Pacte des mi-putes mi-soumises

Les mi-putes mi-soumises reconnaissent comme principe premier le féminisme post-moderne. Produit du féminisme tel que théorisé dans les années 60, le féminisme post-moderne se propose de le réformer. Car, la manière dont nous gérons nos relations avec les hommes le prouve : l'esprit d'indépendance qui devrait nous animer vis-à-vis des individus masculins n'est en aucun cas achevé. Et, si nous voulons être honnêtes, nous n'en avons aucune envie. C'est pourquoi nous proposons une philosophie radicalement différente. Nous sommes mi-putes, parce que nous l'assumons. Mi-soumises parce que nous le regrettons. Et vice versa. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors.... autant en profiter. Vous êtes cordialement invitées à partager vos expériences de mi-putes mi-soumises avec nous. Soeurellement, Les mi-putes mi-soumises

mardi 31 juillet 2007

Substance nocive pour les organismes vivants


J'ai une copine qui a dit à un mec qu'il était "toxique". C'est violent, non? Elle aurait pu lui dire qu'il lui empoisonnait la vie. Car ce type est un poison. Du genre à s'être insinué dans le moindre pore de sa peau. Quand il lui faisait l'amour, quand il lui susurrait des mots doux à l'oreille, quand il l'embrassait tendrement dans le cou. Il a colonisé son corps et son coeur tout entiers. Elle sent encore son parfum quand elle y pense très fort. Et ça la rend malade. Mal au crâne, mal au ventre - mâle partout - et mal au coeur surtout. Un poison, vraiment. Elle a beau essayer d'oublier, rien n'y fait, il est toujours là. Comme une substance nocive qui nuit à son organisme. Et qui va la tuer si ça continue. Comme un venin qui l'étouffe et la paralyse. Elle comprend maintenant ce que ça veut dire "avoir un mec dans la peau".

Quelqu'un a un antidote (ou un aspi-venin... bref un truc!!!) ?

samedi 28 juillet 2007

Amours aventuriers


J'ai une copine qui a fait l'amour sur un parking, face à l'océan. Et elle a trouvé ça génial. Ca fait longtemps qu'elle disait à son mec qu'ils devaient être plus "aventureux". C'est pas qu'elle s'ennuyait. Mais avec lui, elle se sentait prête à faire tout ce qui avant lui aurait semblé fou. Incorrect. Dépravé. Terriblement gênant. Les seules fois où elle s'était sentie aventurière, c'était à 16 ans, au milieu d'un champ de maïs, les vélos au bord du chemin, à trente kms de toute présence humaine. Les épis la grattaient, et elle mourrait de peur que le fermier viennent les dégager à coups de fourche.

Mais ce soir-là, elle avait abusé de tout. Et son mec, elle l'aimait comme elle ne l'avait jamais aimé. Quand il lui a dit "j'ai envie de toi, viens. Je te dis rien, c'est une surprise" elle l'aurait suivi au bout du monde ... et même au fond des toilettes crasseux du bar.

Il l'a emmenée sur un parking. Noir et vide. Et quand ils sont sortis de la voiture, l'océan était à leurs pieds. En furie. Ils ont regardé un moment les vagues noires qui se cognaient contre les rochers. La lune qui était là, juste pour eux. C'était parfait. Elle était heureuse.
Puis elle a compris ce qu'elle avait à faire. Elle s'est mise devant lui, contre la barrière de protection. Elle a tout oublié. Les conventions, les pressions, la notion de bien et de mal. Elle a oublié Dieu, le paradis, sa mère...et la voiture qui était venue se garer à quelques mètres derrière eux...
- t'as vu une voiture quand on est arrivés?
-euh non...je sais plus...mais ça a pas l'air de bouger à l'intérieur...elle a l'air vide...
Ils ont vivement souhaité que ce soit un couple qui cherchait un peu d'intimité aussi. Ils ont essayé d'oublier que cela puisse être un voleur, un tueur, un taré comme il y en a tant dans ce genre d'endroits et ils ont continué à fixer les vagues. Droit devant.
Un quart d'heure plus tard, elle a remonté son pantalon qui était descendu à ses chevilles. Elle l'a embrassé tendrement, sans un mot, humant l'air qui se faisait plus frais. Et là, un homme, tout vieux et tout moche est sorti de la voiture et s'est approché d'eux. Ils leur a demandé une cigarette, rien que pour leur faire savoir qu'il était là. Elle s'est sentie devenir écarlate, elle a caché son visage sous sa casquette.
En fait...c'était un pervers.

Aime ton père


J’ai une copine qui s’est disputée avec son père. Encore. Il lui a dit qu’il ne concevait pas la manière dont elle menait sa vie. Qu'il ne tolèrait pas ses relations amoureuses. Il lui a dit que quand il la regardait, il pensait qu’il était un mauvais père. Qu’il avait raté son éducation.
Il y a quelques années, ces mots l’auraient brisée. Sans doute qu’ils lui font encore un peu mal. Mais maintenant, elle a pris suffisamment confiance en elle pour savoir ce qu’elle vaut sans demander conseil à son père. Elle ne se drogue pas. Elle n’est pas enceinte. Elle réussit dans ses études. Elle a un mec, sans doute pas le meilleur parti de la terre, mais elle sait que c’est un mec bien et qu’il la rend heureuse.
Le père de ma copine c’est un rationnel. Et elle, c’est une passionnée. Il lui a dit que les hommes ne pourraient jamais la rendre heureuse, et que si elle pensait ça, elle se brûlerait les ailes.
Elle n’a pas dit à son père que quand elle regardait sa vie, ça lui donnait envie de vomir. Elle ne lui a pas demandé s’il aimait sa vie, car elle sait la réponse. Bien sûr qu’il déteste sa vie. Mais c’est la vie, telle que lui la conçoit. Un bon job de fonctionnaire, une belle maison en lotissement dans une petite ville de province que l'on a jamais quittée, deux voitures à crédit, une femme qui lui prépare de bons petits plats depuis 35 ans, de grands-enfants et une tripotée de petits-enfants blondinets et en bonne santé. Il n'y a que sa fille qui perturbe un peu le schéma de la perfection sociale Umpiste.

« Dans la vie, il faut chercher la sécurité. Pas le bonheur. » C’était le mot de la fin. Elle a sourit en le regardant dans les yeux. Et il a suffit d'un sourire pour enfin comprendre qu’ils ne se comprendraient jamais. Mais qu'ils doivent bien s'aimer quand même.

lundi 23 juillet 2007

Missing U


J'ai une copine qui a dit aurevoir à l'Homme qu'elle aime. Pour six mois, dans le plus beau des scenarios. Un an, si tout va bien. Adieu, peut-être, si la vie en décide ainsi. La distance, le temps, le manque d'argent sont ses pires ennemis. A chaque fois qu'elle lui dit aurevoir, c'est la même chose, elle est persuadée qu'elle ne le reverra plus. Qu'elle ne caressera plus sa peau, qu'elle n'aura plus jamais le plaisir de sentir sa main sur elle.

Mais elle a un ami précieux qui l'aide à vaincre ses démons. Elle croit bien qu'il s'appelle Amour. C'est fou, elle n'aurait jamais pensé qu'il pourrait être aussi fort et si fidèle cet ami-là. Il l'aide à se lever tous les matins, il l'aide à poursuivre ses rêves et lui donne la force, à chaque fois de recommencer. Des fois, quand il l'abandonne, elle se sent fatiguée. Déchirée. Elle pleure. Elle ne peut plus respirer. Elle a envie de s'allonger là où elle est et ne plus bouger.
A l'aéroport, il est parti comme ça, et lorsqu'elle s'est retournée, elle ne le voyait déjà plus. C'est pas un romantique, mais il était triste aussi. Elle a éclaté en sanglots devant le douanier qui tamponnait le visa de départ. Il a du croire qu'elle cachait des trucs illicites dans ses bagages. Alors elle s'est assise, elle a attendu que son ami revienne vite et lui donne les forces de grimper dans l'avion qu'il l'éloignerait à jamais de l'Homme qu'elle aime.

Elle est montée quand même. Elle sait qu'elle a de la chance d'avoir un ami pareil. Même s'il la fait pleurer. Elle essayera de ne pas le décevoir et de se battre avec lui.

dimanche 15 juillet 2007

Allô, les urgences ?

J'ai une copine qui a terminé sa nuit d'amour... aux urgences. Le garçon en question, à l'origine de cette excursion inopinée, était fort charmant, mais aussi fort alcoolisé et j'ajouterais, fort gauche.
Ma copine et lui, c'était leur première fois. Entre eux, ce ne sera sûrement pas la passion folle, ni un amour d'une rare intensité, juste une amourette estivale, au mieux.
Ma copine envoyait des mails, le bellâtre sous la douche. "Dis, t'as pas vu la capote ? Je la trouve pas !" Les voilà à genoux, à la chercher dans tous les recoins de la maison, jusqu'au moment où ma copine s'est rendue à l'évidence. "Merde, ne cherche plus, c'est moi qui l'ai..."

Encore une première fois pour ma copine: elle tâtonne, s'en approche, jusqu'à s'engouffrer dans la cavité, en vain. Les quinze minutes de la douche et de la quête du Graal lui ont été fatales. Elle était certes là, mais visqueuse, poisseuse, collée. Rien n'y fait, et en plus, elle saigne. Que faire ? Pas une copine de disponible, le Samu, les pompiers... Les urgences ?

Ma copine ne remerciera jamais cette sage-femme qui, de ses doigts de fées, a extirpé la chose, sans lui avoir fait mal de surcroît. J'ai une copine qui a failli mourir de honte. Et vous, ça vous est déja arrivé ?

mardi 10 juillet 2007


On veut des muscles... mais pas trop.

Monsieur Muscles, amant d'un soir

par Julie Steenhuysen
CHICAGO, 10 juillet (Reuters) - Les hommes jeunes et musclés ont plus de chances de multiplier les aventures sexuelles que les moins baraqués, révèle une étude de l'Université de Californie (UCLA).
L'étude, publiée lundi dans le Personality and Social Psychology Bulletin, suggère que les muscles attirent les femmes à la recherche d'un partenaire viril. "Les femmes sont prédisposées à aimer qu'un homme soit musclé", a déclaré David Frederick, l'auteur de l'étude et chercheur à UCLA. "La plupart des recherches s'intéressent à ce que les hommes jugent physiquement attirant chez une femme et aux traits de caractère qui plaisent aux femmes", a-t-il observé. "Beaucoup moins d'études sont consacrées à ce que les femmes trouvent séduisant."
Il a expliqué que des études antérieures avaient conclu que le désir féminin était d'abord influencé par la capacité d'un homme à s'engager et par son potentiel de revenus. Selon son étude, les attributs physiques jouent davantage. Les femmes sont physiquement davantage attirées par des hommes musclés, surtout s'il s'agit d'une aventure d'un soir.
Mais quand elles cherchent un compagnon à long terme, les femmes se tournent vers des hommes au physique plus banal. "D'un côté, cela (les muscles) les rend plus sexy. Mais de l'autre côté, les femmes se méfient davantage de leurs intentions", explique Frederick.
Son équipe a interrogé 99 étudiants sur leurs aventures sexuelles. Les plus musclés d'entre eux auraient eu en moyenne trois partenaires de plus que leurs camarades moins costauds. Frederick et ses collègues ont également demandé à 141 étudiantes de choisir parmi six silhouettes masculines. La plupart ont préféré un homme à l'allure classique, plus susceptible de vouloir s'engager, plutôt qu'un homme baraqué
perçu comme plus volage, agressif et dominant.

lundi 9 juillet 2007

Quand les hommes nous prennent la tête...


J'ai une copine qui sort de chez le médecin. Son problème c'est qu'elle a des migraines à répétition. Non, vraiment, des migraines atroces, à se taper la tête contre le mur pendant trois jours. Sans qu'aucun médicament n'en vienne à bout. Le truc horrible. Mais elle a appris à vivre avec. Et elle vient de réaliser que ça dure depuis 8 ans, à essayer différents remèdes, tous aussi inefficaces les uns que les autres (médecines douces, vrais médicaments de différentes espèces, tous devenus inefficaces sur sa cervelle).

C'est bizarre, mais ça fait aussi 8 ans qu'elle s'intéresse (sérieusement) aux hommes (non, parce qu'avant c'était pas pareil, elle était "petite"). Y aurait-il un lien entre sa "maladie" (je dirais même son handicap, les migraineux comprendront, et les autres ont bien de la chance de ne pas réaliser ce que ça fait d'avoir la migraine) et les hommes?

Le médecin lui a demandé si elle allait bien à part "ça", si elle dormait bien et si elle n'était pas stressée. Alors oui, elle est du genre stressé, et souvent ça déclenche des migraines. Oui, parfois, elle dort mal (elle n'a pas dit au médecin que c'est souvent quand un mec lui prend la tête qu'elle dort mal parce qu'elle rumine et réfléchit à ce qu'elle va bien pouvoir faire pour se sortir de ce pétrin). Mais sinon elle va bien (elle n'allait pas expliquer au médecin que les hommes la rendent malheureuse, quand même il y a des limites).

Bilan de la consultation : le médecin lui a donné un médicament pour traiter la crise (et c'est comme les hommes, il faudra en essayer plusieurs avant de trouver le bon), un médicament de renfort au cas où ça ne suffise pas à calmer la douleur, un médicament pour son estomac car ce médicament est un truc de barbare (et comme tous les gens angoissés, elle a tendance à avoir mal à l'estomac) et le meilleur pour la fin.
...
Un anti-dépresseur !!!!!
"A prendre tous les soirs, pour bien dormir et être détendue, avec ça, ça devrait espacer vos crises".
Super, merci, à bientôt 24 ans, elle se retrouve avec des antidépresseurs. A faible dose, mais des anti-dépresseurs quand même. Avec ça, elle se sentira mieux dans sa tête et aura peut-être moins de migraines.
Le médecin n'a pas précisé s'il fallait arrêter les hommes, qui sont sans doute responsables (un peu) des facteurs déclencheurs de migraine dans le cas de ma copine.

Vraiment, les hommes lui prennent la tête.

PS : Ce qui est certain, messieurs, c'est que "j'ai la migraine" comme excuse pour ne pas faire l'amour, c'est une excuse bidon : la preuve, sur ma copine, il n'y a que le sexe (et peut-être ses futurs médicaments?) qui la soulage.
Normal, ça détend et permet de ne pas se focaliser sur la douleur qui trotte dans sa tête.

mardi 3 juillet 2007

Dilemme


J’ai une copine qui est en pleine crise de lassitude de mecs. Mais cette fois, c’est pire : ses certitudes se sont effondrées comme un château de cartes. Elle le pensait différent. Il lui ferait (re)découvrir l’Amour, il n’y avait aucun doute.

Que nenni. Ce saugrenu goujat n’en demeure pas moins un mec, un vrai. Ma copine, il la fait souffrir. Il est lâche, égocentrique, individualiste : un quelconque engagement, la moindre promesse l’effraient. Et pourtant. Elle l’aime. Ma copine, elle est mi-soumise : émancipée, elle jure par tous les grands Dieux que cette fois, c’est ELLE qui dominera, que s’il ne la rend pas heureuse, elle claquera la porte. Chose faite, mais pas assumée pour autant. Elle pleure, se torture l’esprit, regrette son geste pour aussitôt se réjouir de son courage. Mais quel courage ? Il ne la satisfaisait pas.

Après tout, ne serait-elle pas trop exigeante ? La solution ne résiderait-elle pas dans une soumission consentie ?
J’ai une copine qui se rêve mi-pute mi-soumise.

dimanche 1 juillet 2007

Le syndrome Carrie Bradshaw-Mister Big, vous connaissez ?


J’ai une copine qui ressemble (un peu) à Carrie Bradshaw. Elle a des cheveux frisés, elle écrit dans un journal, elle a des super copines mi-putes mi-soumises. Et surtout elle n’a pas de chance avec les hommes. Comme Carrie, elle a du caractère. Et quand ça ne va pas, elle écrit (ou va picoler dans les bars avec ses copines). Comme Carrie, elle a un Mister Big dans sa vie. Un mec qui la hante. Qui est toxique, mais ça elle s’en fiche. Elle tient à lui, c’est plus fort qu’elle.

Cette copine a décidé il y a quelques semaines de mettre ses tripes sur la table. Au sens figuré bien sûr. Mais c’est sans doute encore pire que de mettre sa chair et ses viscères à nu. Le bout de son organisme en question, c’est son cœur. Ce truc qu’on dessine naïvement rouge et joli quand on est petit (ou cucu - tiens comment ça s'écrit "cucu" d'ailleurs?), avec des contours bien lisses. Alors qu’en vrai, un cœur c’est moche, visqueux, informe. Mais voilà, après deux ans de tergiversations dans son cerveau de blonde (romantico-naïve ?) elle a décidé que sa torture devait cesser. Alors elle a sorti le scalpel et a décortiqué ce qui n’allait pas dans sa poitrine. Des nuits d’insomnie, de larmes, de « putain mais c’est pas vrai comme ça fait mal ». Pour en arriver à la conclusion tragique : il est temps d’exorciser, de faire une opération à cœur ouvert, voire une psychothérapie (au choix selon votre « religion »).

Comme Carrie Bradshaw elle a donc décidé d’écrire. Ca fait du bien. Alors elle a pris sa plus belle plume (ça fait des années qu’elle n’avait pas écrit une « vraie » lettre). Et elle s’est fait violence pour mettre sur le papier ce qu’elle ressent. En Anglais en plus. Parce que forcément son Big à elle, il ne parle pas français (même s’il essaye et que c’est absolument sexy d’après ce que dit ma copine). Donc elle a écrit. Dans la langue de Shakespeare. Pour lui dire. Pour lui faire comprendre ce qu’il représente et que leur « relation » la fait souffrir. C’est vrai : être amoureuse d’un type qui n’habite pas dans le même pays, qui est un phobique de l’engagement, qui est schizophrène, qui est égoïste comme pas deux mais tellement drôle, intelligent, sexy… il fallait qu’elle arrête de se faire du mal.

Deux pages. Mais attention pas de complaintes et de lamentations. Pas son genre. Les lamentations c’est dans sa salle de bain, ou avec ses copines quand elle a trop bu. Non, elle a juste écrit la stricte vérité sans en faire des tonnes. Sans jouer sur le registre « je t’aime à mourir ». Elle n'a même pas écrit "je t'aime". Elle a plutôt fait un état des lieux. Elle n'a pas dit ce qu'elle aimait chez lui (déjà qu'il se la raconte, elle va pas en plus lui envoyer des fleurs), elle a juste dit qu'elle se sentait bien avec lui. En plsu développé (oui en deux pages, forcément elle a pas écrit des lignes de "je me sens bien avec toi").
Elle a encore de la dignité quand même. Et puis ce qu’il aime chez elle, c’est son sens de l’humour. Même quand la situation n’est pas drôle. C’est sa qualité (son défaut ?) : elle est capable de tout tourner en dérision et de faire de l’humour sur tout et n’importe quoi. C’est une couverture. Genre « rien ne m’atteint, ahahah, je suis comique en toute circonstance ». Et pourtant elle prend la chose très au sérieux. Mais passer pour une amoureuse éplorée, désespérée, au bord du gouffre, faut pas déconner. Il faudrait pas qu’il croie qu’il est vital pour elle. Non mais.

Bref, elle a envoyé sa lettre. Elle n’était pas peu fière. Ma Carrie à moi a envoyé sa lettre, comme Carrie Bradshaw écrit toutes les semaines dans le NY Times. Et ma copine s’est sentie soulagée, libérée d’un poids alors même qu’il n’avait pas encore lu la missive. De toute façon, son destin n’était plus entre ses mains. La Poste (on a tous à y gagner ?), un avion, et la poste du pays d’arrivée. Au bout d’une semaine elle s’est dit que la lettre avait dû arriver. Pas de nouvelles. Bonnes nouvelles ? Dans ce genre de situation, ce précepte (ridicule) ne s’applique pas.
Deux semaines. Rien. Trois semaines. Rien. Dans le laps de temps, elle apprend que la poste du pays d’arrivée est en grève. Depuis trois semaines.

Presque un mois que la lettre est partie. Même avec la grève, la lettre a dû arriver. Ce pays ne vit pas reclus totalement depuis un mois. Et là, un message. Innocent sur sa page Myspace (oui elle est à fond dans les nouvelles technologies… lui aussi, ça tombe bien). Elle hésite. Elle répond. Un truc banal aussi. Ils passent l’après-midi à s’échanger des messages sur leur page respective. Trois jours passent de cette façon. Et là elle commence à se demander s’il a reçu la lettre. Un mec n’est pas toujours courageux. Alors elle se dit qu’il trouve peut-être plus confortable de faire comme si de rien n’était. Mais comment être naturelle avec ce doute qui persiste. Du coup elle se dit qu’elle va lui demander. God bless Msn. Négligemment, elle laisse un « au fait, est-ce que tu as eu ma lettre ?... » alors qu’il est affiché « absent ». Elle est courageuse mais pas téméraire. Il va voir ça quand il reviendra devant son écran, elle sera bien sûr déconnectée à ce moment là. Et la balle sera dans le camp de son bourreau. Et là s’il ne dit rien, c’est sûr elle ne lui reparlera pas. C’est à lui de parler. Elle a des principes quand même.
Une minute après, la réponse arrive (il doit revenir de fumer sa clope, ou alors n’était pas vraiment « absent »).
« Une lettre ??? quelle lettre ??? tu me l’as envoyée quand ??? »
Oups.

Son cœur s’est arrêté. Elle a eu des sueurs froides. Elle a tremblé. Pathétique la fille. Désemparée. Décidément, avec lui, elle ne contrôle jamais rien. Tout est toujours contraire à ce qu’elle prévoit.
Elle a l’air maline maintenant. Du coup le harcèlement commence.
« C’était important ? tu sais c’était la grève ici ».
Oui, elle sait. Non c’était pas important.
« T’avais qu’à m’envoyer un email, c’était plus sûr ».
Mais non justement, elle ne voulait pas faire comme ils faisaient d’habitude. Msn, Myspace, mails… ça fait deux ans qu’ils passent leur temps à jouer avec ces nouvelles technologies. A se chercher, à se trouver, à avoir une relation ambiguë, à entretenir leur histoire qui n’en est pas vraiment une. Elle a voulu marquer le coup. Pour dire « stop, où on en est là ? » Et il ne l’a pas encore reçue, cette maudite lettre. Le destin, je lui ai dit. Et elle lui a dit ça aussi.
« C’est un signe qu’il ne faut pas que tu le saches ». Mais l’homme est curieux. Normal, c’est son boulot. Il est journaliste. Comme elle.

Bon. La voilà bien embêtée. A vouloir savoir, tirer les choses au clair, elle se retrouve tétanisée devant son écran. Maudite. Elle se dit qu’elle est maudite. Alors elle fait des blagues, détourne le sujet autant qu’elle peut, dit qu’il faut qu’elle parte. Et lui, il taquine, recentre la discussion.
« Dis moi maintenant. »
Non mais ça va pas. Elle n’est pas préparée psychologiquement là. Ca fait un mois qu’elle s’est conditionnée à renforts de « ça y’est maintenant il le sait, c’est fait, relève la tête bibi. » Ils font donc un compromis. Elle lui enverra un mail. Quand elle aura le temps. Et bien sûr le soir elle a pris le temps. Elle a écrit un mail encore plus drôle et ironique que la lettre. Je lui dis souvent qu’elle pourrait être anglaise, tellement elle manie bien l’ironie. Il faut dire que la situation est ridicule. Ecrire un mail à l’homme qu’elle aime (sans lui dire bien sûr) alors qu’une lettre se balade dans la nature, avec lui qui attend ce mail et sait très bien ce qu’il y aura dedans (ou alors il a peut-être pensé qu’elle était enceinte de lui, ça aurait été pire ça encore tiens). Et si ça se trouve, la lettre, il l'aura demain. Ridicule. Mais l’ironie est son arme favorite. Et il adore ça. Tant mieux.
Le lendemain midi elle a envoyé la lettre. Enfin le mail. Elle n’avait plus qu’à attendre. Pour la deuxième fois elle s’est sentie soulagée, libérée.

Et en quatre heures elle a eu sa réponse. Une pleine page Word. Elle a tremblé avant de cliquer sur « Ouvrir ».
Mais elle a ouvert. Elle est curieuse elle aussi. Et puis elle voulait savoir. Alors elle va savoir maintenant.
A la première ligne elle a ri. Lui aussi est très drôle décidément. Sauf qu’au bout de deux secondes elle s’est dit que ce n’était pas drôle.
« On est un peu comme Carrie et Big, non ? ;) » C’est ça qu’il a écrit, en guise d’ « accroche ». Tiens, c’est marrant. Elle n’y avait même pas pensé…
Carrie et Big ? Carrie (Sarah Jessica Parker, que tu trouves absolument sublime ? normal, elle a les mêmes cheveux que moi, elle s’est dit ma copine), la drôle Carrie de Sex and the City. Qui est sorti avec Big. Qui a rompu avec elle. Qui est ressorti avec elle. Qui a quitté Carrie de nouveau. Qui a trompé sa femme (oui il s’est marié, lui) avec Carrie. Qui est parti vivre à l’autre bout des Etats-Unis, mais l’appelle souvent, histoire qu’elle ne l’oublie pas. Qui sait se montrer attentionné avant de redevenir un salaud égoïste. Qui a toujours hanté Carrie.
Merci de la comparaison. Surtout que l’homme de ma copine a dû oublier le dernier épisode de la dernière saison de Sex and the City (à moins qu’il n’ait fait cette comparaison exprès ? mais là ça serait vraiment vicieux). Le dernier épisode où Big rejoint Carrie à Paris. Et où ils décident d’arrêter de jouer aux cons vu qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Elle l’aime depuis toujours. Il l’aime depuis toujours. C’est beau.

Mais bon Carrie et Big, c’est de la fiction. Elle lit la suite. Il est égoïste, l’a déjà fait souffrir et ne veut pas recommencer. Il n’est pas assez bien pour elle, qui est parfaite. Parfaite, drôle, subtile, intelligente, belle… Ma copine c’est la perfection faite femme à l’entendre. Sauf qu’on ne lui fait pas à ma copine. Elle a déjà eu droit à ce refrain. « je suis pas assez bien pour toi ». Mais merde, arrêtez les mecs. Elle n’est pas parfaite (désolée, copine) et d’abord elle est assez grande pour savoir ce qui est bien pour elle ou pas. Elle a des couilles ma copine, pour avoir fait ce qu’elle a fait. Plus que lui, il faut croire. Elle assume ce qu’elle ressent. Qu’il assume de ne pas ressentir la même chose !

Et il dit aussi « ce n’est pas que je ne t’aime pas, tu sais très bien que I do (le Français est approximatif pour traduire ça…), qu’on s’entend bien, qu’on s’amuse bien ensemble, que j’aime discuter avec toi et que tu me plais vraiment ». « Mais je ne suis pas un mec pour toi, tu mérites d’être heureuse avec un mec mieux que moi ». Bref il a développé. Et il a conclu en disant qu’ils font partie de « ces gens qui auront pendant toute leur vie une amitié ambiguë, c’est comme ça ». Comme Carrie et Big (jusqu’au dernier épisode). Oui c’est comme ça, c’est plus fort qu’eux. Mais ça elle n’en veut plus. Elle n’en peut plus.
Il ne veut pas que cette conversation change leur relation. Elle lui manquerait trop sinon. Normal, elle est trop bien ma copine.

Mais ça, c’est elle qui décidera. Pas lui.

Lieux insolites


J’ai une copine qui est triste. « Il » est loin, « il » lui manque. Alors elle trompe son ennui. Elle a rencontré un type, mignon, il embrassait bien, il avait envie d’elle. Il l’a emmenée dans sa cave, c’était glauque mais bien, elle a eu un orgasme. Elle pensait à « lui » mais c’était quand même top.

Deux jours plus tard, l’opportunité de tromper son ennui se représente. Cette fois, c’est un ex. Le plan ? Une partie de jambes en l’air dans une pièce où dort déjà un type. « T’inquiète, il dort, il voit rien ». Pas rassurée pour deux sous, elle cède à ses désirs. Une fois encore, c’était top mais elle pensait à « lui ». Elle est triste ma copine.

amour (im)possible ?


J’ai une copine qui aime un de ses amis. Bien, elle l’aime juste bien. Elle n’est pas amoureuse, ou plutôt elle se l’interdit. Lui, elle l’a sans l’avoir, elle le partage. Avec une autre. Il est pris. Dans une relation tumultueuse depuis deux ans. Cette autre fille dont elle ne supporte pas la moindre référence. « Elle », la petite amie officielle, si loin, « elle » qui a le privilège d’être sa petite amie.

Ma copine aimerait qu’il l’appelle plus souvent, qu’il ne culpabilise pas quand il la voit, qu’il ne la laisse pas seule dans son lit après lui avoir fait l’amour, qu’il l’embrasse dans la rue.

« Ce garçon est trop honnête », se dit-elle. C’est un mec droit, qui supporte mal ses mensonges récurrents envers sa petite amie officielle. Il va la quitter. Elle en rêve, cette idée l’obsède. « Oui, il la quittera car maintenant c’est avec moi qu’il veut être ».

Ma copine souffre en silence. Elle se sent lésée, abusée parfois. « Pourquoi ne me choisit-il pas, MOI ? » Après les longs mois de séparation cet été, elle espère le retrouver, beau, bronzé. Et quand ils se raconteront leurs souvenirs de vacances, elle espère qu’il lui annoncera qu’il est libre et amoureux. D’elle.

Histoire de slips


J'ai une copine qui a oublié sa culotte chez son amant. La honte. "Un jour tu oublieras ta tête", lui avait dit sa mère quand elle était petite. Et ben, franchement, elle aurait préféré.

Sa petite culotte. C'est trop naze. Il l'a appellée pour lui dire. Il voulait savoir où ils pouvaient se retrouver pour qu'il lui rende. Double honte.

Elle a beau retourner la scène, elle ne voit même pas de laquelle il s'agit. Elle avait trois sacs de voyage, et tout son appart dans ses bagages quand elle est allée chez lui. Si ça se trouve, c'est la plus moche qui s'est fait la malle. Ou pire, la plus sale. Et qu'est ce qu'elle peut dire? "dis, c'est la plus moche ou la plus sale que j'ai oubliée?". Ah, c'est un string. Eh ben, ça n'enlève rien. Ca peut être le plus moche et le plus sale quand même. Et c'est encore pire. Parce qu'une fille qui porte des culottes moches, on lui pardonne qu'elles soient sales. Mais si elle se la pète à porter des strings...elle doit avoir le cul propre en toutes circonstances.

Du coup, elle lui a dit de le jeter. "Ecoute, on peut se revoir autour d'un verre si tu veux...mais te sens pas obliger de le ramener. Ca me mettrait super mal à l'aise." Il se marre! Elle est en train de vivre la situation la plus embarassante de sa vie, et lui il se marre. Triple honte.

Du coup, il lui a dit qu'il le garderait en souvenirs. Décidément, les mecs sont bizarres.

Douloureuses douleurs


J'ai une copine qui s'est fait épiler. Epilation intégrale. Vous savez ce que ça signifie, épilation in-té-gra-le?

Le pire, c'est que c'était un simple malentendu entre elle et l'exécutrice de son cauchemar. Elle avait juste demandé le prix! Par curiosité... et aussi pour se donner une bonne raison financière de ne pas réaliser les fantasmes primaires de son mec. La dame au baton de cire lui avait répondu qu'elle ne faisait pas "de ça". Qu'elle n'avait d'ailleurs jamais fait "ça". Ma copine était toute contente. Ca lui donnait une deuxième bonne raison de ne pas le faire. Et puis, c'est pas trois poils qui vont lui faire peur à l'Autre, et à ses idées de féminité imberbe.

Après quelques "ouilles" et "chhhhh" de rigueur, elle a senti un liquide chaud et visqueux...partout. Intégralement partout. Elle lève la tête. Et son bourreau de rajouter : "vous êtes courageuse, parce que moi, je le ferais pas!"
Et là... c'est le drame.

Trop tard, la cire a déjà pénétré le plus profond de ses pores et de ses bulbes qui y avaient trouvé refuge depuis sa plus tendre puberté.

En un coup sec, elle a compris ce que SOUFFRIR veut dire. Et le pire : c'est que y'a tout à refaire en double! parce que l'intégrale à 50%, c'est pas très sexy, il faut bien l'avouer.
Elle se retrouve donc avec un corps de gamine de 12 ans. Ou d'actrice de film porno...au choix. Et dire que ça fait fantasmer les mecs... Elle a beau examiner tous les recoins, elle ne comprend vraiment pas pourquoi. Un cul de poulet déplumé, au mieux.

En sortant de la salle de torture elle s'est dit qu'à ce moment de sa vie, elle se sent 100% pute, mais surtout 100% soumise. Messieurs, la prochaine fois prière d'avoir des désirs indolores. Ca nous ferait le plus grand bien.