
J'ai une copine qui a parlé cul avec des mecs. Autour d'une cigarette, à l'abri de la pluie. Sans aucun sous-entendus, ils ont échangé sur ce qui nous turlupinent tous...la taille du sexe. Elle les écoutait, amusé, le nez dans sa bière, délibérer si oui ou non, la taille comptait. Elle est restée évasive, lorsqu'elle était prise à partie ne sachant pas à qui, ni à quoi elle avait à faire. Elle se disait qu'elle n'aimerait pas être un mec, parce qu'ils doivent se poser encore plus de questions qu'elle. Elle, elle subit, mais à la rigueur elle peut changer, varier, consommer, échanger. Si ce n'était pas l'extase, elle pourra toujours dire que c'était de la faute de l'engin, qu'il était trop petit, trop dégoutant, trop tordu ou trop rapide, sans jamais, oh non jamais se remettre en question. Lorsqu'on a un sexe comme outil et non comme receptacle, on doit se faire artisan. Si une sculpture est moche, on critiquera l'artiste...on ne pensera jamais que la pierre puisse être molle, qu'elle s'effrite au contact du marteau, ou qu'elle se casse en deux à peine l'a-t-il effleuré de son stylet. Alors, elle s'excuse d'être aussi directe, elle a conscience qu'elle peut briser les vies et les sexualités entières de ses lecteurs. Mais juste pour jouir de ce petit pouvoir donné aux femmes, elle leur répondra par ce blog interposé : oui, messieurs la taille compte. Il n'y a pas que ça, certes, l'amour ça compte aussi. Mais ça ne fait pas le même effet.
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