Pacte des mi-putes mi-soumises

Les mi-putes mi-soumises reconnaissent comme principe premier le féminisme post-moderne. Produit du féminisme tel que théorisé dans les années 60, le féminisme post-moderne se propose de le réformer. Car, la manière dont nous gérons nos relations avec les hommes le prouve : l'esprit d'indépendance qui devrait nous animer vis-à-vis des individus masculins n'est en aucun cas achevé. Et, si nous voulons être honnêtes, nous n'en avons aucune envie. C'est pourquoi nous proposons une philosophie radicalement différente. Nous sommes mi-putes, parce que nous l'assumons. Mi-soumises parce que nous le regrettons. Et vice versa. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors.... autant en profiter. Vous êtes cordialement invitées à partager vos expériences de mi-putes mi-soumises avec nous. Soeurellement, Les mi-putes mi-soumises

vendredi 30 novembre 2007

Secret Santa


J’ai une copine à qui sa grand-mère a offert, Noël dernier, un livre de « Prières pour un Mariage Réussi ».
C’était exactement le titre du petit livret. Sur le coup de la surprise, ma copine n’a pas su si elle devait rire ou pleurer. Elle a dit « merci Mamie mais tu sais faut pas s’inquiéter hein ». En plus, elle n’était même pas vraiment célibataire à Noël dernier. Elle était sur un coup avec un garçon tout fraîchement rencontré, « coup » qui s’est finalement transformé en relation durable de 4 mois et demi. Pas mal hein. Mais ça, ma copine ne peut pas trop le raconter à sa mamie, même pour la rassurer. Elle s’est vite débarrassée du livret, en se disant que ça ne présageait rien de bon.
Une année est passée. Noël approche. Ma copine vient de rompre avec son petit ami (5 mois, un record, dis donc). Dans un mois elle aura 25 ans. Et même si elle est une grande fille maintenant, cette année, elle a très peur de ce que le Père Noël peut lui apporter.

mardi 27 novembre 2007

Vibromaqueur


J’ai une copine qui se dit qu’un vibromasseur, c’est vachement mieux qu’un mec. C’est sa tante qui lui avait dit ça un jour avec un sérieux qui détonait avec le sujet du propos. Elle avait lancé ça, dans la file d’attente du cinéma, et tous les gens les avaient regardées l’air moqueur. Ma copine avait eu trop honte. Elle s’était dit que le jour où elle penserait ça, elle serait devenue une vieille fille aigrie, abîmée par les hommes et par la vie. D’ailleurs elle excusait sa tante car ni les hommes ni la vie ne l’avait pas vraiment épargnée, et dans le fond elle lui faisait un peu de peine. La veille, ma copine était avec son mec, elle n’avait jamais utilisé de vibromasseur, elle ne savait même pas l’effet que pouvait faire. Elle avait 19 ans, elle était toute naïve, et très heureuse.
Puis, les années ont passé. Les hommes et la vie aussi. Pas plus tard qu’hier elle lisait dans Glamour que la recherche orgasmique à tout prix conduisait fatalement à la solitude. Qu’il valait mieux un homme bien au chaud plutôt qu’un orgasme.
Ce soir, elle réfléchit sérieusement à la question et elle se remémore tout l’argumentaire de sa vieille tante frustrée. Et si elle avait eu raison après tout ? « Un vibro, ça coûte moins cher qu’un homme et ça fait plus d’effet »
Aujourd’hui, ma copine elle en a plein d’autres des arguments et pas des moindres. Le vibro il s’en tape qu’il lui reste des poils sur les mollets et entre les cuisses. Il sait, lui, que l’épilation n’est pas une apparition magique. Un vibro n’a besoin que de piles pour reprendre des forces. Elle peut l’éteindre et l’allumer quand elle veut. Il la comprend quand elle lui dit qu’elle a mal à la tête ou qu’elle veut dormir et il n’insiste pas. Quand elle l’utilise, elle est sûre d’arriver à ses fins. Et de rester propre. Elle sait que le lendemain, elle n’aura pas à courir à la pharmacie, que dans trois mois, elle n’aura pas besoin d’aller se faire tester tout ça parce qu’il ne sait pas comment enfiler une capote. Un vibro ça ne parle pas. Il ne l’injurie pas dans l’action pour s’exciter ou il ne te dit pas qu’il l’aime en pensant que ça va l’exciter. Il ne lui demande pas de se torde dans tous les sens, de sortir de la couette, de s’allonger sur une table glaciale, ou de faire des efforts quand elle a mal aux genoux. Avec un vibro, elle est la reine, et lui, il est entièrement disposé à ses plaisirs et à ses désirs. Il ne se dit pas qu’elle a de la cellulite sur les cuisses, et d’ailleurs il ne sait même pas ce que c’est une cuisse. Il ne racontera rien à ses potes. Il aime le sexe pour le sexe, il l’assume et il ne la rappellera pas le lendemain, c’est sûr. Il ne la prendra jamais pour une salope de l’avoir oublié un temps et le ressortir quand elle a envie.
La vie ne lui encore pas donné de cheveux blancs et ma copine est déjà devenue une femme frustrée. Avec quarante ans d’avance...

dimanche 25 novembre 2007

La fidélité

J'ai une copine qui se sent un peu comme Miossec en ce moment. Allez, ça fait toujours du bien. Et ça rassurera les sondés de Mi-putes mi-soumises d'entendre un poète mettre des mots sur ce qu'ilss ressentent confusément.

vendredi 23 novembre 2007

Un vendredi soir sur la terre

J'ai une copine qui se demande ce qui est le mieux : finir vieille fille...ou divorcée. Le regard tourné vers les Invalides, dos à la Tour Eiffel, elle fumait sa clope post quiche au thon avec une pote. Leur estomac lesté de bières et de vin rouge du Franprix, elles étaient parties dans de grandes considérations sur leur destinée. Elles se disaient que, franchement, divorcée c'est la loose. On reste avec la culpabilité d'avoir rompu notre serment à ce bon vieux curé qui avait marié nos parents 40 ans auparavant...ou des regrets d'avoir peut-être laché l'homme parfait. Et dans le pire des cas, on se retrouve avec des chiards un week end sur deux, sans oublier leur cours de piscine, ou de les emmener au handball. Et puis, il y a la purée faite maison, qu'il faut emballer le dimanche soir dans le tupperware de la nouvelle pétasse de leur père...Nous aussi à 25 ans on faisait du 38 et du 90C.
Au moins, vieille fille, on est tranquilles. Pas de gosses, pas de remords, pas d'uterus dilaté. Mais on se couche toujours avec la peur de voir nos orteils bouffés par les rats sans que personne nous entende hurler notre douleur. Pire, que ce soit notre propre chat qui finisse les restes de la quiche au thon qu'on devait ramener à maman, la tetraplégique de l'hospice du coin.

Elles se sont regardées. Le chat grattait à la porte vitrée pour aller pisser dans sa litière sur le balcon. Dans le salon, Marc Lavoine chantait "Elle a les yeux revolver" sur Chérie FM. Ma copine a hésité entre la balade digestive sur le champs de Mars, ou la verveine tilleul. C'est bon aussi pour faire passer quiche au thon. Sagement, elles ont opté pour le vin rouge.

C'était un vendredi soir dans le 7ème. La jeunesse parisienne en était déjà à son troisième Gin Fizz. Pas de doute...elles finiront vieilles filles.

jeudi 22 novembre 2007

Être top, c'est pas le top

J'ai une copine qui regarde Top Model, une émission de télé-réalité. Plutôt que d'y trier de manière très classique entre des apprentis chanteurs, on y trie les apprenties mannequins. On leur apprend à marcher sur des talons et à défiler dans des robes de soie.
On s'emploie aussi à les humilier. Parfois, c'est drôle, parce qu'en tant que prolétarienne de la condition féminine, ma copine se réjouit avec cynisme de voir ces filles anônner péniblement trois mots. L'une d'elle cite Descartes (on lui a demandé de parler philosophie, elle ne l'a pas fait spontanément. Il ne faut pas exagérer). Elle se concentre très très fort derrière son joli front. Ses jolis yeux se plissent un peu. "C'est pas lui qui a dit je... euh... donc je suis ? Enfin, je me rappelle pas très bien."
Elle a vingt ans, c'est vrai que la terminale, c'est très loin.
C'est nettement moins drôle quand on s'emploie à humilier lesdites demoiselles. On les fait poser dans des vêtements ridicules, dans des poses suggestives. Elles font leur boulot, jouent aux pétasses, entrouvrent une bouche bien maquillée sur des dents parfaites, penchent la tête sur l'épaule, jouent avec leurs cheveux tout en chevauchant un type déguisé en Père Noël. Ca n'a pas l'air passionnant comme taf.
Le Père Noël, lui, il doit se réjouir d'avoir obtenu un pareil boulot.
On les insulte.
On leur dit de maigrir. Même si (les concepteurs de l'émission sont capables de faire preuve du même cynisme que ma copine... surtout, ils ne veulent pas d'ennui avec le CSA en faisant la promotion de l'anorexie) on les invite au restaurant pour leur dire qu'il faut s'alimenter correctement.
Ecoeurée par tant de bêtise, ma copine, qui engouffrait des tartines de confiture devant sa télé, a cessé de se bâfrer. Les apprenties mannequins devraient regarder leur propre émission si elles désirent perdre du poids.

mercredi 21 novembre 2007

Merci Ogino

J'ai une copine qui a un petit ami depuis quelques mois maintenant. Entre eux, tout va pour le mieux. Mais, car il y a toujours un mais, il y a peu, il a agi avec elle d'une manière discutable. Il y a peu, ma copine avait ses régles. Et oui, pendant à peu près une semaine, pas de sexe. Non pas qu'elle trouve ça dégueulasse, ou lui non plus, mais bon, ce n'est pas le top de repeindre les draps en rouge. Et puis on a le temps non ?
Ses règles ont fini. Elle lui a communiqué "la bonne nouvelle". Enfin, enfin, ils allaient pouvoir faire l'amour. Super.
En ce moment, ma copine ne prend pas la pilule. Elle a oublié. Elle s'en fout. Ben oui. Lui ne veut pas mettre de préservatif. Il n'aime pas. Il n'arrive pas à bander. Elle ne voit pas pourquoi, du coup, elle devrait être la seule à prendre la responsabilité de la contraception. Quand on baise, on est deux (au moins).
Bref, les voilà arrivés à la fin de l'acte sexuel. Il ne s'est pas retiré à temps. Pourtant, c'était dans le contrat. Il s'explque, aimablement : "Vu que tu viens d'avoir tes règles, je me suis dit que tu avais peu de chances de tomber enceinte. C'est une question de cycle."
Ben oui, bien sûr, c'est évident ! Le cycle. Elle le connaît son cycle, merci, ça va. Elle sait aussi qu'elle a le droit de disposer de la périodicité de son "cycle" comme elle l'entend, elle. Et l'efficacité de la méthode Ogino, qui visait à limiter les naissances par une abstinence calculée en fonction de ce fameux "cycle" on est revenu dessus dans les années soixante non ? Elle le sait, sa mère est un résultat de cette fameuse méthode.

mardi 20 novembre 2007

Post coïtum

J'ai une copine qui estime que sa libido était morte et enterrée. Enfouie sous une bonne grosse couche de lassitude et de fatigue. Elle en est la première surprise. Depuis quelques bonnes années maintenant, son désir sexuel était le moteur essentiel de ses rencontres. Que ce soit celles d'un soir, évidemment, ou celles qui la faisaient cheminer un petit plus longtemps avec un jeune homme.
Et ceux qui restaient un peu plus longtemps, elle les regardait toujours avec l'oeil gourmand de l'enfant qui se pourlèche les babines devant la virine du confiseur. Ce qui la faisait tenir à eux, c'était ce qu'elle avait noté de sexy en eux. L'ourlé de la lèvre supérieure, la grâce d'une démarche, les mains solides ou la douceur d'une nuque.
Mais depuis quelques mois, sa libido lui fait défaut. Elle a l'impression d'avoir fait le tour de la question. Non pas qu'elle ait expérimenté l'ensemble des pratiques sexuelles qui existent. Non, elle ne s'est pas lacée dans du cuir et du latex. Non, elle n'a pas partouzé non plus, merci.
La simple évocation d'une nouvelle aventure l'épuise. Il faudra aller boire un verre (au plus), se présenter (mais pas trop), blaguer pour séduire, s'épiler, penser aux capotes, négocier d'aller dormir chez lui et non chez elle, laisser un numéro (alors que bon, on sait bien qu'on n'a pas envie qu'il vous harcèle au téléphone... ou qu'il vous laisse la possibilité de le harceler)
Bref, la petite danse nécessaire à la satisfaction de sa libido, elle l'a déjà laissée totalement essouflée ma copine.

Mais du coup, ma copine est toute perdue. Elle ne sait plus comment faire pour les aborder tous ces hommes. Elle ne sait plus s'il lui est vraiment si nécessaire de s'épuiser à faire semblant d'être une jeune femme libre, efficace et plutôt pas mal. Du coup, elle a opté pour l'armure qui la rend invisible aux yeux de tous les mâles. Histoire qu'ils ne la confrontent pas à sa libido chamboulée.
En pull à col roulé informe, grosse écharpe nouée autour du cou, le cheveu plat et vaguement graisseux, elle sait que sa libido risque de la chatouiller. Puisque la leur, aux hommes, de libido, ne sera pas chatouillée non plus.

Proposition incessante

J'ai une copine qui marchait dans la rue, les bras chargés de sacs de course. Il pleuvait, le sol glissait, les sacs pesaient lourd. Chaussée de ses petites baskets de nana qui veut rester cool tout en étant fashion, elle avait évidemment glissé une ou deux fois sur les pavés.
Mais là, le chemin devant elle se dégageait. Plus que cinq minutes, et elle pourrait s'affaler sur son canapé en mangeant les chips dont elle venait de faire l'acquisition. Ben oui, en ce moment ma copine se goinfre.
Arrive face à elle un type. L'air plutôt glauque. Un type quoi. Alors qu'ils se croise, elle le sent chercher son regard. Elle lève les yeux et il lui dit simplement : "Ca te dit une grosse queue ?".
Il a continué son chemin.
Elle aussi, pas plus troublée que ça finalement. Arborant même un petit sourire. Elle savait qu'elle tenait un petit message pour les mi-putes mi-soumises.

jeudi 15 novembre 2007

Confidences à l'oreiller


J’ai une copine qui se demande pourquoi. Tapie au fond de sa couette, les yeux rivés sur le vide. Il vient de partir tout penaud. Elle lui a dit qu’elle ne voulait plus continuer, qu’elle ne voulait plus faire semblant d’avoir envie de lui, de le voir, de le toucher. Allongée sur son lit, elle se demande si c’est une handicapée de la relation amoureuse, si elle n’est pas normale. Il était gentil ce garçon après tout. Il l’aimait éperdument, il aurait tout fait pour elle... Alors pourquoi ? Les raisons fusent et s’écrasent une à une sur son plafond tout blanc.
Parce qu’il l’a implorée de lui dire qu’elle l’aimait au bout de quelques heures de vie commune. Parce qu’ils ne partaient pas sur les mêmes bases. Parce qu’en fait, elle n’a pas envie d’avoir un petit copain. Un mec qui lui demande qui-est-ce qui l’appelle à 8h du mat’. Parce qu’elle n’a pas envie d’organiser son emploi du temps en fonction de quelqu’un, ou de se justifier d’être fatiguée et de passer une soirée tranquille. Parce qu’il l’appelait chérie et lui a proposé avec insistance de goûter son plat, et qu’elle n’avait pas envie de poisson ce soir-là.

Parce que justement, il était gentil. Trop gentil. Penaud. Trop penaud. Parce qu’elle a besoin d’un homme, d’un vrai, un homme qui la protège et que quand elle avait sa tête sur son torse, elle avait l’impression d’avoir une énorme tête tellement il avait un tout petit torse.
Parce que ce n’est pas la seule chose qui était petit chez lui. Parce qu’elle n’avait jamais eu quelconque plaisir avec lui. Parce qu’il avait joui et pas elle. Et même si ses copines lui ont soufflé à l’oreille que les premières fois c’est jamais bien, elle n’avait pas la patience d’attendre qu’il trouve l’échelle pour l’emmener au septième ciel. Parce que sa théorie de « mieux vaut être avec quelqu’un qui m’aime, qu’avec un mec que j’aime » ne vaut rien finalement. Parce qu’il était ordinairement drôle, ordinairement intelligent, ordinairement beau, et qu’elle avait besoin de rêver. Parce qu’il avait des cils courbés comme elle n’en aurait jamais avec le meilleur mascara du monde. Parce que ce n’était pas le bon, tout simplement.
Et peut-être que, oui, c’est une handicapée de la relation amoureuse.
Alors, ma copine a arrêté de fixer le plafond, et a enfoui sa tête dans l’oreiller. Mais il avait encore son odeur. Tiens, elle n’aimait pas son odeur non plus.

mardi 13 novembre 2007

Un de perdu...


J’ai une copine qui voudrait se séparer de quelques kilos et de son mec.
Et ça tombe plutôt bien, car ma copine fait partie de ce groupe de filles qui ne mangent plus rien quand elles sont malheureuses. L’autre groupe, ce sont celles qui arrivent à ne vivre que d’amour et d’eau fraîche, sauf que parfois, faut bien vivre sur quelque chose d’autre, comme les chips, les cacahouètes grillées et les Ben&Jerries... Ma copine se dit donc qu’elle peut faire d’une pierre deux coups. Elle arrive à tomber amoureuse, elle peut bien tomber malheureuse. Les kilos, ah ça, elle veut les perdre, mais son mec, elle hésite encore… Les ruptures, ça n’a jamais été son fort. Il paraît qu’il y a des gens que ça soulage, qui se sentent tellement mieux après… Ma copine, elle a toujours pleuré, parce que c’est toujours triste de se quitter, même si c’est mieux comme ça. Et là ce serait certainement mieux comme ça. Et puis, c’est toujours dix de retrouvés, hein !... Sauf que ma copine, elle sait que ça marche que pour les kilos.

mercredi 7 novembre 2007

100ème : mi-putes mi-soumises, mais toujours unies


Alors qu'aujourd'hui Libération publie l'article "ni-putes, ni-soumises, ni vraiment unies", nous fêtons ensemble notre 100ème post. Alors, en ce jour spécial, petit flash-back sur le chemin parcouru des trois demoiselles depuis leur vie assumée de mi-putes mi-soumises;

J'ai une copine qui a toujours un poisson. Depuis cet été, ses conditions de vie se sont améliorées . Il a des petits cailloux dans son aquarium. Une grosse pierre pour se cacher. Son eau est débarrassée du chlore. Pour autant, elle n'est pas responsable de ce nouveau bonheur. Non. C'est un homme, qui se considère aujourd'hui comme le "papa" de cet poisson, qui a tout changé dans son ancienne vie morne. En pension chez ce garçon, le poisson a été bichonné, nourri au moustique frais et son eau changée tous les deux jours. Elle en est incapable. Il l'emmerde ce poisson, à chier dans son aquarium, a y respirer et à y pourrir l'air en moins de deux.

J'ai une copine n'a toujours pas retrouvé sa petite culotte. Et d'ailleurs elle soupçonne son amant de l'avoir gardée comme relique. Elle ne l'a jamais rappelé et lui non plus... Ça devait être la plus sale...

J'ai une copine qui n'est toujours pas monoandre... Et qui continue de s'étonner que les hommes soient polygames, eux aussi, les méchants. Sa vie ne ressemble toujours pas à celle des gentilles petites princesses qui ne s'accouplent qu'avec un seul joli prince charmant méritant. D'ailleurs, la vie de ses copines ne s'apparentent en rien à ses récits foireux de grands-mères. Mais au moins, quand ces trois demoiselles se retrouvent au café, à midi, ou lors de leurs soirées larmes-orgie grasse, jusque tard le soir, elles ont toujours plein d'horreurs à se raconter. C'est triste, mais c'est comme ça!

J'ai une copine qui attend toujours son SMS.... Ou plutôt, elle s'en fout maintenant. Le problème actuel est bien plus délicat. Après deux ou trois séances de baise, il ne l'a plus appelée. Elle non plus d'ailleurs. Ce qu'elle redoute aujourd'hui, c'est la confrontation par hasard, dans la rue, dans un bar. Là, que se diront-ils ? Se regarderont-ils ou s'éviteront-ils du regard genre : "non je n'ai pas vu ta bite et toi, tu n'as pas touché ma chatte".

J'ai une copine qui n'a plus jamais checké les mails de son mec. Il a changé son password.

J'ai une copine qui n'a pas oublié le "gros con banal". Désormais, elle sait qu'elle sera toujours armée de sa grosse caméra, où qu'elle aille. Et si elle venait à croiser le chemin du gros con, cette fois-ci, elle sait qu'elle n'oubliera pas de pointer sur lui un viseur vengeur. Et un zoom humiliant sur son entrejambe.

J'ai une copine qui n'a pas recroisé son voisin. Mais par contre, elle a revu un beau gosse passer devant sa fenêtre hier soir et elle n'a pas pu s'empêcher de lui lancer un langoureux : "Bonsoiiiir" avant qu'il ne s'engouffre...dans son immeuble.

J'ai une copine qui a quitté son coloc à la poupée gonflable...pour un autre qui les aime en chair et en os. Elle vit avec le portrait de Miss Monde dans sa salle de bain et ça lui fout des complexes dès qu'elle sort de la douche. Elle s'en fout, elle est refaite.