
J'ai une copine dont la vie amoureuse est chaotique. Vraiment. Alors elle tue le temps en s'occupant de mille et unes choses futiles, en faisant comme si elle était investie de missions très très dures à accomplir, même s'il n'en est rien. Comme on boit, elle s'abrutie de trucs à faire, pour oublier.
Au détour d'une de ses vraie-fausse occupations, elle a retrouvé son premier petit ami. Par "premier", entendez "premier être humain avec qui elle a eu une relation sexuelle". Avec qui elle a fait l'amour en fait, parce qu'à l'époque, elle était toute amoureuse. Ca, c'était juste avant qu'elle aprenne à baiser. Elle en gardait un souvenir tendre de ce premier amour avec qui elle avait passé sa vraie première nuit.
Et lors de cette conversation avec cet être plein de sensibilité, il lui a glissé : "Si tu viens à Paris, arrête toi chez moi, qu'on passe une soirée ou une nuit ensemble". Quoi? Comment? Aurais-tu oublié que cette jeune demoiselle est éprise de quelqu'un d'autre et qu'elle n'a pas l'habitude de réchauffer la soupe, surtout quand la soupe en question est vieille de huit ans? "Non, mais en fait, à l'époque... sexuellement, t'étais pas au top et j'imagine qu'avec le temps, t'as dû t'améliorer", a continué ce modèle de délicatesse. "Arrête de rêver", lui a répondu ma copine, troublée. Et il a conclu : "Non mais le prend pas mal, j'aurais juste aimer passer une nuit avec toi, par curiosité". Par curiosité? Connard. Pauvre naze.
Il venait de réduire en miettes les illusions de la première nuit de ma copine qui s'est rappelée après avoir raccroché que ce surhomme, prétentieux et soi-disant expérimenté, s'était endormi juste après l'avoir honorée de sa semence divine.
Alors même pour assouvir la curiosité de cette vieille soupe (ou ses besoins de mâle trentenaire, c'est selon), elle n'ira pas. Il ne lui plaît plus depuis un moment. Et grâce à lui, elle a découvert plein d'autres hommes et plein de nouvelles façons de passer des nuits à deux. Et il ne profitera jamais de ces apprentissages qu'il a, malgré lui, initiés. C'est triste, mais c'est comme ça.
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