avec lui. Il sera temps plus tard de vider son sac...en même temps que ses sentiments.

Entre les deux...


J'ai une copine qui a trompé son mec. Pendant des années, son être s'était divisé en deux, autour d'une paroie très étanche qui sépare entre le sexe et les sentiments. D'ailleurs pour elle, baiser n'est pas tromper, c'est évident. Mais, là... il faut bien se résoudre à l'évidence... faire l'amour pendant huit heures, rire, regarder l'autre dans les yeux, ne pas pouvoir arrêter de sourire plusieurs heures après, lui envoyer un post-texto dans la même journée, attendre la réponse et se dire qu'on a trop envie de le revoir... C'est tromper.

Ma copine est dans une situation très compliquée. Son cerveau commence à chauffer sérieusement, sous les pressions de son coeur. Et la voilà qui se pose plein de questions, sur ce qui avant semblait si évident. Elle établit des listes, avec des colonnes. Celui qui la fait le plus rire, celui qui fait le plus de sacrifices pour elle, celui qui envoie son texto en premier dans la journée,... Et elle fait des remarques du genre "tiens, j'ai préféré le texto du premier... oh et puis, non, l'autre avait l'air plus sincère en fait". Elle se met même à penser en termes d'avenir, ce qui lui arrive très rarement en ce qui concerne les relations amoureuses. Celui qui ferait un meilleur mari, celui qu'elle préfèrerait présenter à son père, celui que son père préfèrerait, celui qui gagnera le plus d'argent plus tard... Bref, c'est un bordel monstre dans sa tête. Et puis, il y surtout une question qui la taraude : est-ce qu'elle réussira à regarder son mec dans les yeux la prochaine fois qu'ils se verront? et qu'est-ce qu'elle lui dira quand elle osera enfin répondre à ses coups de téléphone? Est-ce qu'elle peut vraiment vivre sans lui?

Non. Ah tiens... c'était surement la bonne question à se poser. Elle y voit plus clair d'un seul coup.

jeudi 27 décembre 2007

Silence, ça tourne


J’ai une copine qui se tourne des films.
Ces derniers temps c’est devenu sa spécialité. Il lui suffit de quelques minutes de libre à penser pour que la machine se mette en route. Tout y passe. Ce qu’elle préfère avant tout c’est imaginer ce qu’il pourrait se passer si… et s’il tombait amoureux ? Et s’il quittait sa copine ? Et si je l’appelais maintenant ? Et si c’était l’homme de ma vie, le père de mes enfants, ou mon premier divorce ? Dans les moments un peu plus mélancoliques, le scénario commence plutôt par « ce qu’il aurait pu se passer si… ». Et si on était toujours ensemble ? Et si j’avais fait médecine ? Et s’il n’était pas parti à l’étranger ? Et j’avais commencé à courir tous les jours depuis 6 mois ? Le battement d’aile d’un papillon qui provoque l’ouragan, ça ma copine elle y croit à fond. Sinon comment se tourner de bons films ? Du coup les sujets ne manquent jamais. Surtout pour sa vie sentimentale. Chaque petite pensée, chaque petit geste, chaque petite décision se retrouve pesée, sous-pesée, repesée, méditée, retournée, analysée, pourcentagisée, probabilisée et projetée par la machine à films. Ca peut prendre des heures. Des heures passées à imaginer ce qui ne se passera jamais. Parce que la vie surprend toujours et trouve le moyen de nous imposer LE scénario auquel on n’a pas du tout pensé. Tout ce temps gâché à rêver. C’est décidé, tout ce cinéma c’est terminé. Sur Mi-Mi, c’est un roman que ma copine va s’inventer.

mardi 18 décembre 2007

tu fé koi 2m1?


J'ai une copine qui joue les conseillères. En digne représentante de la génération texto, elle a forgé une connaissance aiguë de la significations des points, des virgules, des points de suspension (très important les points de suspension...) des sous-entendus, des mots jolis, des blagounettes, de tous les secrets de ces douze touches qui nous rendent irrésistibles. Avec ses copines, elles s'échangent leurs conseils et leurs goûts (le texto salace, le texto class, le texto ringard, abrégé ou non...) Elles jugent, valident et appuient de concert sur "envoi" après une mûre réflexion commune.

Mais ce soir, c'est un pote qui lui a demandé conseil. Un homme. Un individu avec un sexe, ceux dont on pense qu'ils écrivent des textos comme ils se nettoient les pieds, sans même faire l'effort de regarder où ils mettent les mains. Eh bien, ce soir ma copine a réalisé que les hommes se posent les mêmes questions existentielles que ses copines. Son ami ne savait pas quoi écrire à sa nouvelle conquête. Une fille "qui lui plaît bien", avait-il avoué avec un petit sourire.
D'abord, le temps. Deux jours...trop long? Pas assez? "Ça fait déjà boulet d'envoyer un texto au bout de deux jours? Ou j'ai déjà grillé ma chance?"
- Je sais pas moi... répond-elle un peu surprise (ça réfléchit aussi comme ça un mec?). Écoute, si t'as envie de la revoir, envoie-lui un texto.
Bon, d'accord, il l'enverra ce soir, c'est décidé. "Mais maintenant, il reste à savoir ce que je lui propose... Un verre, classique ou la petite crêperie qui fait plaisir?"
Ma copine n'en a aucune idée. D'habitude elle défend plutôt la thèse non-partagée par ses amies du texto bien sale, bien cash. Ou la thèse du "un texto simple, efficace, sans fioriture inutile, genre : on se revoit quand?" Demain et c'est fait. Il répond pas et on a pas perdu notre honneur.
Mais, lui veut mettre de l'humour "parce que ça a toujours marché comme ça avec les filles". Alors, vas-y donc pour l'humour. C'est vrai que c'est toujours mieux. "Et puis, il faut que je lui pose une question aussi, sinon elle répondra pas." Ma copine est très impressionnée par autant de réflexion masculine.

Les yeux rivés sur l'écran depuis 10 bonnes minutes, vient enfin le moment fatidique du "comment finir?" Bisous? Bises? Biz? Bizzzzz? Bizoux? Bizouxxx? Je t'embrasse? T'embrass? Ciao? A +? Il optera pour la version sans signature. Ca c'est encore possible puisqu'il met son prénom. Il faudra trouver pour le prochain.
Une fois qu'il eût fini, il a validé avec un petite moue. "Elle doit dormir de toute façon" se rassure-t-il.
Et conclut : "Ce texto est poli comme un travail d'orfèvre." Puis il s'en va.
Ma copine en est encore bouche-bée. Juste avant, elle avait reçu un texto de son mec dans lequel il lui disait qu'il regardait le foot et qu'il l'appellerait plutôt demain. Dans un élan de délicatesse, il avait rajouté : Bonne nuit...

Lui, ne doit pas se poser beaucoup de questions existentielles...

vendredi 30 novembre 2007

Secret Santa


J’ai une copine à qui sa grand-mère a offert, Noël dernier, un livre de « Prières pour un Mariage Réussi ».
C’était exactement le titre du petit livret. Sur le coup de la surprise, ma copine n’a pas su si elle devait rire ou pleurer. Elle a dit « merci Mamie mais tu sais faut pas s’inquiéter hein ». En plus, elle n’était même pas vraiment célibataire à Noël dernier. Elle était sur un coup avec un garçon tout fraîchement rencontré, « coup » qui s’est finalement transformé en relation durable de 4 mois et demi. Pas mal hein. Mais ça, ma copine ne peut pas trop le raconter à sa mamie, même pour la rassurer. Elle s’est vite débarrassée du livret, en se disant que ça ne présageait rien de bon.
Une année est passée. Noël approche. Ma copine vient de rompre avec son petit ami (5 mois, un record, dis donc). Dans un mois elle aura 25 ans. Et même si elle est une grande fille maintenant, cette année, elle a très peur de ce que le Père Noël peut lui apporter.

mardi 27 novembre 2007

Vibromaqueur


J’ai une copine qui se dit qu’un vibromasseur, c’est vachement mieux qu’un mec. C’est sa tante qui lui avait dit ça un jour avec un sérieux qui détonait avec le sujet du propos. Elle avait lancé ça, dans la file d’attente du cinéma, et tous les gens les avaient regardées l’air moqueur. Ma copine avait eu trop honte. Elle s’était dit que le jour où elle penserait ça, elle serait devenue une vieille fille aigrie, abîmée par les hommes et par la vie. D’ailleurs elle excusait sa tante car ni les hommes ni la vie ne l’avait pas vraiment épargnée, et dans le fond elle lui faisait un peu de peine. La veille, ma copine était avec son mec, elle n’avait jamais utilisé de vibromasseur, elle ne savait même pas l’effet que pouvait faire. Elle avait 19 ans, elle était toute naïve, et très heureuse.
Puis, les années ont passé. Les hommes et la vie aussi. Pas plus tard qu’hier elle lisait dans Glamour que la recherche orgasmique à tout prix conduisait fatalement à la solitude. Qu’il valait mieux un homme bien au chaud plutôt qu’un orgasme.
Ce soir, elle réfléchit sérieusement à la question et elle se remémore tout l’argumentaire de sa vieille tante frustrée. Et si elle avait eu raison après tout ? « Un vibro, ça coûte moins cher qu’un homme et ça fait plus d’effet »
Aujourd’hui, ma copine elle en a plein d’autres des arguments et pas des moindres. Le vibro il s’en tape qu’il lui reste des poils sur les mollets et entre les cuisses. Il sait, lui, que l’épilation n’est pas une apparition magique. Un vibro n’a besoin que de piles pour reprendre des forces. Elle peut l’éteindre et l’allumer quand elle veut. Il la comprend quand elle lui dit qu’elle a mal à la tête ou qu’elle veut dormir et il n’insiste pas. Quand elle l’utilise, elle est sûre d’arriver à ses fins. Et de rester propre. Elle sait que le lendemain, elle n’aura pas à courir à la pharmacie, que dans trois mois, elle n’aura pas besoin d’aller se faire tester tout ça parce qu’il ne sait pas comment enfiler une capote. Un vibro ça ne parle pas. Il ne l’injurie pas dans l’action pour s’exciter ou il ne te dit pas qu’il l’aime en pensant que ça va l’exciter. Il ne lui demande pas de se torde dans tous les sens, de sortir de la couette, de s’allonger sur une table glaciale, ou de faire des efforts quand elle a mal aux genoux. Avec un vibro, elle est la reine, et lui, il est entièrement disposé à ses plaisirs et à ses désirs. Il ne se dit pas qu’elle a de la cellulite sur les cuisses, et d’ailleurs il ne sait même pas ce que c’est une cuisse. Il ne racontera rien à ses potes. Il aime le sexe pour le sexe, il l’assume et il ne la rappellera pas le lendemain, c’est sûr. Il ne la prendra jamais pour une salope de l’avoir oublié un temps et le ressortir quand elle a envie.
La vie ne lui encore pas donné de cheveux blancs et ma copine est déjà devenue une femme frustrée. Avec quarante ans d’avance...

dimanche 25 novembre 2007

La fidélité

J'ai une copine qui se sent un peu comme Miossec en ce moment. Allez, ça fait toujours du bien. Et ça rassurera les sondés de Mi-putes mi-soumises d'entendre un poète mettre des mots sur ce qu'ilss ressentent confusément.

vendredi 23 novembre 2007

Un vendredi soir sur la terre

J'ai une copine qui se demande ce qui est le mieux : finir vieille fille...ou divorcée. Le regard tourné vers les Invalides, dos à la Tour Eiffel, elle fumait sa clope post quiche au thon avec une pote. Leur estomac lesté de bières et de vin rouge du Franprix, elles étaient parties dans de grandes considérations sur leur destinée. Elles se disaient que, franchement, divorcée c'est la loose. On reste avec la culpabilité d'avoir rompu notre serment à ce bon vieux curé qui avait marié nos parents 40 ans auparavant...ou des regrets d'avoir peut-être laché l'homme parfait. Et dans le pire des cas, on se retrouve avec des chiards un week end sur deux, sans oublier leur cours de piscine, ou de les emmener au handball. Et puis, il y a la purée faite maison, qu'il faut emballer le dimanche soir dans le tupperware de la nouvelle pétasse de leur père...Nous aussi à 25 ans on faisait du 38 et du 90C.
Au moins, vieille fille, on est tranquilles. Pas de gosses, pas de remords, pas d'uterus dilaté. Mais on se couche toujours avec la peur de voir nos orteils bouffés par les rats sans que personne nous entende hurler notre douleur. Pire, que ce soit notre propre chat qui finisse les restes de la quiche au thon qu'on devait ramener à maman, la tetraplégique de l'hospice du coin.

Elles se sont regardées. Le chat grattait à la porte vitrée pour aller pisser dans sa litière sur le balcon. Dans le salon, Marc Lavoine chantait "Elle a les yeux revolver" sur Chérie FM. Ma copine a hésité entre la balade digestive sur le champs de Mars, ou la verveine tilleul. C'est bon aussi pour faire passer quiche au thon. Sagement, elles ont opté pour le vin rouge.

C'était un vendredi soir dans le 7ème. La jeunesse parisienne en était déjà à son troisième Gin Fizz. Pas de doute...elles finiront vieilles filles.

jeudi 22 novembre 2007

Être top, c'est pas le top

J'ai une copine qui regarde Top Model, une émission de télé-réalité. Plutôt que d'y trier de manière très classique entre des apprentis chanteurs, on y trie les apprenties mannequins. On leur apprend à marcher sur des talons et à défiler dans des robes de soie.
On s'emploie aussi à les humilier. Parfois, c'est drôle, parce qu'en tant que prolétarienne de la condition féminine, ma copine se réjouit avec cynisme de voir ces filles anônner péniblement trois mots. L'une d'elle cite Descartes (on lui a demandé de parler philosophie, elle ne l'a pas fait spontanément. Il ne faut pas exagérer). Elle se concentre très très fort derrière son joli front. Ses jolis yeux se plissent un peu. "C'est pas lui qui a dit je... euh... donc je suis ? Enfin, je me rappelle pas très bien."
Elle a vingt ans, c'est vrai que la terminale, c'est très loin.
C'est nettement moins drôle quand on s'emploie à humilier lesdites demoiselles. On les fait poser dans des vêtements ridicules, dans des poses suggestives. Elles font leur boulot, jouent aux pétasses, entrouvrent une bouche bien maquillée sur des dents parfaites, penchent la tête sur l'épaule, jouent avec leurs cheveux tout en chevauchant un type déguisé en Père Noël. Ca n'a pas l'air passionnant comme taf.
Le Père Noël, lui, il doit se réjouir d'avoir obtenu un pareil boulot.
On les insulte.
On leur dit de maigrir. Même si (les concepteurs de l'émission sont capables de faire preuve du même cynisme que ma copine... surtout, ils ne veulent pas d'ennui avec le CSA en faisant la promotion de l'anorexie) on les invite au restaurant pour leur dire qu'il faut s'alimenter correctement.
Ecoeurée par tant de bêtise, ma copine, qui engouffrait des tartines de confiture devant sa télé, a cessé de se bâfrer. Les apprenties mannequins devraient regarder leur propre émission si elles désirent perdre du poids.

mercredi 21 novembre 2007

Merci Ogino

J'ai une copine qui a un petit ami depuis quelques mois maintenant. Entre eux, tout va pour le mieux. Mais, car il y a toujours un mais, il y a peu, il a agi avec elle d'une manière discutable. Il y a peu, ma copine avait ses régles. Et oui, pendant à peu près une semaine, pas de sexe. Non pas qu'elle trouve ça dégueulasse, ou lui non plus, mais bon, ce n'est pas le top de repeindre les draps en rouge. Et puis on a le temps non ?
Ses règles ont fini. Elle lui a communiqué "la bonne nouvelle". Enfin, enfin, ils allaient pouvoir faire l'amour. Super.
En ce moment, ma copine ne prend pas la pilule. Elle a oublié. Elle s'en fout. Ben oui. Lui ne veut pas mettre de préservatif. Il n'aime pas. Il n'arrive pas à bander. Elle ne voit pas pourquoi, du coup, elle devrait être la seule à prendre la responsabilité de la contraception. Quand on baise, on est deux (au moins).
Bref, les voilà arrivés à la fin de l'acte sexuel. Il ne s'est pas retiré à temps. Pourtant, c'était dans le contrat. Il s'explque, aimablement : "Vu que tu viens d'avoir tes règles, je me suis dit que tu avais peu de chances de tomber enceinte. C'est une question de cycle."
Ben oui, bien sûr, c'est évident ! Le cycle. Elle le connaît son cycle, merci, ça va. Elle sait aussi qu'elle a le droit de disposer de la périodicité de son "cycle" comme elle l'entend, elle. Et l'efficacité de la méthode Ogino, qui visait à limiter les naissances par une abstinence calculée en fonction de ce fameux "cycle" on est revenu dessus dans les années soixante non ? Elle le sait, sa mère est un résultat de cette fameuse méthode.

mardi 20 novembre 2007

Post coïtum

J'ai une copine qui estime que sa libido était morte et enterrée. Enfouie sous une bonne grosse couche de lassitude et de fatigue. Elle en est la première surprise. Depuis quelques bonnes années maintenant, son désir sexuel était le moteur essentiel de ses rencontres. Que ce soit celles d'un soir, évidemment, ou celles qui la faisaient cheminer un petit plus longtemps avec un jeune homme.
Et ceux qui restaient un peu plus longtemps, elle les regardait toujours avec l'oeil gourmand de l'enfant qui se pourlèche les babines devant la virine du confiseur. Ce qui la faisait tenir à eux, c'était ce qu'elle avait noté de sexy en eux. L'ourlé de la lèvre supérieure, la grâce d'une démarche, les mains solides ou la douceur d'une nuque.
Mais depuis quelques mois, sa libido lui fait défaut. Elle a l'impression d'avoir fait le tour de la question. Non pas qu'elle ait expérimenté l'ensemble des pratiques sexuelles qui existent. Non, elle ne s'est pas lacée dans du cuir et du latex. Non, elle n'a pas partouzé non plus, merci.
La simple évocation d'une nouvelle aventure l'épuise. Il faudra aller boire un verre (au plus), se présenter (mais pas trop), blaguer pour séduire, s'épiler, penser aux capotes, négocier d'aller dormir chez lui et non chez elle, laisser un numéro (alors que bon, on sait bien qu'on n'a pas envie qu'il vous harcèle au téléphone... ou qu'il vous laisse la possibilité de le harceler)
Bref, la petite danse nécessaire à la satisfaction de sa libido, elle l'a déjà laissée totalement essouflée ma copine.

Mais du coup, ma copine est toute perdue. Elle ne sait plus comment faire pour les aborder tous ces hommes. Elle ne sait plus s'il lui est vraiment si nécessaire de s'épuiser à faire semblant d'être une jeune femme libre, efficace et plutôt pas mal. Du coup, elle a opté pour l'armure qui la rend invisible aux yeux de tous les mâles. Histoire qu'ils ne la confrontent pas à sa libido chamboulée.
En pull à col roulé informe, grosse écharpe nouée autour du cou, le cheveu plat et vaguement graisseux, elle sait que sa libido risque de la chatouiller. Puisque la leur, aux hommes, de libido, ne sera pas chatouillée non plus.

Proposition incessante

J'ai une copine qui marchait dans la rue, les bras chargés de sacs de course. Il pleuvait, le sol glissait, les sacs pesaient lourd. Chaussée de ses petites baskets de nana qui veut rester cool tout en étant fashion, elle avait évidemment glissé une ou deux fois sur les pavés.
Mais là, le chemin devant elle se dégageait. Plus que cinq minutes, et elle pourrait s'affaler sur son canapé en mangeant les chips dont elle venait de faire l'acquisition. Ben oui, en ce moment ma copine se goinfre.
Arrive face à elle un type. L'air plutôt glauque. Un type quoi. Alors qu'ils se croise, elle le sent chercher son regard. Elle lève les yeux et il lui dit simplement : "Ca te dit une grosse queue ?".
Il a continué son chemin.
Elle aussi, pas plus troublée que ça finalement. Arborant même un petit sourire. Elle savait qu'elle tenait un petit message pour les mi-putes mi-soumises.

jeudi 15 novembre 2007

Confidences à l'oreiller


J’ai une copine qui se demande pourquoi. Tapie au fond de sa couette, les yeux rivés sur le vide. Il vient de partir tout penaud. Elle lui a dit qu’elle ne voulait plus continuer, qu’elle ne voulait plus faire semblant d’avoir envie de lui, de le voir, de le toucher. Allongée sur son lit, elle se demande si c’est une handicapée de la relation amoureuse, si elle n’est pas normale. Il était gentil ce garçon après tout. Il l’aimait éperdument, il aurait tout fait pour elle... Alors pourquoi ? Les raisons fusent et s’écrasent une à une sur son plafond tout blanc.
Parce qu’il l’a implorée de lui dire qu’elle l’aimait au bout de quelques heures de vie commune. Parce qu’ils ne partaient pas sur les mêmes bases. Parce qu’en fait, elle n’a pas envie d’avoir un petit copain. Un mec qui lui demande qui-est-ce qui l’appelle à 8h du mat’. Parce qu’elle n’a pas envie d’organiser son emploi du temps en fonction de quelqu’un, ou de se justifier d’être fatiguée et de passer une soirée tranquille. Parce qu’il l’appelait chérie et lui a proposé avec insistance de goûter son plat, et qu’elle n’avait pas envie de poisson ce soir-là.

Parce que justement, il était gentil. Trop gentil. Penaud. Trop penaud. Parce qu’elle a besoin d’un homme, d’un vrai, un homme qui la protège et que quand elle avait sa tête sur son torse, elle avait l’impression d’avoir une énorme tête tellement il avait un tout petit torse.
Parce que ce n’est pas la seule chose qui était petit chez lui. Parce qu’elle n’avait jamais eu quelconque plaisir avec lui. Parce qu’il avait joui et pas elle. Et même si ses copines lui ont soufflé à l’oreille que les premières fois c’est jamais bien, elle n’avait pas la patience d’attendre qu’il trouve l’échelle pour l’emmener au septième ciel. Parce que sa théorie de « mieux vaut être avec quelqu’un qui m’aime, qu’avec un mec que j’aime » ne vaut rien finalement. Parce qu’il était ordinairement drôle, ordinairement intelligent, ordinairement beau, et qu’elle avait besoin de rêver. Parce qu’il avait des cils courbés comme elle n’en aurait jamais avec le meilleur mascara du monde. Parce que ce n’était pas le bon, tout simplement.
Et peut-être que, oui, c’est une handicapée de la relation amoureuse.
Alors, ma copine a arrêté de fixer le plafond, et a enfoui sa tête dans l’oreiller. Mais il avait encore son odeur. Tiens, elle n’aimait pas son odeur non plus.

mardi 13 novembre 2007

Un de perdu...


J’ai une copine qui voudrait se séparer de quelques kilos et de son mec.
Et ça tombe plutôt bien, car ma copine fait partie de ce groupe de filles qui ne mangent plus rien quand elles sont malheureuses. L’autre groupe, ce sont celles qui arrivent à ne vivre que d’amour et d’eau fraîche, sauf que parfois, faut bien vivre sur quelque chose d’autre, comme les chips, les cacahouètes grillées et les Ben&Jerries... Ma copine se dit donc qu’elle peut faire d’une pierre deux coups. Elle arrive à tomber amoureuse, elle peut bien tomber malheureuse. Les kilos, ah ça, elle veut les perdre, mais son mec, elle hésite encore… Les ruptures, ça n’a jamais été son fort. Il paraît qu’il y a des gens que ça soulage, qui se sentent tellement mieux après… Ma copine, elle a toujours pleuré, parce que c’est toujours triste de se quitter, même si c’est mieux comme ça. Et là ce serait certainement mieux comme ça. Et puis, c’est toujours dix de retrouvés, hein !... Sauf que ma copine, elle sait que ça marche que pour les kilos.

mercredi 7 novembre 2007

100ème : mi-putes mi-soumises, mais toujours unies


Alors qu'aujourd'hui Libération publie l'article "ni-putes, ni-soumises, ni vraiment unies", nous fêtons ensemble notre 100ème post. Alors, en ce jour spécial, petit flash-back sur le chemin parcouru des trois demoiselles depuis leur vie assumée de mi-putes mi-soumises;

J'ai une copine qui a toujours un poisson. Depuis cet été, ses conditions de vie se sont améliorées . Il a des petits cailloux dans son aquarium. Une grosse pierre pour se cacher. Son eau est débarrassée du chlore. Pour autant, elle n'est pas responsable de ce nouveau bonheur. Non. C'est un homme, qui se considère aujourd'hui comme le "papa" de cet poisson, qui a tout changé dans son ancienne vie morne. En pension chez ce garçon, le poisson a été bichonné, nourri au moustique frais et son eau changée tous les deux jours. Elle en est incapable. Il l'emmerde ce poisson, à chier dans son aquarium, a y respirer et à y pourrir l'air en moins de deux.

J'ai une copine n'a toujours pas retrouvé sa petite culotte. Et d'ailleurs elle soupçonne son amant de l'avoir gardée comme relique. Elle ne l'a jamais rappelé et lui non plus... Ça devait être la plus sale...

J'ai une copine qui n'est toujours pas monoandre... Et qui continue de s'étonner que les hommes soient polygames, eux aussi, les méchants. Sa vie ne ressemble toujours pas à celle des gentilles petites princesses qui ne s'accouplent qu'avec un seul joli prince charmant méritant. D'ailleurs, la vie de ses copines ne s'apparentent en rien à ses récits foireux de grands-mères. Mais au moins, quand ces trois demoiselles se retrouvent au café, à midi, ou lors de leurs soirées larmes-orgie grasse, jusque tard le soir, elles ont toujours plein d'horreurs à se raconter. C'est triste, mais c'est comme ça!

J'ai une copine qui attend toujours son SMS.... Ou plutôt, elle s'en fout maintenant. Le problème actuel est bien plus délicat. Après deux ou trois séances de baise, il ne l'a plus appelée. Elle non plus d'ailleurs. Ce qu'elle redoute aujourd'hui, c'est la confrontation par hasard, dans la rue, dans un bar. Là, que se diront-ils ? Se regarderont-ils ou s'éviteront-ils du regard genre : "non je n'ai pas vu ta bite et toi, tu n'as pas touché ma chatte".

J'ai une copine qui n'a plus jamais checké les mails de son mec. Il a changé son password.

J'ai une copine qui n'a pas oublié le "gros con banal". Désormais, elle sait qu'elle sera toujours armée de sa grosse caméra, où qu'elle aille. Et si elle venait à croiser le chemin du gros con, cette fois-ci, elle sait qu'elle n'oubliera pas de pointer sur lui un viseur vengeur. Et un zoom humiliant sur son entrejambe.

J'ai une copine qui n'a pas recroisé son voisin. Mais par contre, elle a revu un beau gosse passer devant sa fenêtre hier soir et elle n'a pas pu s'empêcher de lui lancer un langoureux : "Bonsoiiiir" avant qu'il ne s'engouffre...dans son immeuble.

J'ai une copine qui a quitté son coloc à la poupée gonflable...pour un autre qui les aime en chair et en os. Elle vit avec le portrait de Miss Monde dans sa salle de bain et ça lui fout des complexes dès qu'elle sort de la douche. Elle s'en fout, elle est refaite.

mercredi 31 octobre 2007

Sueurs froides


J'ai une copine qui aime à penser que son homme du moment sera l'homme de sa vie. Pourtant, elle n'y croit pas à cette présomption sur le futur. Ou du moins, elle n'y croit plus. La vie est longue. Elle est pleine d'embûches. Et l'expérience, en amie, lui a confié un jour qu'il ne fallait jamais faire confiance au temps.
Mais quand même, elle ne peut pas s'empêcher d'en rêver. C'est le premier qui lui donne envie d'être sa moitié. A d'autres, elle ne voulait même pas céder le quart du lit. Pour lui, elle accepterait de se diviser en deux pour lui faire une place à ses côtés. Elle n'a jamais voulu d'enfants. Jouer à la maman, allaiter, materner, torcher, c'est pas trop son truc. Mais tenir dans ses bras celui qui serait la somme d'eux deux... c'est un truc auquel elle n'avait jamais pensé avant. Des fois, elle a juste à fermer les yeux pour le sentir à ses côtés. Pour l'imaginer dans dix ans là où ils ont toujours voulu être. Puis, elle les rouvre très vite... se rappelant des conseils de sa vieille amie l'expérience.

Ma copine est tellement sereine par rapport à cette relation que ça lui en donne des sueurs froides.
Elle n'y avait jamais cru, ce disant que ça ne marcherait jamais entre eux. Mais maintenant que ça marche et qu'elle ose y croire, elle se dit que c'est justement pour ça que ça ne marchera plus. Elle aurait juste envie de vivre en fermant les yeux. Mais après tout, peut-être qu'elle vit déjà les yeux fermés.

La vie n'est pas un roman à l'eau de rose

J'ai une copine qui a revu le meilleur ami de son ex. Il l'a appelée, la bouche en coeur, alors qu'elle était en plein dimanche de glandage intensif sur son canap'. Sur le coup, elle a trouvé ce coup de téléphone fort impromptu, d'autant qu'elle n'avait eu des nouvelles ni de l'un, ni de l'autre depuis cinq mois.
- Allo? Ben qu'est ce qui t'amenes?
- Ecoute, faut que je te vois. Y'a un truc important que je voudrais te dire...

Pendant deux jours, elle a tourné, retourné la situation pour savoir ce qu'il pourrait bien lui annoncer. Elle a imaginé tous les scenarios possibles, en les évaluant selon leur degré de surprise et de romanesque... tout en s'avouant qu'il pouvait s'agir d'un truc tout à fait anodin... comme d'avoir oublié une paire de chausettes dans la machine à laver. Ca pouvait très bien être ça, puisqu'il lui manquait ses chaussettes de sport bleues. Ses préférées.

Dans le doute de cette hypothèse ridicule qui a toutefois traversé son esprit, elle se prenait à rêver que son ex avait envoyé son pote lui parler, pour lui dire combien elle lui manquait, et qu'Il voulait la revoir à tout prix. Ou peut-être venait-t-il lui avouer qu'Il était tombé en grave dépression depuis leur rupture. Qu'Il avait perdu 15 kilos, que ça n'allait pas bien du tout dans son boulot et que pour sa carrière, ma copine devait aller le retrouver. Peut-être avait-Il contracté une maladie incurable, et qu'Il avait fait le souhait de recevoir un dernier baiser d'elle avant de s'éteindre à tout jamais...
Bref, ça aurait pu être plein de choses ce "truc important".

Deux jours plus tard, le meilleur ami sonne à la porte. Franchement, ça lui faisait plaisir de le revoir. Ils s'entendaient bien. Pas très sex, mais marrant, et bon confident. Le meilleur pote de son mec quoi.
- Alors? c'est quoi ce "truc important" qu'il faut que tu me dises?
Et là, il lui a sorti le classique "je-trouve-ça-dommage-que-l'on-ne-garde-pas-contact-parce-que-tu-ne-sors-plus-avec-Lui."
Déception. Elle qui s'attendait à un truc romanesque, ou drôle au moins, qu'elle aurait pu écrire ensuite sur mi-putes mi-soumises. Raté. Rien de plus banal.
Et pourtant, c'était présagé un peu vite de la délicatesse de ce jeune homme...
"En fait, je voulais juste te dire que même s'il t'a prise pour une grosse conne, et qu'il ne t'a jamais respectée, ben... faut pas généraliser. On savait que tu ne méritais pas ça et tous ses amis t'aimaient beaucoup."
Wow. D'un seul coup, elle a trouvé ça beaucoup moins marrant le romanesque et la surprise.
Ca lui fait une belle jambe que "tous ses amis l'aiment beaucoup". En gros, "Il te prenait pour une grosse conne, mais nous on savait que tu l'étais pas." D'accord, elle savait qu'elle n'était surement pas la femme de sa vie à ce type. Qu'il avait plein de "femmes de sa vie." Elle savait bien que le coup du dernier baiser sur le lit de mort, ça sortait tout droit de son imagination. Mais quand même.

En raclant sa gorge de déconcertation, elle réussit à articuler... "Tu sais, je suis une grande fille, j'ai jamais souffert de cette histoire. J'étais pas amoureuse et je savais très bien de quoi il en retournait."
Et puis, elle a arrêté son discours de femme libérée, auquel elle croit encore très fort. Et il a conclu :
- Ben quand même, tu sais, tu nous faisais beaucoup de peine.

Déconfite, elle a refermé la porte derrière lui, et elle s'est dit que, tout compte fait, cette histoire rentrerait parfaitement dans l'esprit des mi-putes mi-soumises.

samedi 27 octobre 2007

Syllogisme forcé


J'ai une copine qui a lu l'article de Guillemette (les dragueuses de supermarchés) et qui a eu envie de lui poser plein de questions.

Ma copine, maintenant, elle habite à Londres et elle travaille à Soho, quartier de la culture gay par excellence. Quand elle sort du bureau, elle repense parfois à Guillemette et à son célèbre précepte : "plus y'a de célibataires...plus y'a de célibataires". Elle se dit que dans d'autres lieux, elle aurait tout pouvoir, toute confiance. Mais là-bas elle ne plaît qu'aux filles. Et dans cet environnement 100% gay, les garçons, faudrait vraiment être naïve pour tenter de les draguer.

Alors un soir de désespoir, et même si elle sait parfaitement qu'elle préfère les garçons, elle s'est dit que si ça continuait comme ça, elle allait changer le précepte en plus y'a d'homos, plus y'a d'homos !

In assholes we trust


J'ai une copine qui collectionne les boulets, les indécis, les salauds. Et bien souvent, ils cumulent!
Bref, elle ne m'en voudra pas si je dis ça, ma copine c'est une loseuse. C'est bien simple : dès qu'un mec lui plaît, il y a toujours un truc qui coince. Maqué, allumeur, complètement barré... c'est au choix. Le menu "maxi gros con, avec supplément de vice", c'est pour elle.

Et ma copine, elle a un pote. Un mec qu'elle connaît depuis des années, et qui lui explique qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Comme elle est du genre méfiante, elle ne sait pas s'il est vraiment sincère. Ses petits mots gentils, ça la fait sourire. Et parfois, elle se dit qu'il a peut-être raison. Il est gentil, sexy... Quand ils se parlent, elle se dit qu'elle devrait lui laisser une chance. Puis elle réflechit : si elle avait vraiment envie elle se dirait "nous" laisser une chance, n'est-ce-pas? D'ailleurs, elle a à peine raccroché qu'elle oublie complètement son existence...
Il rentre en France la semaine prochaine. Il est prêt à venir la voir. Elle avait dit oui, comme ça, il y a deux mois... Mais maintenant, elle ne sait pas ce qu'elle va répondre... Il est gentil, attentionné... Et c'est surement pour cette raison qu'elle ne se laissera pas tenter. Ma copine a vraiment un problème : elle n'aime que les salopards.

Dépleuplée

J'ai une copine qui aimerait bien être amoureuse. Parce que ça lui manque d'avoir un petit homme à qui penser. D'avoir quelqu'un qui tient à elle. Et l'argument "mais tes amis, ils t'aiment !" est irrecevable, nan parce que c'est génial, c'est sûr, mais c'est pas pareil. Ca lui manque d'avoir quelqu'un avec qui partager des petits moments de bonheur. D'avoir quelqu'un à qui envoyer un petit texto de "bonne nuit". D'avoir quelqu'un à qui tenir la main dans la rue. Toutes ces petites choses qui donnent l'impression d'être en vie.
D'avoir quelqu'un à aimer tout simplement. Car ma copine a l'impression de ne pas vraiment vivre car il lui manque cette petite flamme. Elle a l'impression de gâcher sa vie, de perdre son temps, de ne servir à rien, bref d'être une plante verte (là-bas, dans le coin, ça fait joli).

Et rien ne l'énerve plus que les gens qui lui disent "tu es en bonne santé, tu as une famille unie, tu as des amis, tu réussis tes études, tu es jolie, tu as tout pour réussir" entre autre blabla... sauf que justement tout ça c'est bien, mais il lui manque l'essentiel. Ce qui pourrait lui donner envie d'apprécier le reste à sa juste valeur."Un jour tu rencontreras un type bien..." Ca fait des années qu'on lui fait le coup, qu'on lui dit que, elle aussi, un jour, elle trouvera LE mec. Mais elle a perdu l'espoir. C'est terrible, mais ma copine, ce n'est même pas qu'elle n'est pas heureuse. C'est pire que ça. Elle est malheureuse.

mercredi 24 octobre 2007

Pas de bras, pas de Morphée


J’ai une copine qui n’a pas fermé l’œil de la nuit.
Elle n’est pas insomniaque, au contraire même, ma copine fait partie de ces gens qui arrivent à dormir partout, en voiture, dans le train, en cours, à la messe de Noël, au ciné… Mais là, hier soir dans son lit, impossible de fermer l’œil. Ou plutôt de refermer l’œil… Après une journée bien active comme il en faut parfois, 23h50, texto de bonne nuit au chéri qui doit déjà dormir. Puis elle sombre doucement vers le pays des jolis rêves (elle a le sommeil très serein)… 00h10 sonnerie du téléphone : « huuuummmallô ?... » , « oh pardon, tu dors ma chérie ! », « huuummmouiiii…(sourire) », « bon ben je te rappelle demain, fais de beaux rêves », « huuummhuummm (sourire) », « ah oui juste encore un truc, j’ai passé la soirée avec Marie-Louise et comme elle a loupé son dernier bus, elle dort chez moi ce soir, bisous ma chérie, à demain ! », « mmmhhizouuu…(sour..) QQQUOIIIIII ???!!!!! » … clac, trop tard, il a raccroché.
Attends, attends attends, c’est QUOIIII cette histoire ? Là pour le coup, ma copine a les deux yeux grands ouverts dans le noir, tant pis si on voit rien… Cette Marie-Louise, c’est la meilleure amie de son copain, celle qui est dans la même promo, celle qui révise avec lui pour leurs partiels, celle qu’il voit tout le temps parce qu’elle est là-bas elle, et dont il lui parle depuis le début de leur relation comme la fille trop sympa, mais pas d’attirance entre eux, oh non, ça fait deux ans qu’ils se connaissent, il ne s’est jamais rien passé…Celle qu’elle n’a jamais rencontrée aussi… Dans le noir, ma copine voit plein de choses : le 20 mètres carrés où il n’y a pas la place de sortir le petit matelas d’appoint caché sous le grand lit 2 places, et même s’il y avait la place, ma copine sait qu’il n’y pas de sac de couchage ou de couverture supplémentaire dans les placards. Rappeler ? Impossible. Et pour dire quoi ? De laisser Marie Louise à la rue ? De la ramener illico en voiture chez elle ? Pour sauter dans les sabots de la petite copine super jalouse et incertaine de l’amour de son copain ? Plutôt crever. Là, ma copine sait que sa nuit est foutue, et que sa journée du lendemain aussi, jusqu’à ce qu’il appelle… Elle a quelques heures bien noires dans sa nuit blanche pour trouver ce qu’elle va lui dire, ou pour décider de ne pas décrocher.

lundi 22 octobre 2007

Dieu du stade


J'ai une copine qui avait décidé de ne plus parler à son ex. Ca fait cinq mois qu'elle s'y tient. Enfin presque. Car toutes les deux ou trois semaines il revient à la charge. Il essaye tout : myspace, facebook, msn...

Mais, voilà la coupe du monde de rugby a compliqué la tâche car ils soutiennent chacun un pays. C'était parti pour les pseudos provoc, comme ils ont toujours aimé faire. Bref, depuis cinq mois, elle répond toujours (enfin pas instantanément quand même) des trucs plus plats tu meurs : "Hey comment tu vas ça fait longtemps que j'ai pas de nouvelles??!!". "Ca va, et toi?".
Et il lui souhaite son anniversaire avec quatre jours d'avance, puis deux jours après, au cas où elle ait pas vu qu'il y avait pensé. Et lui il enchaîne mais elle trouve toujours une excuse pour stopper la conversation. Bref, il devrait sentir qu'elle n'est pas très causante. Mais rien n'y fait. Il essaye encore et encore... jusqu'à ce que leurs relations redeviennent normales sans doute (alors qu'elles ne l'ont jamais été).

Elle était fière d'elle, c'était jamais elle qui revenait à la charge. Jusqu'à cette maudite demi-finale de coupe du monde de rugby France-Angleterre. Comme le monsieur est anglais, elle n'a pas pu s'empêcher le soir du match (elle avait un peu bu...) de lui envoyer un texto. Craquage... Il a répondu dans les 5 secondes. Elle a essayé d'oublier cette erreur de parcours et de se dire qu'elle ne se ferait plus avoir. Sauf qu'il a encore cherché la merde avec un pseudo msn à la con qui n'était destiné qu'à elle. Elle s'est fait violence. Mais le lendemain elle n'a pas pu résister à l'envie de lui parler sur cette saloperie de MSN. Elle s'est fait avoir comme une Bleue. Décidément, les Anglais sont vraiment les plus forts.
Mais heureusement l'Afrique du Sud est passée par là !!

dimanche 21 octobre 2007

Home, sweet "homme"

J'ai une copine qui a expérimenté, pour la toute première fois de sa vie, la VIE COMMUNE.
Ca a duré une semaine, mais pour elle, c'est déjà pas mal.
Alors, selon ma copine, la vie commune, voilà comment ça se passe. Au début, c'est le stress. L'Homme arrive à 22 heures. Bon. Il y a un monceau de vaisselle à faire, des trucs à planquer (rasoir, bandes dépilatoires, truc pour éliminer les cors... Il ne doit jamais savoir ce qu'il vous en coûte de vous faire belle), la salle de bain à nettoyer et les poils à éliminer.

Ensuite, l'Homme arrive. C'est la première fois qu'il vient. Il est content. Elle aussi. Elle a fait des courses pour lui, a investi dans divers alcools. Elle a allumé le chauffage.
Tout va bien. C'est très mignon.
Les jours passent. Elle bosse. Il fait la vaisselle.
Les jours passent. La cuisine se salit. La salle de bain se couvre de poils, les serviettes ne sont pas étendues correctement, des trucs s'entassent partout.

Elle qui n'a jamais été maniaque, elle les voit subitement, tous ces détails. L'agacement pointe vicieusement le bout de son nez. Ma copine en est tout étonnée. Comment pourrait-elle devenir aussi à cheval sur ces éléments de la vie domestique en une semaine ? Elle ? Elle qui, quand elle est seule, est tout à fait capable de vivre dans un dépotoir ?
Alors, pour oublier son agacement, ma copine a trouvé la solution. Plutôt que de considérer les taches de café sur le carrelage de la cuisine, elle considère l'Homme qui en est responsable. Si les taches maculent le sol, c'est d'abord parce qu'il lui a concocté un petit café non ?

Plombée par le Polonais


J'ai une copine qui en a eu marre de draguer dans les supermarchés et qui s'est mise au polonais. Comme ça, pour rencontrer des gens.
Raté. Les cours de langue sont visiblement complètement dépourvus de célibataires, mais plein de maris fidèles qui apprennent la langue de leur femme. Et comme si ça ne suffisait pas, le jour où ils ont entammé le chapitre sur les dates, la prof a fait un tour de table en demandant « C'est quand ton anniversaire? ».
Et comme une date c'est pas assez, « C'est quand l'anniversaire de ton époux? »
Et comme la prof connait bien ma copine et qu'elle sait qu'elle aura rien à répondre si elle lui pose cette question, elle lui demande « c'est quand l'anniversaire de ton père ? »
Ma copine, ça lui a foutu un coup. Elle s'est dit que les questions de la prof de polonais, c'était aussi pénible que les blagues lourdes du poissonnier de Carrefour.
Elle a laissé tombé les cours de langue et elle commence le Flamenco la semaine prochaine.

samedi 20 octobre 2007

Guys next door


J'ai une copine qui a couché avec son voisin. Ce qui s'est avéré être, quelques jours plus tard, une très mauvaise idée. Au début, elle trouvait ça chouette, le principe de ne pas faire des kilomètres dans le froid pour aller à son rencard. Et puis, c'était excitant aussi de voir de la lumière quand elle passait devant sa porte. C'était encore à l'époque où elle le draguait.

Mais maintenant qu'ils ont couché ensemble, qu'il ne lui a presque pas adressé la parole au réveil et qu'il ne l'a rappelé que 48h plus tard, les choses ont changé. Elle ne veut plus le voir, et la lumière qui se diffuse dans les recoins de ses rideaux a pris une autre signification : vite s'engouffrer dans l'ascenseur avant qu'il ne sorte de son appart. Ses courses au supermarché du coin sont devenues une course contre la montre de peur de le croiser quand elle achète son papier toilettes. Quand elle rentre du sport, écarlate, elle a la poisse de toujours croiser ses potes. D'ailleurs, ses potes, ils l'aiment pas trop ma copine, parce qu'ils trouvent "qu'elle fait des manières de fille prude qui lui vont pas."
Sympa les potes...

Et depuis hier, une autre question la taraude...comment elle va faire si elle a nouveau mec? "Euh, scuze moi chéri, mais tu peux te dépêcher dans les escaliers... En fait, non on va pas chez moi parce que mon ex pourrait nous entendre baiser"
C'était vraiment pas une bonne idée. D'ailleurs il faut peut-être aussi qu'elle arrête de mater ses voisins d'en face trop canons. Ca pourrait mal finir. Mais qui l'a foutue dans un tel vivier!

Rapage incontrôlé


J'ai une copine qui a le menton et le nez tout rapés. Elle a passé une nuit entière et la journée qui a suivie dans son lit, à embrasser ce garçon vraiment mignon qu'elle avait rencontré la veille, et en se disant que son petit accent de Manchester était vraiment craquant et que surtout, cette barbe de trois jours, vraiment, elle adore.
Là par contre, c'est dimanche, et ma copine elle rigole moins parce qu'elle a du mal à cacher à cet autre garçon - qu'elle convoite depuis des mois et qui a débarqué par surprise – son menton et son nez. Ils sont tellement rouges et rapés qu'elle a l'impression que c'est écrit en fluo sur sa tête que ben, non, elle l'attendait pas celui là.
Mais finalement, c'est vrai, peut être bien qu'elle l'attend plus.

dimanche 14 octobre 2007

Tout est relatif


J'ai une copine qui est rassurée. Un de ses potes vient de rentrer de vacances. Deux semaines à Saint-Barth, il est tout bronzé et parfaitement épanoui. On le serait pour moins.

Il lui fait défiler les photos, et elle bloque sur une nana qui revient assez souvent sur les clichés...pas terrible la fille mais elle doit se trouver très très belle. Seins nus sur la plage, seins nus au bord de la piscine, une fois les cuisses écartée, une fois la main dans les cheveux, une fois la main se tripotant sa poitrine blanchâtre (toujours au bord de la piscine).
- Eh ben, dis donc, elle a le feu ta copine. J'espère que tu te l'ai tapée, parce que si ça c'est pas un appel au viol!
Et lui, qui raconte qu'en effet, il a passé deux semaines de baise extra avec la fille. "Un trop bon coup", dixit le gentleman.
- Le premier soir où je l'ai ramenée dans ma chambre, elle m'a dit que j'étais le 54ème mec avec qui elle avait baisé!
-QUOI?????
Ma copine n'est pas du genre traditionaliste et elle est assez ouverte sur la chose, mais là...elle est outrée. Nan mais, 54 mecs! Elle doit avoir 25 ans! Et le pire, c'est qu'elle s'en vante!
Elle ferait mieux de brandir une pancarte avec marqué : "Je suis un ramasse MST, qui veut tester?"
L'année dernière ma copine avait lu le sondage de Libération qui dévoilait le nombre de partenaires des Français. Et elle avait déprimé parce qu'à l'aube de sa vie sexuelle, elle était déjà au-delà de toutes les statistiques. Elle s'était demandé si dépasser la moyenne nationale, ça voulait dire être une fille facile. Mais ce soir, elle a eu sa réponse : non! Merci mademoiselle de rappeller que y'a toujours pire que nous. Ca déculpabilise.

Gros con in the air (bis)


J'ai une copine qui est assez dégoûtée... Les gros cons, elle les sent et quand ils ont prouvé qu'ils ne valaient effectivement pas grand'chose, elle sait que ce sont des goujats, pas prêts de changer. Une amie de ma copine a justement rencontré un type de cette espèce-là: bellâtre, condescendant, niais, pour résumer.
Mais c'était il y a longtemps, à l'époque, ma copine, il l'avait ouvertement draguée, sans piper mot à l'amie de ma copine of course, et il avait même pissé sur le balcon de ma copine, ah oui, le tout en prétendant avoir un bon job (ingénieur alors que non, Môôôsieur n'est pas ingénieur (loin s'en faut). Il a ensuite lâché l'amie de ma copine en bonne et due forme: refus d'explications, largage pour une autre.

Et puis il est revenu, rose à la main, un poème (tissu de mensonges) à la main, belles paroles (baratin) apprises par coeur.
L'amie de ma copine a tout gobé, elle est avec lui depuis deux semaines et ma copine est assez dégoûtée qu'elle soit retournée avec ce gros con...

Aveuglée


J'ai une copine qui trouve son mec trop beau. Et c'est plutôt marrant, parce le jour où elle l'a rencontré elle s'était dit que, c'était pas un canon. Ses ex, elle les avaient selectionnés après inspection totale de leur anatomie, de leur armoire ou de leur compte en banque. Mais bon...lui, il était sympa, et c'était un super bon coup.

Aujourd'hui, le temps a passé, et elle adore sa petite cicatrice au coin de l'oeil gauche. Elle passe sa main avec délice sur toutes les blessures que la vie lui a apporté. Elle aime bien le mythe du bad boy abîmé. Son ventre gonflé par les bières, en fait, elle trouve ça sexy. Les tablettes de chocolat sont loin, mais les poignées d'amour lui ouvrent davantage l'appétit. Ses placards ne sont pas remplis de fringues, comme ceux de tous ses ex qui mettaient plus de temps qu'elle à choisir une ceinture en cuir ou en daim avant d'aller boire un verre dans un bar bondé. Deux ou trois jeans, une dizaine de polos, pas repassés, un peu tâchés, mais qui lui vont trop bien. Dès qu'elle le voit, elle a envie de lui. Quand il cuisine, quand il est avec ses potes, quand il est assis sur une chaise pendant que tout le monde est en train de danser, quand elle lui parle au téléphone, elle en deviendrait presque nympho tellement elle le trouve beau. Et dès qu'elle a une photo, elle ne peut pas s'empêcher de la brandir au nez de ses copines en hurlant "Regardez, c'est mon mec!!!". Et elles acquiescent en souriant dans la plus pure sympathie amicale.
En fait, elle se demande si elle a besoin d'aller consulter un ophtalmo ou si elle est juste en train de tomber amoureuse.

samedi 6 octobre 2007

L'art de saouler


J'ai une copine qui s'était dit que ça aurait pu être une jolie histoire. Pas l'histoire de sa vie, mais un truc marrant. Sauf que le protagoniste était un con.
Elle fumait une clope à sa fenêtre, fière d'avoir enfin réussi à effacer les numeros de téléphone de son ex. Et là, comme par magie, du haut de son deuxième étage, elle voit passer un mec devant son immeuble. Bon style, beau cul. Charmant. Il frappe à une fenêtre, et comme il n'y a pas de réponse, prend son téléphone. Il se pose juste devant la fenêtre de ma copine, défiant avec affront le matage assumé. Pas de réponse au téléphone non plus. Elle savourait la scène, en voyeuse vue.
Comme il avait l'air tout dépité, alors elle s'est penchée pour lui proposer de lui ouvrir la porte.
- Non, non, merci, c'est bon." Il refuse. Mais reste planté là. Ma copine ferme la fenêtre. L'affaire semblait close. Une heure plus tard, elle jete un oeil. Et, Ô miracle, il était encore là.
- Vous pouvez m'ouvrir?
Ma copine saute dans ses chaussures, s'attarde une seconde et demie devant le miroir. Pas terrible. Elle se passerait bien un coup de blush et de mascara, mais il est 23h30, il devra être conciliant.
En ouvrant la porte en bas, elle s'est dit que franchement, le brouillard ne l'avait pas trompée. Beau gosse. Carrément canon.
Elle s'est dit à ce moment-même que la vie était chouette, pleine de rebondissements. Ils ont discuté, entre les portes de l'ascenseur. Il était franchement plus beau qu'interessant, mais bon, ça ferait bien l'affaire. Il a insisté pour avoir son numéro. Un peu relou, pas trop dans la finesse. Mais elle l'a regardé de plus près, et elle a cédé.

Le lendemain, coup de fil.
-Tu fais quoi?
-Je vais manger avec mes copines.
-C'est où?
-Quelque part, près de chez moi.
-Où ça?
(Oula mon ami...les mecs qui travaillent à la CIA, c'est pas trop mon truc...)
-Ecoute, c'est bon, tu sais déjà où j'habite maintenant, tu vas quand même pas connaître toutes les adresses de mes copines, hein?
-On se voit ce soir? demande-t-il très sûr de lui. Plus dans l'affirmative d'ailleurs que la véritable interrogation.
-Ah, ben non pas ce soir.
Et le voilà qui continue sur le même ton.
-Si ce soir. Moi j'ai envie de te voir. Tu viens chez moi vers 23h?
(Non mais pour qui il se prend ce mec? Tu crois quoi mon vieux? Que parce qu'on s'est parlé entre des portes d'ascenseur pendant 10 min, je vais venir baiser chez toi le lendemain? Y'en a qui vivent vraiment sur une autre planète... se dit-elle)
Elle se rebiffe : "Si je te dis qu'on se voit pas ce soir, insiste pas. Tu me saoules."
Et là, c'était le mot de la fin. De son arrogance légendaire, il lui demande de répeter ce qu'elle vient de dire. Elle répète. Il lui raccroche au nez.
Deux minutes plus tard, texto : "J'aime pas les filles qui le prennent comme ça. Pour qui tu te prends? Tu sais pas à qui tu parles."
Elle n'a pas répondu bien sûr. Et il l'a rappellée quatre fois depuis.
Si, par hasard, il t'arrive de tomber sur ce blog, et de lire ce message, sache que tu serais le pape ou Zidane, que tu peux avoir le plus beau cul de toute la planète, ma copine s'en tape, et tu la saoules encore.

vendredi 5 octobre 2007

Gros con in the air


J’ai une copine qui s'est mal fait comprendre. Ou que l'on a pas voulu comprendre. Il y a quelques jours, ma copine a pris l’avion pour rentrer en France.
Elle était assise, près du hublot, il n’y avait personne à côté d’elle, l’avion était à moitié rempli. Un peu plus loin à sa droite, un mec l’aborde. Discussion bateau qui s’entame "t’étais où ?", "combien de temps ?", etc. Le mec est sympa, jeune, rien de particulier, pas ostensiblement relou, plutôt marrant. Alors quand il lui demande s’il peut s’asseoir à côté d’elle, elle répond oui. Ma copine était contente de parler à un Français, de trucs français avec une manière de voir à la française. Alors ils discutent, rigolent. Puis, comme c’est gratuit, demandent du vin à l’hôtesse. Une bouteille, puis deux, puis trois (bon elles ne font pas 75cl dans les avions, hein). L’altitude aidant, ma copine commence à être un peu éméchée, grisée de retrouver sa langue, ses habitudes. Elle rigole beaucoup. Ce mec est décidément sympa, mais il ne lui plaît pas particulièrement. Elle se doute bien qu’il y a de fortes de chances qu’il lui demande son numéro après. Mais elle dira non poliment et puis c’est tout.
Au bout d’une heure ou deux, ma copine et ce mec décident de regarder un film sur leurs petits écrans. Mais le mec est dispersé, il fait des commentaires sur le film, et ma copine sent qu’il la regarde beaucoup. Au bout d’une dizaine de minutes, le type lui prend le menton et va pour l’embrasser. Mouvement de recul de la part de ma copine "oula, on se calme" pense-t-elle. Le mec, intrigué "Bah quoi tu veux pas?" Alors ma copine s’énerve un peu : "Mais on ne peut pas juste discuter et rigoler, simplement, sans en arriver là ?
- Si bien sûr …. Mais je pensais qu’on avait un bon feeling, alors voilà …
- Oui ben non. »
Puis après un temps de malaise, elle ajoute : "Je ne sais pas, je me suis peut-être mal fait comprendre, j’ai peut-être laissé sous-entendre que …". Et lui de répondre franchement et sans hésiter : "Oui". Et là ma copine, elle a envie de lui hurler dessus à ce mec. De lui demander quel est le problème des gens de son sexe. De lui demander pourquoi une fille peut discuter et rigoler avec un mec sans sous-entendu et pourquoi un mec ne peut pas. Enfin quoi, parce qu’une fille rigole et est à l’aise ça veut forcément dire qu’elle vous drague ? Parce qu’une fille est à la fois mignonne et sympa, c’est forcément que vous lui plaisez ? Mais bon sang !! Là ma copine elle n’était plus mi-pute mi-soumise, elle était à ce moment précis tout simplement et bêtement féministe
Mais ma copine, elle a gardé tout ça pour elle. Elle ne voulait pas faire d’esclandre dans l’avion. Alors quand il lui a dit "Tu veux peut-être que je m’en aille ?", elle a simplement répondu "Moi je m’en fous, c’est toi qui doit être gêné". Effectivement, bourré de ses certitudes d’être irrésistible, il l’était et se sentait bien con. Bien fait.

mardi 2 octobre 2007

Y a pas de quoi être fier...


J’ai une copine qui s’est fait baiser.
Elle a voulu jouer à la plus maligne, et elle s’est fait baiser. Très tôt, un matin, elle a appelé son amant du moment. 5 min plus tard elle débarquait chez lui avec les croissants sous le bras et pas de culotte sous la jupette. Oui parce qu’à ce moment là, elle était très sûre d’elle, très contente de sa vie présente, sûre que ce garçon qu’elle connaissait à peine allait lui tomber dans le creux de la main comme un petit oiseau, qu’il deviendrait son chevalier servant et accessoirement son fuck-buddy régulier. Elle était en train de construire cette situation si confortable et son plan était infaillible.
Toc toc t’es réveillé ? naaaaaan te lève pas, j’arrive… et ma copine adore les matins qui commencent comme ça. Qui commencent et qui durent un petit moment comme ça… Sauf que celui là, 2min30s après le « j’arrive » et sans crier garde, il était déjà fini… ben qu’est ce qu’il y a ? ça va pas ? pourquoi t’arrêtes ?..... Et zuut… Ma copine allait commencer son speech compatissant et bienveillant sur « c’est pas grave (faux), ça arrive à tous les mecs (FAUX), ça prouve juste que t’as très envie de moi (vrai, enfin, c’est ce qu’elle pensait jusqu’à ce matin là…) »… Mais elle n’a pas eu le temps de dire tout ça, car le bougre, au lieu de regarder honteusement ses pieds assis au bord du lit en attendant tout la tendresse et la compassion du monde, il s’est levé d’un pas tout guilleret, direction la salle de bain, en lâchant d’un ton plus badin tu meurs : « aaaaah, et ben dis donc, un peu d’orgueil masculin ça fait pas de mal ! »…
Baisée…

et poum...


J’ai une copine à qui son père a dit qu’il ne sera jamais vieux.Comme ça à première vue, ça ressemblerait plutôt à une bonne nouvelle. On se dit qu’il va rester jeune dans sa tête, qu’il va faire plein de sport pour rester en forme, que c’est bien d’être un battant et un optimiste comme ça.
Sauf que le père de ma copine, il a le cancer. Alors du coup, ma copine n’a pas du tout pensé au côté « optimiste » de la chose.
Comment a-t-elle pu se retrouver devant son papa lui mettant une telle claque dans la figure ? Très simplement, un déjeuner un samedi midi dans une bonne brasserie parisienne entre deux expos. Ma copine a d’ailleurs beaucoup aimé une des sculptures qu’elle a vue : une jeune fille à la colombe. Elle s’est dit que sa vie en ce moment était aussi légère que l’oiseau. Le genre de moment où tout va bien, aucun souci, on profite du weekend en famille. Oui en famille parce que la mère de ma copine était assise à côté d’elle quand la petite phrase a claqué dans l’air… A-t-elle remarqué que sa fille a eu un mal fou à faire passer sa bouchée de salade à ce moment là ? Oui sans doute, car ça a du lui faire le même effet, mais qu’elle, elle a eu la force de tout de suite changer de sujet, alors que ma copine hurlait dans sa tête « mais pourquoiiii tu dis çaaaaaa ? », en connaissant très bien la réponse…
Ca doit ressembler à ça de tuer une colombe…

Rentre chez toi, Marie-Louise


J'ai une copine qui déteste la meilleure amie de son mec. Lorsqu'il lui a dit :"olala, faut vraiment que je te présente une amie à moi, tu verras, tu vas l'a-do-rer!"...
Elle savait déjà qu'elle allait la destester.
Marie-Louise est le genre de personne super sociable. Marie-Louise est sympa, a beaucoup voyagé, a des convictions, de la conversation, et des idées. Marie-Louise aime tout le monde et tout le monde aime Marie-Louise.
Lorsqu'elle rentre dans un bar, tout le monde agite des bras pour avoir le privilège d'être la première personne à qui elle va parler. Mais elle n'en a que faire. Elle, celui qui l'interesse : c'est EVIDEMMENT le mec de ma copine.
Elle a d'abord essayé de l'apprécier (non, si c'est vrai...), mais elle a vite compris son petit jeu : un combat hypocrite et subtile pour le mec en question. Sauf, qu'en l'occurence, ma copine savait qu'elle gagnerait, parce que ce mec...ben, c'est un peu le sien...Et puis aussi parce que Marie-Louise est, certes très sympa, mais Marie-Louise est très moche...
Devant elle, c'était sa nouvelle meilleure amie. Devant son mec, elle le remerciait de lui avoir présenté une fille "trop sympa" : "T'avais raison...je l'a-do-re". Et sous ces airs de "on s'adore", ma copine savait très bien que l'autre la detestait aussi. D'ailleurs, dès que Marie-Louise était avec le mec de ma copine, elle ne pouvait s'empêcher de répeter : "tu te souviens de machin? oh, tu te souviens comme on avait rigolé?", bien pour signaler à ma copine qu'elle était hors-jeu.
1-0 pour Marie-Louise.
Il ne l'appelait jamais pour sortir, mais comme par hasard, elle arrivait toujours à savoir où ils étaient.
Ils se sont retrouvés en galère de logement, elle a grâcieusement offert de partager son studio...avec un seul lit pour les trois. T'as de l'espoir Marie-Louise. Et elle a rigolé quand ma copine lui a suggéré qu'ils avaient besoin "d'un peu" d'intimité. Donc, merci, mais elle préfèrait encore un pont que le lit douillet de Marie-Louise.
Quand ma copine a jugé oppurtun de revenir au score, et qu'elle annoncé à Marie-Louise qu'ils partaient en amoureux en roadtrip...elle a répondu: "Oh, c'est vrai? C'est génial! On avait justement prévu de le faire! A trois, avec toi, ce sera encore plus drôle!"
Connasse.
2-0 pour Marie-Louise.

Sauf qu'un soir, elle s'est grillée. Elle a fait tomber ce masque qui dissimulait toute la méchanceté que ma copine, seule au monde, pouvait voir. Elle bu. Elle a fumé. Trop. Elle s'est mise minable.
Et ma copine, sobre, savourait cette scène de déchéance. Elle a compris que ce soir, c'était son soir. Alors, elle l'a poussée à bout. Elle lui a montré que ce mec, c'était SON mec. Et par derrière lui laçait des regards de "PAS TOUCHE, OK?"
Et ça n'a pas raté puisque Marie-Louise s'est mise à pleurer quand il a fallu partir de la boîte. Elle sanglotait: "je veux rentrer avec vous, je veux dormir avec vous...euh, chez vous je veux dire..."
Et là, ma copine n'a rien eu à faire, son mec a été tellement choqué qu'il a jeté son blouson dehors et l'a intimement invitée à sortir. En repassant devant devant ma copine, il lui a lancé : "eh ben, je l'avais pas vu venir ça....".
Et l'autre, il ne l'a plus jamais revue. Elle a sombré dans la dépression. Et elle est rentrée chez elle pour de vrai : à l'autre bout du monde.
Victoire de ma copine, par K.O.

lundi 1 octobre 2007

Quand amitié et sexe s’emmêlent


J’ai une copine qui s’est engueulée avec un super ami, tout ça pour un petit bout de latex. Ma copine a vu un ami avec qui elle a l’habitude de faire des choses coquines dirons-nous. Ma copine n’est pas amoureuse de lui, il a une copine, qu’il dit aimer très fort, (mais qu’il trompe allègrement, ça c’est un autre problème). Un soir, ils font la fête, il l’attire contre lui, elle n’a rien à perdre, tout à gagner, du moins une partie de jambes en l’air avec lui. Et dans ses souvenirs, c’était plutôt pas mal. Elle l’embrasse, ils passeront la nuit ensemble, ma copine est plutôt contente. Ils rentrent ivres, oublient le bout de latex et passent un bon moment.

Trois jours plus tard, ils se retrouvent chez des amis. Au cours d’une discussion sur les mecs, une copine de ma copine la sermonne : « Tu pourrais faire attention et utiliser des capotes ! ». L’ami de ma copine lui demande de sortir de la pièce et là, il lui reproche de ne pas avoir mis de capotes avec lui : « Et je fais comment avec ma copine, moi maintenant ? T’aurais pas pu me le dire que tu « oubliais » souvent d’en mettre une ? » Ma copine a senti que non, elle n’était pas en tort. C’est LUI qui trompe sa nana, LUI qui ne se protège pas, tout comme elle certes, les torts sont partagés, et c’est encore LUI qui hurle au scandale !

On marche sur la tête là. Ma copine a pris ses clefs de bagnole, l’a ramené chez lui, et à la fin du trajet lui a dit : « T’es mignon, mais tu trompes ta copine, c’est à toi aussi de prendre tes responsabilités ». Il est parti, depuis elle l’a rappelé parce que c’est quand même un chouette type, mais ce si chouette type n’a plus jamais daigné décrocher le téléphone… C’était il y a deux mois.

Attente, attente


J’ai une copine qui est partie en vacances, avec sa meilleure copine. Ma copine, on lui dit souvent (pour rire) qu’elle est nympho, parce que oui, elle aime « ça », peut-être plus que la moyenne des gens certes, mais non, elle n’est pas nympho.


Et bien ma copine, des mecs bien, elle en a vu plein en vacances, des mecs canons qui lui lançaient des regards de braise, d’autres qui la draguaient ouvertement, d’autres qui la mataient outrageusement. Et ma copine, elle les ignorait, leur faisait comprendre que non, elle n’était pas intéressée.

La vérité, c’est pas qu’elle n’était pas intéressée, c’est qu’elle n’avait juste pas envie. La seule personne à qui elle veut se donner, c’est « Lui », elle veut faire l’amour, mais avec « Lui ». « Lui » dont elle hâterait bien le retour de vacances. Et là, elle pourra lui annoncer, toute fière, parce que ce n’est franchement pas dans ses habitudes, qu’elle l’a attendu… Etrange, étrange, non ?

vendredi 28 septembre 2007

Un rap engagé

Pour que les Mi-putes mi-soumises ne sombrent pas le glauque, une autre Mi-pute... leur offre ce petit moment de détente. Elle a pensé que ça en ferait rire au moins certaines d'entre elles.


Groland -- Diams
envoyé par lulumaster

jeudi 27 septembre 2007

7ème ciel

J'ai une copine qui s'est fait lourdement draguer au milieu des nuages. Elle rentrait crevée de dix jours de rando. A peine arrivée dans l'avion, elle se pose contre le hublot, et s'endort. Elle ne sent même pas son voisin s'installer, elle ne sent même pas l'avion décoller, elle n'en peut plus. Lorsque le commandant annonce la descente, elle se réveille brusquement, et constate avec surprise que ledit voisin a la main carrément posée sur sa cuisse à elle. OK, il dort ou il fait semblant, il a l'air très séduisant, mais il ne lui a pas demandé son avis avant de garer ses doigts sur son jean.
Gentiment, elle lui enlève la main. Autant ne pas risquer l'incident diplomatique. Lui se réveille, et avec un sourire très naturel, et entame la conversation. Il est joli, mais pas très malin. Il n'intéresse pas ma copine. Et d'un air faussement gêné, il lui demande s'il n'a pas été trop envahissant dans son sommeil, "parce que, vous comprenez mademoiselle, j'ai fait des rêves humhum avec ma copine dedans...".
Oh, le gros lourd, il arrive à trouver des excuses pourries à ses mains baladeuses. Alors elle dit "non,non, mais quand même faites attention". Pas de problème, il réplique. Avant de l'inviter à prendre le petit dej' ensemble à l'aéroport, "et plus si affinités". Avec un sourire banane, comme s'il venait de lui proposer un truc aussi inconséquent que son magazine Air France.

Ma copine regarde ce mec qui doute de rien et lui rétorque, non merci, elle est crevée et elle a la migraine. C'est pas très subtil comme réponse, mais c'est lui qui a commencé à la jouer gros calibres. Et dans l'espace exigu de la rangée d'avion, la gène s'installe jusqu'à l'immobilisation complète du véhicule...
Aux bagages, il est déjà en train de brancher une autre fille...
Classe.

Petit florilège

J'ai plein de copines mi-putes mi-soumises. Petit hommage.
J'ai une copine qui tombe toujours amoureuse des mecs qui habitent loin mais qui n'aime pas les relations à distance.
J'ai une copine qui recherche l'homme parfait à tout prix. Celui qui sera un bon père et un bon mari, et ça l'empêche de voir tous les mecs biens, mais moins bons sous tout rapport, qui peuvent croiser sa route.
J'ai une copine qui aime les mecs plus vieux qu'elle. Tellement mûrs, que le dernier qui a touché son coeur a la quarantaine passée et six gamins.
J'ai une copine qui se rend folle parce que son mec l'a trompée mais il lui a promis qu'il l'aimait quand même. Elle lui a pardonné, mais elle n'a pas réussi à oublier.
J'ai une copine qui a été demandée en mariage. Mais, comme elle avait peur de l'engagement, son prétendant l'a prévenue : qu'elle ne s'inquiète pas, c'est pour divorcer dans deux ans.
J'ai une copine qui dépense des centaines d'euros pour appeller son mec tous les mois. Et lui? Eh ben, il lui en est très reconnaissant. Et elle se satisfait de ça, parce que de toute façon elle ne peut pas vivre sans entendre sa voix.
J'ai une copine qui s'est fait larguer. Puis récupérer. Et qui s'est dit qu'elle ne jugerait plus jamais les copines à qui ça arriverait.
J'ai une copine qui n'arrive pas à rester plus d'une nuit avec un mec, parce qu'au petit matin il la saoule déjà. Elle sait qu'au fond, il faudrait essayer, mais elle n'y arrive pas.
J'ai une copine qui noit ses deceptions amoureuses dans le travail. En fait, non, j'en ai plein.
J'ai une copine qui se trouvent pas belle alors qu'elle est magnifique, juste parce qu'il est parti pour une autre.
J'ai une copine qui a oublié le monde entier le jour où son mec lui a dit qu'il l'aimait. Aujourd'hui, son mec l'a quittée et le monde entier l'a oubliée.


Comme quoi, on est pas seules à avoir des vies bordéliques...


Il pleut, il pleut bergère


J'ai une copine qui est triste aujourd'hui. En plus, il fait froid et le ciel est tout gris. Ça annonce l'automne et les journées d'hiver qu'elle déteste. Mais, si elle a le moral à plat, c'est qu'elle sent la fin. La fin de l'été, et la fin de son histoire d'amour. C'est bizarre cette impression, sans fait particulier, sans signe annonciateur. Juste un sentiment. Que tous ces rêves, ces projets avec cet homme vont s'effondrer bientôt. Encore une fois. Elle s'était promis de ne plus retomber dans le panneau. Et puis, la vie est beaucoup moins drôle si on fait pas semblant d'y croire un peu. Et même si dans le fond, on se dit "pourquoi cette histoire serait-elle différentes des autres?". Même si on sait qu'il n'y a pas grandes chances que ça marche, on oublie pour faire semblant d'être heureux au moins un temps.

Les histoires d'amour finissent mal...Elle aimerait un jour avoir la preuve du contraire. Qu'on lui donne, s'il vous plait. Quand c'est pas la vie qui sépare ceux qui s'aiment, c'est le temps, la jalousie, l'habitude, les doutes, et les regrets. Y'a jamais trop de raisons à chercher. L'amour s'en va, comme ça, aussi vite qu'il est venu. Sans responsables, ni coupables. Juste des victimes.

jeudi 20 septembre 2007

Décidement, Carrefour


J'ai une copine qui est allée acheter des crevettes au stand poissonnerie de Carrefour. D'abord, soulignons que les mi-putes mi-soumises ne sont pas subventionnées par la marque de grande distribution. Mais c'est un fait, Carrefour est (malheureusement) l'avenue de notre quotidien.

Bref, il était très tard, et comme l'autre copine qui va acheter son papier toilettes, si elle ne se décide pas à aller remplir son frigo, personne ne le fera à sa place. Le poissonnier était en train de ranger ses étals, mais elle a eu une envie soudaine de crevettes, alors elle a insisté pour qu'il la serve quand même.
- C'est à cette heure-ci qu'on fait ses courses?
- Eh! je travaille mon bon monsieur...
- Et votre homme, il peut pas vous donner un coup de main?
Et voilà, c'est reparti... A croire que le monde entier vit à deux... Elle se défend : "Oh, vous savez, on est jamais mieux servie que par soi-même..."
- Ah oui, je vois. Il s'installe devant la télé avec une pizza et quand vous rentrez vous devez cuisiner pour vous. Quelle société!
"Putain, il va me les servir ces crevettes? Il a pas compris que j'ai pas de mec sur mon canapé? Que d'ailleurs, je n'ai même pas de canapé?"
Elle allait quand même pas s'afficher au rayon poissons de Carrefour, non?
- La vie est compliquée, vous savez mon bon monsieur!
Et il a eu ces mots. Fatals. "Non, la vie n'est pas compliquée. On la rend compliquée, c'est tout."
Il a peut-être raison cet homme au tablier bleu...
Sans faim et sans envie, elle a décortiqué ses crevettes.
Et elle s'est endormie avec les doigts qui puent.