Lorsqu’il lui arrive de se laisser aller en charmante compagnie, elle se dit toujours qu’elle n’aurait pas pu vivre à une autre époque, que sa génération est celle de la libération sexuelle – la vraie. Quand elle ne porte pas de soutien-gorge c’est parce que les hommes la préfèrent sans.
Alors elle joue, elle brille, elle se sent exister. Elle maîtrise les règles du jeu. Elle le quitte au matin, légère, chérissant à nouveau l’époque bénie qui l’a vue naître. Il lui demande son numéro. « Ah ? Si tu veux…. », dit-elle, détachée. Elle jubile.
Sur le chemin elle se dit qu’il lui a plu, mais que c’était loin d’être parfait, bien loin.
Sur le chemin elle se dit qu’il lui a plu, mais que c’était loin d’être parfait, bien loin.
Elle raconte à qui veut l’entendre qu’il est hors de question qu’elle le revoit… Qu’il faut vraiment que ça vaille « le coup » pour enfreindre la règle sacrée du rendez-vous unique. En l’occurrence, le jeu n’en vaut pas la chandelle…
Quelques heures plus tard, deux appels en absence… de son frère. Elle se surprend à chercher son adresse e-mail sur Internet. Tiens, un message sur le répondeur… sa cousine.
Le vent tourne.
Elle se dit qu’elle aurait peut-être dû le prendre ce numéro, pour pouvoir décider de ne pas le rappeler… à moins que.
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