
Ces trois mois sont un temps d'incertitude assez insupportable. Durant lequel on ne parle du sida que par euphémisme : "Faire une connerie" (laquelle ?) ou "faire le test" (de quoi ?).
Elle admire ces gens qui assurent n'avoir jamais fait cette connerie-là. Qui sont capables de dire toujours non au cas où la capote viendrait à manquer, au cas où elle l'empêcherait de bander et "qu'il ne peut pas faire avec", au cas où le désir l'emporterait.
Bref. Elle n'en est pas toujours capable et pourtant elle est très informée. Elle sait. Par exemple, elle sait bien qu'il faut attendre trois mois avant de faire ce fameux test.
Non, ce n'était pas la première fois qu'elle n'était pas sûre d'elle, mais cette fois-ci, elle a eu particulièrement peur. Des angoisses incroyablement puissantes. La certitude que si elle étit déclarée séropositive, elle n'aurait jamais la force de le dire à ses parents. Ou pire, à ceux qu'elle désirerait aimer, plus tard.
Mais tout est en ordre. Elle souffle. Elle sait que tout le monde n'a pas cette chance.
Et elle intime ses copines et ses copains à faire attention.
2 commentaires:
Bon post...je suis à J-75 jours du test qui suivra ma récente connerie...
Tant que cette copine met des capotes avec ses amants d passage...ouf...
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